Le CNU 26eme section élu en Février 99 a été recomposé en Décembre 99
lors du remplacement des collègues nommés en 1996 pour 4 ans et a siégé en 2001
dans une composition pratiquement inchangée.
Son bureau est composé d'Alain Rigal
(Université Toulouse 3),
Président, Patrick Cattiaux (Université Paris 10), Vice-Président A,
Dominique Simpelaere (Université Paris 12),
Vice-Président B et Naïma Debit (Université Lyon 1) assesseur.
Les sessions plénières du CNU ont eu lieu du 22 au 24 Janvier pour
les qualifications et du 25 au 27 Juin pour les
promotions. Le bilan ci-dessous se structure donc en 2 parties correspondant
à chacune de ces missions du CNU.
I - Bilan des qualifications
Qualification aux fonctions de Maître de Conférences
Le nombre de candidats était de 354 (456 en 2000, 443 en 1999). 78 dossiers ne sont pas
parvenus aux rapporteurs (soit plus de 20%, généralement en raison d'une soutenance
trop tardive - la date figurant dans l'arrété: 6 janvier ne facilitant pas les choses...-).
Sur 276 dossiers examinés
194 candidats ont été
qualifiés (70%) et 82 (30%) ne l'ont pas été. La baisse très sensible du nombre
de candidats est due en bonne partie à la diminution du nombre des candidats issus
de champs disciplinaires parfois fort éloignés des Mathématiques.
69 candidats (contre 142 en 2000) à la qualification MCF relevaient de façon plus ou moins
marquée d'une (ou de plusieurs ) sections
autres que la section 25 (Mathématiques). La conséquence a été une hausse significative
du taux de candidats qualifiés: 70% en 2001 contre 63% en 2000. L'éventail des disciplines
reste
large: Informatique, Physique Théorique, Mécanique, Automatique
(traitement du signal), Sciences de la vie, Économie, Astrophysique... et l'attitude de la section
ouverte aux applications des mathématiques.
Deux repères importants sont utilisés pour l'appréciation des dossiers,
en particulier pour les candidats dont le parcours ne s'inscrit pas de
façon canonique dans les thématiques de la section:
A) l'aptitude à enseigner les Mathématiques générales en DEUG et
en tronc commun de
Licence de Maths: ceci est apprécié à partir de la formation initiale du
candidat et de son expérience pédagogique.
B) Dans les domaines d'application l'activité scientifique ne doit pas se
limiter à une utilisation de méthodes ou d'algorithmes éprouvés.
L'évaluation se
base alors sur l'apport méthodologique, le développement de nouveaux
algorithmes, la validation par des applications réalistes.
A partir de ces repères on peut sérier les candidatures:
- pour les candidats à "dominante" 25 le point A ne se pose pas et la
qualification
25-26 est envisagée dans un souci de recouvrement des thématiques
"pures" et "appliquées".
- pour les candidats relevant de l'Informatique théorique (27) et de la
Physique Théorique (29) l'éventualité d'une double qualification est en
général
plus naturelle avec la section 25.
- pour les domaines d'application (autres sections) les repères A et B sont
le cadre de base de l'analyse des dossiers.
En conclusion la non-satisfaction des critères ci-dessus a conduit au refus de
qualification d'une soixantaine de candidats.
Qualification aux fonctions de Professeur
Le nombre de candidats était de 99 (142 en 2000, 135 en 1999). 16 dossiers ne sont pas
parvenus aux rapporteurs. Cette diminution très importante est, pour une part limitée,
due à une régression du nombre de candidats en poste à l'étranger.
Sur 83 dossiers examinés 56 candidats ont été
qualifiés (67.4%) et 27 (32.6%) ne l'ont pas été. La moitié de ces refus
a été motivée par des raisons thématiques; dans la plupart des cas
le positionnement des candidats est assez clair et permet d'attester de leur
capacité à encadrer des doctorats en Mathématiques Appliquées.
Pour les candidats ayant fait leur recherche à l'étranger la qualification
donne l'équivalence de l'Habilitation à Diriger des Recherches (HDR).
D'autre part certaines HDR récentes n'ont pas semblé attester d'une autonomie et
d'une maturité scientifiques suffisantes.
Commentaire - Il faut se garder de tirer des conclusions définitives de cette chute significative
du nombre des candidats à la qualification aux fonctions de Maître de Conférences et
Professeur.
On peut cependant craindre que les prochaines années confirment cette tendance qui traduirait
une baisse de l'activité scientifique dans le domaine des Mathématiques Appliquées.
La diminution constante du nombre des postes de Maître de Conférences publiés,
l'attractivité de disciplines voisines (Informatique), les difficultés rencontrées par les
Maîtres de Conférences recrutés dans les années 90 pour mener à terme une HDR en raison
de charges pédagogiques et administratives croissantes... sont quelques paramètres conduisant
à ce constat.
II - Bilan des promotions
La session plénière du CNU traitant les promotions des Maîtres de Conférences (MCF)
et Professeurs (PR) s'est
tenue du 25 au 27 Juin. Elle est complétée par la réunion de groupe qui
a eu lieu le 28 Juin pour proposer les
promotions en voie 3 (collègues
ayant de lourdes charges administratives).
Le fait saillant est évidemment la fusion des classes 1 et 2 de MCF en une seule classe normale.
Cette mesure supprime un barrage qui n'avait guère de raison d'être mais a été
réalisée a minima. L'avancement des MCF, quelle que soit leur activité,
se fait avec une sage lenteur.
Toutes les sections bénéficient du même taux de promotion global (promotions locales+
CNU), y compris pour la voie 2
(Établissements à effectif restreint d'enseignants-chercheurs).
Ces taux sont particulièrement éclairants car ils donnent une idée très précise
des "chances" de promotion:
- 1 promotion pour 16 promouvables en MCF Hors Classe
- 1 promotion pour 13 promouvables en PR 1ère Classe
- 1 promotion pour 24 promouvables en PR Classe Exceptionnelle 1er échelon
- 1 promotion pour 5 promouvables en PR Classe Exceptionnelle 2ème échelon
Après l'examen par les instances locales ( CA pour les MCF et CS pour les PR),
les dossiers des candidats non promus sont transmis au CNU ce qui a pour effet de diviser par 2
les taux ci-dessus -cf III) pour le changement de procédure en 2002-.
Ces quotas de promotion ne présentant aucune amélioration par rapport à nos 2 premières sessions
(1999 et 2000) nous a amenés à transmettre au ministère la motion suivante:
La section 26 du CNU s'est réunie du 25 au 27 Juin 2001 pour examiner les candidatures aux promotions
des MCF Hors Classe et des Professeurs en 1ère Classe et Classe Exceptionnelle.
1) En voie 1, la section disposait de 8 promotions en MCF Hors Classe pour
250 promouvables et 94 candidatures
effectives. Devant cette situation nous demandons que le pourcentage de Hors classe dans le corps des
Maîtres de Conférences soit porté de 8 à 15% comme c'est le cas pour les professeurs
agrégés.
2) En voie 1, la section disposait de 11 promotions à la 1ère classe des Professeurs pour
232 promouvables
et 148 candidatures effectives. L'examen des dossiers a montré que plus de la moitié des
candidats méritait une promotion DÉS cette année. Nous demandons donc une réévaluation
importante étalée sur plusieurs années des possibilités de promotions à ce grade.
3) Observation - Concernant les points ci-dessus, les collègues enseignants-chercheurs relevant de la section 26 sont pénalisés par les difficultés rencontrées pour bénéficier de promotions locales. Depuis plusieurs années, le nombre de promotions au titre local est au mieux égal à celui des promotions octroyées par le CNU. Il en résulte un deficit permanent. La situation est particulièrement critique cette année: 4 promotions locales en MCF HC vs. 8 promotions nationales et 4 promotions locales vs. 11 promotions nationales en 1ère classe des Professeurs.
Promotions sur les contingents réservés aux établissements
MCF Hors Classe: 4 promus.
Gire Alain (INSA Lyon), Francon-Khalili Elisabeth (Strasbourg 1),
Rousseau Bernard (INSA Toulouse), Said Tanios (Paris 13).
PR 1ère classe: 4 promus.
Besse Philippe (Toulouse 3), Guerre-Delabrière Sylvie (Paris 6),
Michelot Christian (Dijon), Rousselet Bernard (Nice).
PR Classe Exceptionnelle 1er échelon: 4 promus.
Brauner Claude (Bordeaux 1), Cazes Pierre (Paris 9),
Comets Francis (Paris 7), Schreiber Michel (Paris 5),
PR Classe Exceptionnelle 2ème échelon: 1 promu.
Zmirou-Florens Daniele (Paris 9).
Promotions sur le contingent national
VOIE 1 ( Cas Général )
MCF Hors classe: 8 promus.
Bayen François (Paris 6), Bessot Annie (Grenoble 1), Bronner François (Paris 13),
Grorud Axel (Aix-Marseille 1), Pavec Raymond (Brest), Roch-Issard Françoise (Paris 11),
Simonot François (Nancy 1), Tap Gérard (Toulouse 3).
PR 1ère classe: 11 promus.
Achdou Yves (Paris 7), Aubert Gilles (IUT Nice), Bally Vlad (Le Mans),
Blanchard Dominique (Rouen), Costa-Genon-Catalot V. (Marne la vallée),
Henrot Antoine (INP Nancy), Kabanov Youri (Besançon), Léonard Christian (Paris 10),
Noll Dominikus (Toulouse 3), Paumier Jean-Claude (Grenoble 1), Vallois Pierre (Nancy 1).
PR classe exceptionnelle 1er échelon: 5 promus.
Barles Guy (Tours), Birgé Lucien (Paris 6), Gauthier Jean-Paul (Dijon),
Ledoux Michel (Toulouse 3), Maday Yvon (Paris 6).
PR Classe Exceptionnelle 2ème échelon: 2 promus.
Coron Jean-Michel (Paris 11), Le Gall Jean-François (Paris 6).
VOIE 2 (Établissements à effectif restreint d'enseignants-chercheurs):
MCF Hors Classe:
Vidal-Denis Liliane (IUFM Lille).
PR 1ère classe:
Grenier Emmanuel (ENS Lyon).
Promotions au titre du groupe 5 (sections 25-26-27).
VOIE 3 (Enseignants bénéficiant de contrats pédagogiques ou administratifs):
MCF Hors Classe:
Duhamel Christian (Paris 11).
PR classe exceptionnelle 1er échelon:
Mérindol Jean-Yves (Strasbourg 1) - section 25 -.
PR Classe Exceptionnelle 2ème échelon:
Méloni Henri (Avignon) - section 27 -.
III- QUELS ENSEIGNEMENTS EN TIRER?
1) Évolution statutaire et problèmes spécifiques.
Sur le plan statutaire, outre la suppression du contingentement de la 1ère classe des MCF,
il faut noter 2 modifications pour 2002:
a) Le CNU examinera les candidatures aux promotions préalablement aux instances locales
(Conseil d'administration pour les MCF et Conseil Scientifique pour les PR).
Commentaire: la question de l'ordre est complètement secondaire en regard du nombre
très insuffisant de promotions disponibles.
b) Les candidatures relevant de la voie 3 - fonctions de direction d'établissement, d'UFR ...-
seront examinées par une instance nouvelle de 20 membres regroupant TOUTES les disciplines,
i.e. depuis le Droit jusqu'aux activités Physiques et Sportives.
La représentation du CNU est assurée par tirage au sort parmi les membres des bureaux de toutes
les sections: 7 PR et 7 MCF ont ainsi été désignés.
Le seul représentant du groupe 5 (25-26-27) dans cette structure est S. Després vice-présidente B
de la section 27.
Les 6 autres membres ( 3 MCF et 3 PR) sont nommés parmi les collègues exerçant ou ayant
exercé des fonctions relevant de la voie 3. Doit-on prendre pour une définition de la voie 3
l'assertion figurant dans la circulaire du ministère:
"Enseignants-chercheurs qui exercent des fonctions autres que d'enseignement et de recherche"?
Sur les autres plans la motion reproduite plus haut fait le point sur la situation
à la fois sur un plan général (insuffisance du nombre de promotions) et sur un plan
spécifique concernant la section 26.
En effet le principe voudrait que les nombres de promotions locales et nationales soient
(à peu près) équivalents. En pratique la gestion de ces promotions ne prévoit pas de
compensation dans le quota national en cas de deficit en promotions au niveau local.
2) Promotions Maître de Conférences Hors classe.
La situation de la promotion en Hors Classe par rapport à la qualification aux fonctions
de Professeur (et aux candidatures sur des postes...) est un point important
dans le débat sur ces promotions. Le spectre extrêmement large des activités des
candidats à ce niveau de promotion conduit à des regroupements par "profils". On ne peut
en effet comparer des candidats dont le dossier scientifique est solide avec des collègues
jouant (ou ayant joué) un rôle important dans
diverses charges pédagogiques et/ou administratives sans être en voie 3, voie maintenant
réservée à des fonctions bien précises et gérée par une instance spécifique.
3) Promotions Professeurs 1ère classe.
À ce niveau de promotion on observe chaque année une tension croissante. Le nombre de
promotions disponibles résulte uniquement de l'effet mécanique des possibilités offertes
par les départs à la retraite
(et les rares promotions en classe exceptionnelle...). Le quota annuel de promotions est
très inférieur au nombre de collègues recrutés lors de chaque mouvement dans
la première moitié des années 90. Il y a donc accumulation de bons candidats et
la budgétisation d'un certain nombre de promotions sur les prochaines années est
indispensable pour un retour progressif à une évolution de carrière normale.
Une "amélioration" est prévue pour 2002...
4) Constitution des Dossiers de candidature.
Pour ce qui concerne les dossiers de qualification le cadre est assez bien
établi et les guides disponibles dispensent informations et conseils
pertinents. Nous attirons seulement l'attention sur l'aide à l'évaluation
que constituent les pré-rapports de thèse ou d'habilitation. Il est
également très souhaitable que le manuscrit de la thèse fasse partie du dossier.
La constitution des dossiers de promotion est définie de façon assez vague. Le fond de ce dossier doit être un CV et une liste complète de travaux: une limitation aux 3 dernières années est un non-sens pour tous les niveaux de promotion. Il est de plus indispensable que le dossier comporte des informations précises et quantifiées (en volume et en durée...) sur les activités pédagogiques (formation initiale et continue), administratives (niveau et importance des responsabilités) et plus généralement au service de la communauté universitaire: relations avec le monde non-universitaire, relations internationales, investissement dans divers organismes et structures... L'administration ne fournissant qu'un seul dossier au CNU, chaque rapporteur a dupliqué ses dossiers et les a transmis aux seconds rapporteurs également désignés par le bureau.
Le bureau de la section 26 du CNU:
Alain Rigal, Patrick Cattiaux, Dominique Simpelaere, Naïma Debit.
ANNEXE: Membres de la section 26 du CNU
COLLÈGE A
ALLAIRE Grégoire | Université Paris 6 |
ANTONIADIS Anestis | Université Grenoble 1 |
AUBERT Gilles | Université Nice - IUT |
BACHELOT Alain | Université Bordeaux 1 |
BLUM Jacques | Université Grenoble 1 |
BOSQ Denis | Université Paris 6 |
BOUCHITTÉ Guy | Université Toulon |
CATTIAUX Patrick | Université Paris 10 |
COHEN Albert | Université Paris 6 |
CROUZEIX Michel | Université Rennes 1 |
DERMENJIAN Yves | Université Aix-Marseille 1 |
DERRIENNIC Yves | Université Brest |
DURRANDE-LABORDE Colette | IUFM Grenoble |
FABRE Caroline | Université Nice - IUT |
GASSIAT Elisabeth | Université Paris 11 |
GOLSE François | Université Paris 7 |
GRAFFIGNE Christine | Université Paris 5 |
GRANIER-GASSIAT Elisabeth | Université Paris 11 |
JOLY Patrick | INRIA Rocquencourt |
LE GALL Jean-François | Université Paris 6 |
OPPENHEIM Georges | Université Paris 11 |
PONTIER Monique | Université Toulouse 3 |
RIGAL Alain | Université Toulouse 3 |
THÉRA Michel | Université Limoges |
TSYBAKOV Alexandre | Université Paris 6 |
COLLÈGE B
ASTRUC Thierry | Université Toulon |
BERTHET Philippe | Université Rennes 1 |
BRUNEAU Vincent | Université Bordeaux 1 |
CATTO Isabelle | CNRS Paris 9 |
CHAMBOLLE Antonin | CNRS Paris 9 |
CHAUVEAU Didier | Université Marne la Vallée |
CHENIN Patrick | Université Grenoble 1 |
COQUET François | Université Rennes 1 |
DE FALGUEROLLES Antoine | Université Toulouse 3 |
DEBIT Naïma | Université Lyon 1 |
FABRE Sylvie | ENS Cachan |
GAUDRON-TROUVÉ Isabelle | Université Paris 13 |
GIPOULOUX Olivier | Université Saint-Étienne |
GLEYSE Bernard | INSA Rouen |
GUIONNET Alice | ENS Lyon |
HACHEM Ghias | Université Paris 13 |
LANGLOIS Philippe | Université la Réunion |
MEDDEB Moncef | Université Paris 1 |
PETIT Frédérique | Université Paris 6 |
PHILIPPE Anne | Université Lille 1 |
SAINT PIERRE Patrick | Université Paris 9 |
SIMPELAERE Dominique | Université Paris 12 |
SOULIER Philippe | Université Evry |
TROMEUR-DERVOUT Damien | Université Lyon 1 |