Livret d'accueil des mathématiciens


3ème édition – Janvier 2009

http://postes.smai.emath.fr/accueil/

Ce livret a été rédigé par des bénévoles et n'a aucune valeur officielle.

Les textes de présentation des sociétés savantes nous ont été fournis par leurs présidents respectifs.


 

Table des matières

Introduction

L'objectif de ce guide est de donner quelques informations sur les différents comités, commissions, structures, tutelles et services qui contribuent à l'organisation de la communauté mathématique française.
Son ambition est d'être factuel. Aussi, il nous a souvent été impossible de décrire les conséquences pratiques qu'auront nombre de réformes récentes (associées, notamment, à la loi relative aux libertés et responsabilités des universités, dite "LRU") malgré leur importance, ces réformes étant actuellement en cours d'adoption ou de discussion. Nous encourageons donc fortement les lecteurs à se renseigner sur leurs applications, à mesure qu'elles auront lieu.
À ce titre, rappelons que ce texte n'a pas vocation à être figé, mais bien au contraire à être revu régulièrement en fonction des changements qui ne manqueront pas de voir le jour. Les différentes versions seront consultables sur le site de l'opération postes, rubrique "APRES". Si l'organisation future de notre communauté se trouvait profondément bouleversée, au point qu'une simple mise à jour ne soit pas possible, ce texte aura au moins le mérite de rappeler ce qu'elle était avant ces réformes.
Même s'il vise les nouveaux maîtres de conférences et chargés de recherche, ce texte est bien entendu destiné à une large diffusion sous forme électronique. Il contient notamment beaucoup de liens vers des sites web qui présentent en détail des points particuliers. Nous pensons préférable de renvoyer le lecteur vers la source de l'information, lorsqu'elle existe, plutôt que d'intégrer cette source dans un texte qui serait très long et risquerait de devenir rapidement obsolète.
Nous invitons les personnes qui constateraient des liens rompus ou des informations nécessitant une mise à jour à nous en faire part par courrier électronique adressé à : accueil-mcf-cr@emath.fr.
Nous essaierons de détailler l'organisation de chaque structure : qui la dirige, qui en fait partie, quel en est le processus de nomination ; de plus, dans la mesure du possible nous tenterons d'obtenir une information sur le bilan des actions précédentes ainsi que sur les anciens dirigeants.
Ce livret a été rédigé par des bénévoles et n'a aucune valeur officielle. Les textes de présentation des sociétés savantes nous ont été fournis par leurs présidents respectifs. Signalons qu'un guide est également disponible sur le site du CNRS :
http://www.sg.cnrs.fr/drh/concours/guide/guide.htm.
Remerciements. Ils s'adressent à tous les intervenants de la journée, au ministère délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche, au CNRS, aux sociétés savantes (SMAI, SMF, SFdS), à la fédération de recherche en mathématiques de Paris-centre, à l'IHP, à Christian David (pour l'imprimerie), aux relecteurs attentifs et à toutes les personnes que nous avons oubliées !

Partie I
Être enseignant-chercheur ou chercheur


Chapitre 1  Le métier d'enseignant-chercheur

1.1  Attributions et environnement

La catégorie des enseignants-chercheurs (EC) comprend deux corps distincts : les maîtres de conférences (MCF) et les professeurs des universités (PR).
Les maîtres de conférences sont des fonctionnaires titulaires nommés sur un emploi dans un établissement public d'enseignement supérieur et de recherche par arrêté ministériel. Retrouvez la fiche métier du ministère à l'adresse suivante.
http://www.education.gouv.fr/cid1056/maitre-de-conference.html
Les professeurs des universités sont des fonctionnaires titulaires nommés sur un emploi dans un établissement public d'enseignement supérieur et de recherche par décret du Président de la République. Retrouvez la fiche métier du ministère à l'adresse suivante.
http://www.education.gouv.fr/cid1059/professeur-des-universites.html
Les EC concourent à l'accomplissement des missions de service public de l'enseignement supérieur. Ils participent à l'élaboration et à la transmission des connaissances, assurent la direction, le conseil et l'orientation des étudiants. Ils contribuent également au développement de la recherche fondamentale et appliquée, à sa valorisation, ainsi qu'à la diffusion de la culture et à la coopération internationale. Ils assurent en outre des tâches relatives à l'administration et à la gestion de leur établissement de rattachement. Les professeurs des universités ont pour responsabilité supplémentaire, par rapport aux maîtres de conférences, d'encadrer les équipes de recherche.
Nouveauté : Le fonctionnement des établissements d'enseignement supérieur a été profondément remanié par la nouvelle loi relative aux libertés et responsabilités des universités (dite loi LRU). En particulier, les pouvoirs du président ou du directeur de l'établissement, ainsi que la composition et les pouvoirs des différents conseils, conseil d'administration (CA), conseil scientifique (CS) et conseil des études et de la vie universitaire (CEVU), ont été considérablement modifiés. De plus amples détails sont donnés dans le chapitre 6 consacré à ces instances. Ces changements auront des conséquences directes sur l'organisation du métier d'enseignant-chercheur. N'hésitez pas à vous informer !

La loi 2007-1199 a été publiée au Journal Officiel le 11 août 2007
http://www.nouvelleuniversite.gouv.fr/IMG/pdf/loi100807universites.pdf




1.2  Quelques chiffres

Fin 2005, il y avait 3778 enseignants-chercheurs et chercheurs en mathématiques, soit 5,4 % des effectifs toutes disciplines confondues. Cet effectif a augmenté de 5,9 % entre 1998 et 2005, tandis que l'effectif en physique, par exemple, diminuait de 5,9 % sur la même période et que celui des sciences et technologies de l'information et de la communication (STIC) augmentait de 24,7 %.
La répartition enseignants-chercheurs/chercheurs diffère suivant les disciplines : en mathématiques, les enseignants-chercheurs représentent 85,9 % de l'effectif global (les proportions sont similaires pour des disciplines telles que les sciences de l'ingénieur ou les STIC, mais les enseignants-chercheurs ne représentent que la moitié de l'effectif en sciences de la vie). Par ailleurs, en mathématiques, la proportion de chercheurs au CNRS dans l'effectif global est de 9,1 % et celle des chercheurs à l'INRIA est de 2,9 %.
La proportion de femmes en mathématiques était, la même année, de 20,4 % (33 % toutes disciplines confondues). Parmi ces femmes, 19,2 % étaient professeurs d'université (PR) ou directeurs de recherche (DR), tandis que 38,8 % des hommes étaient PR ou DR. Cet "avantage" masculin est beaucoup plus marqué dans l'enseignement supérieur que dans les établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST, comme le CNRS et l'INRIA), où, en mathématiques, la parité est presque atteinte. La proportion de femmes est croissante dans toutes les disciplines sauf en mathématiques Ces chiffres sont le reflet de la proportion de femmes parmi les étudiants de 3ième cycle. À nous d'inverser la tendance !


L'âge moyen des enseignants-chercheurs et chercheurs en mathématiques était, à la fin 2005, de 45 ans et 8 mois (46 ans et 8 mois toutes disciplines confondues).



Ces informations sont extraites d'un rapport qui contient également des analyses régionales et des prévisions de départs à la retraite. Ce rapport est disponible à l'adresse suivante
http://www.obs-ost.fr/doc_attach/Rapport_Chercheurs_29nov2006.pdf
D'autres statistiques sont également disponibles sur le site du ministère
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni0429.pdf

1.3  Recrutement

Pour l'ensemble des disciplines, l'accès aux corps des maîtres de conférences et des professeurs des universités comporte généralement deux étapes : la qualification aux fonctions de maître de conférences et/ou aux fonctions de professeur des universités, puis les concours de recrutement ouverts dans chaque établissement d'enseignement supérieur aux candidats préalablement qualifiés.

Le processus de qualification est supervisé par le conseil national des universités (CNU). Le fonctionnement de cet organisme est décrit en détail dans le chapitre 11. La procédure de recrutement proprement dite est gérée de manière autonome par les universités elles même.
Nouveauté : La deuxième étape de la procédure de recrutement, à savoir le concours de recrutement ouvert par l'établissement d'enseignement supérieur a été récemment modifiée. Jusqu'à aujourd'hui, l'examen des dossiers de candidature et le choix des candidats à auditionner puis à classer (ainsi d'ailleurs que la titularisation des enseignants-chercheurs stagiaires), étaient effectués par les commissions de spécialistes des établissements. Ces commissions, renouvelées tous les quatre ans, étaient constituées de membres élus parmi les enseignants-chercheurs exerçant au sein de l'établissement, ainsi que de membres nommés extérieurs à l'établissement (les chercheurs faisant partie de cette catégorie). Ces commissions de spécialistes ont été remplacées par des comités de sélection. La grande nouveauté est que chaque emploi d'enseignant-chercheur créé ou déclaré vacant est susceptible de provoquer la désignation d'un comité de sélection différent. De plus, la composition de ce comité de sélection, dont le nombre de membres sera compris entre huit et seize, sera proposée par le président ou le directeur de l'établissement, après avis du conseil scientifique, et entérinée par un vote du conseil d'administration siégeant en formation restreinte. Par ailleurs, l'autonomie accrue des universités et les pouvoirs renforcés accordés aux présidents devraient logiquement amener ces derniers à d'avantage s'investir dans les processus de recrutement. Ces mesures ont été publiées au journal officiel le 10 avril 2008 (décret 2008-333).
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000018622811&dateTexte


Nous vous rappelons que vous trouverez toutes les informations utiles pour les concours d'accès à ces deux corps sur le site de l'opération postes.
http://postes.smai.emath.fr

1.3.1  Maîtres de conférences

Les maîtres de conférences sont recrutés par concours ouverts par établissement.
1ière étape : inscription sur la liste nationale de qualification.

Cette inscripion est obligatoire pour pouvoir participer à la deuxième étape du concours. Tout titulaire d'un doctorat ou d'un diplôme équivalent peut poser sa candidature. D'autres voies d'accès, moins courantes, sont néanmoins possibles : justifier de 3 années d'activité professionnelle effective au cours des six années précédentes à l'exclusion des activités d'enseignant ou de chercheur, être enseignant associé à temps plein, être détaché dans le corps des maîtres de conférences ou bien appartenir au corps de chargé de recherche ou à un corps de chercheur. Les conditions et la forme de la demande d'inscription sur la liste de qualification sont précisées dans un arrêté publié chaque année au Journal officiel. Le dossier de candidature comprend notamment une description des activités dans l'enseignement, la recherche ou l'administration, et présente trois exemplaires de ses travaux, ouvrages ou articles. Il est examiné par la section du CNU compétente pour la discipline. Le pourcentage de dossier validés varie fortement suivant les disciplines. En mathématiques (sections 25 et 26), il oscille autour de 80 %. Notons qu'il peut éventuellement être effectuée une demande d'inscription auprès de plusieurs sections du CNU.
2ième étape : les concours par établissement.

Les concours sont ouverts dans les universités, instituts ou écoles, en fonction du ou des postes à pourvoir. La plupart des recrutés le sont sur le concours ouvert aux titulaires d'un doctorat ou d'un diplôme équivalent. Trois autres concours existent néanmoins. Le premier est réservé aux enseignants titulaires du second degré en fonction dans l'enseignement supérieur depuis trois ans et titulaires d'un doctorat, et aux pensionnaires ou anciens pensionnaires d'écoles françaises à l'étranger. Le deuxième est réservé aux candidats comptant quatre années d'activité professionnelle effective au cours des sept années précédentes, à l'exclusion des activités d'enseignant ou de chercheur, et aux enseignants associés à temps plein. Le dernier est réservé aux enseignants titulaires de l'Ecole nationale supérieure d'arts et métiers (ENSAM).
Les concours sont ouverts par arrêté du ministre chargé de l'enseignement supérieur. Les conditions et les modalités du dépôt des candidatures sont précisées dans les arrêtés publiés au Journal officiel (nous ne savons pas à ce jour s'il en sera toujours de même à l'avenir). Les candidatures sont appréciées par les instances compétentes des établissements : les comités de sélection et le conseil d'administration.
L'âge moyen du recrutement sur un poste de maître de conférences était, lors de la première session 2004, de 32 ans et 9 mois toutes disciplines confondues et de 30 ans et 11 mois en mathématiques. Le tableau ci-dessous indique le nombre de postes de MCF mis au concours ces dernières années :


Pour obtenir d'autres statistiques, vous pouvez consulter les bilans des campagnes de recrutement mis en ligne régulièrement à l'adresse
http://www.education.gouv.fr/personnel/enseignant_superieur/enseignant_chercheur/statistiques.htm

1.3.2  Professeurs des universités

Sous réserve des dispositions particulières concernant les disciplines juridiques, politiques, économiques et de gestion, les professeurs des universités sont recrutés par concours ouverts par établissement.
1ière étape : inscription sur la liste nationale de qualification.

Cette inscripion est obligatoire pour pouvoir participer à la deuxième étape du concours. Tout titulaire de l'habilitation à diriger des recherches (HDR) ou d'un diplôme équivalent peut poser sa candidature. D'autres voies d'accès, moins courantes, sont néanmoins possibles : justifier de cinq années d'activité professionnelle effective au cours des huit années précédentes, à l'exclusion des activités d'enseignant ou de chercheur, être enseignant associé à temps plein, être détaché dans le corps des professeurs des universités ou bien appartenir au corps de directeurs de recherche ou à un corps de chercheur.
2ième étape : les concours par établissement.

Les concours sont ouverts dans les universités, instituts ou écoles, en fonction du ou des postes à pourvoir. La plupart des recrutés le sont sur le concours ouvert aux titulaires d'une HDR ou d'un diplôme équivalent.

Trois autres concours existent néanmoins.

Le premier est réservé aux MCF titulaires d'une HDR qui ont accompli cinq années de service dans l'enseignement supérieur ou qui ont été chargés, depuis au moins 4 ans, d'une mission de coopération culturelle, scientifique et technique.

Le deuxième est réservé aux MCF titulaires de l'HDR qui ont accompli dix années de service (dont cinq en qualité de MCF titulaire ou stagiaire) dans un établissement d'enseignement supérieur de la Communauté européenne, d'un état faisant partie de l'accord sur l'espace économique européen, ou dans un autre établissement d'enseignement supérieur au titre d'une mission de coopération culturelle scientifique et technique, ou dans un établissement public à caractère scientifique et technologique. Notons que la procédure d'inscription sur la liste de qualification n'existe pas pour ce concours. Le CNU formule, a posteriori, un avis sur les candidats retenus par l'établissement.

Le dernier concours est ouvert aux candidats ayant six années d'activité professionnelle effective durant les neuf années précédentes, à l'exclusion des activités d'enseignant ou de chercheur, aux enseignants associés à temps plein, aux MCF membres de l'Institut universitaire de France et à des directeurs de recherche qui ont effectué une démarche de mobilité vers l'enseignement supérieur, pour des nominations comme professeur des universités de première classe.
L'âge moyen du recrutement sur un poste de professeur des universités était, lors de la première session 2004, de 43 ans et 8 mois toutes disciplines confondues et de 36 ans et 6 mois en mathématiques. Le tableau ci-dessous indique le nombre de postes de PR mis au concours ces dernières années :


Pour obtenir d'autres statistiques, vous pouvez consulter les bilans des campagnes de recrutement mis en ligne à l'adresse suivante.
http://www.education.gouv.fr/personnel/enseignant_superieur/enseignant_chercheur/statistiques.htm


1.4  L'affectation

Tout enseignant-chercheur est rattaché à une unité de formation et de recherche (UFR), un département, ou à un organe équivalent, suivant l'établissement d'affectation.

En ce qui concerne la recherche, il existe plusieurs types de laboratoires de recherche dont les principaux, en ce qui concerne les mathématiques, sont : Dans certains établissements, tels que les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), ou encore dans certaines écoles d'ingénieurs, IUT ou IUP, il n'y a pas assez d'enseignants-chercheurs par discipline pour monter une équipe de recherche.



Quel que soit l'endroit où vous êtes affecté, n'hésitez pas à contacter le responsable du laboratoire de mathématiques le plus proche pour demander votre rattachement. Cette demande sera, dans la plupart des cas, reçue très positivement et vous permettra de ne pas rester scientifiquement isolé. Tout enseignant-chercheur devrait être rattaché à une équipe de recherche !

Pour trouver les coordonnées de ces structures, n'hésitez pas à consulter l'annuaire de la communauté mathématique française.
http://annuaire.emath.fr

1.5  L'évaluation

Il n'existe pas, pour l'instant, pour les EC, d'évaluation régulière et individuelle comme il en existe pour les chercheurs. Cependant, un EC est évalué lors de quelques moments importants de sa carrière. Cette évaluation est (presque) exclusivement basée sur ses activités de recherche et d'encadrement doctoral (dans une moindre mesure). Elle intervient lors : Un EC est également évalué lors de l'évaluation de son laboratoire, évaluation collective qui a lieu tous les quatre ans lors du renouvellement des contrats quadriennaux. Les activités de recherche de tous les membres du laboratoire sont alors prises en compte.
Nouveauté : Dans le cadre des changements relatifs à l'université, une agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AERES) a été mise en place par le ministre délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche le 21 mars 2007, voir le chapitre 10. Les laboratoires sont désormais évalués par cette instance. La première vague d'évaluations a eu lieu cette année. Les rapports de l'AERES peuvent être consultés sur son site. Notons que plusieurs réflexions sont engagées sur la mise en place d'une évaluation individualisée, qui serait sans doute effectuée par le CNU tous les 4 ans. Dans ce cadre, une meilleure prise en compte des activités d'enseignement et/ou des activités administratives semble à l'ordre du jour. Pour le côté recherche, la notion de "publiant" sera probablement utilisée. Il faut savoir qu'en mathématiques, un chercheur – ou un enseignant-chercheur1 – est aujourd'hui considéré comme publiant si, lors des quatre dernières années, il a publié au moins deux articles dans des revues internationales avec comité de lecture ou plus, généralement, deux productions scientifiques de rang A selon les critères de l'AERES, qu'on pourra trouver sur la page http://www.aeres-evaluation.fr/Presentation-de-la-rubrique. Sur ce même sujet, on pourra également lire le décryptage publié par Pascal Auscher et Michel Pierre à la gazette de la SMF : http://smf.emath.fr/Publications/Gazette/2008/118/smf_gazette_118_71-73.pdf. Rappelons que le fonctionnement de l'AERES est détaillé dans le chapitre 10, et que de nombreuses informations sont disponibles sur son site http://www.aeres-evaluation.fr/


1.6  L'enseignement

Outre leur activité de recherche, les EC assurent 128 heures de cours, 192 heures de travaux dirigés (TD) ou 288 heures de travaux pratiques (TP) par an, ou toute combinaison équivalente. À ce service commun, peuvent s'ajouter des heures complémentaires dans la limite de 96 heures de TD par an. Celles-ci sont rémunérées sur une base de 40,26  euros pour une heure de TD (montant au 03/06/2008). Les enseignants bénéficiant d'une décharge statutaire de service de quelque nature qu'elle soit, les enseignants en congé pour recherche ou conversion thématique (CRCT), ainsi que les personnels à temps partiel choisi, en congé parental ou bénéficiant d'une décharge sollicitée ne peuvent effectuer d'heures complémentaires. Notons également que les bénéficiaires de la PEDR n'ont droit qu'à un nombre réduit d'heures complémentaires (50 heures de TD si elles sont effectuées dans l'établissement dont est membre l'EC concerné). Notons enfin que, ni les PRAG bénéficiant d'une décharge pour préparer leur thèse ou faire de la recherche, ni les allocataires moniteurs, ni les ATER ne peuvent effectuer d'heures complémentaires, les allocataires de recherches ayant eux le droit à un contingent d'heures complémentaires de 64 heures de TD par année.
Nouveauté : La nouvelle loi spécifie expressément que le conseil d'administration pourra définir les principes généraux de répartition des obligations de service des personnels enseignants entre leurs différentes activités (enseignement, recherche, administration, valorisation...), dans le respect des dispositions statutaires et en fonction des besoins de l'établissement. L'interpétation de cette disposition, notamment la modulation individualisée des heures d'enseignement, ne pourra être précisée qu'au vu de l'évolution de la situation dans les prochaines années. Il semblerait que la charge d'enseignement de référence reste inchangée, mais sans référence aux heures de TP, à savoir 128 heures de cours ou 192 heures de TD.


1.7  Carrière et rémunération

Comme pour tout fonctionnaire, le traitement d'un EC est constituée d'une rémunération principale à laquelle s'ajoutent des idemnités et des primes.
La rémunération principale d'un EC augmente périodiquement au fur et à mesure qu'il gravit les échelons à l'intérieur de son grade : à chaque échelon correspond en effet un indice qui détermine le montant de la rémunération principale. Le calcul est simple : un point d'indice a une certaine valeur fiduciaire et le traitement est calculé par simple multiplication du nombre de points d'indice par cette valeur nominale. La valeur du point d'indice est réévaluée régulièrement. À titre d'exemple, la valeur annuelle du point d'indice en date du 1 septembre 2008 était de 54,6834  euros (les grilles de salaire qui suivent ont été calculées à cette date). La précédente réévalutation, en date du 1 mars 2008, correspond à une hausee de 0,5 % (ce qui, pour un MCF débutant, correspond à une augmentation de 10 euros brut mensuel). Une nouvelle revalorisation de 0,3 % a eu lieu le 1ier octobre 2008 (le point d'indice vaut maintenant 54,8475  euros) et une autre, de 0,5 %, est prévue au 1ier juillet 2009. Notons que l'inflation est estimée pour 2008 à environ 3 %.
S'ajoutent ensuite à cette rémunération principale diverses indemnités (résidence, supplément familial) et/ou différentes primes (PEDR, recherche, administratives...) ainsi que le paiement des éventuelles heures complémentaires effectuées (voir le chapitre 1.6).


Nouveauté : La nouvelle loi a changé le mode d'attribution de certaines primes. La PEDR par exemple sera désormais répartie au niveau de l'université et non plus nationalement, comme c'était le cas auparavant (voir le chapitre 1.8 consacrée à cette prime pour plus de détails). En outre la nouvelle loi stipule que selon les règles générales qui seront définies par le conseil d'administration, le président pourra mener une politique de primes destinée à reconnaître financièrement l'investissement professionnel des enseignants-chercheurs. Les modes d'application de cette dernière disposition restent à préciser.

1.7.1  Grilles d'avancement et de salaires

Le corps des MCF comporte deux classes (grades): Le corps des PR comporte trois classes (grades): À l'exception des PR de classe exceptionnelle, le passage d'un échelon au suivant (dans chaque classe) se fait automatiquement, à l'ancienneté, selon le tempo indiqué dans les 4 tableaux ci-dessous, où l'on rapporte aussi les indices nouveaux majorés (INM) et les salaires nets mensuels correspondants (au 23 avril 2008) :

Pour un MCF, le passage à la hors-classe se fait au choix (17 ans minimum après le début de carrière : il faut avoir atteint le 7ième échelon de la classe normale). Pour un PR, le passage d'une classe à l'autre se fait également au choix. Nous renvoyons à la section sur le conseil national des universités (CNU) pour la description de l'attribution des promotions (cf. 11).
Des bonifications d'ancienneté peuvent être accordées aux EC qui ont assuré un mandat de président ou de directeur d'établissement public d'enseignement supérieur ou qui s'engagent dans une démarche de mobilité (par exemple une bonification d'ancienneté d'un an pour un séjour d'un an dans un organisme d'enseignement supérieur ou de recherche d'un autre état de la Communauté européenne, voir le décret 2002-295 du 28 février 2002).
Nouveauté : le premier échelon de la classe normale des MCF pourrait être ramené à 1 an, et le pourcentage maximum de MCF hors-classe et de PR classe exceptionnelle pourrait augmenter, peut-être jusqu'à 20  %.



Vous pouvez calculer votre salaire à l'adresse :
http://www.snesup.fr/docs/memo/traitements_calcul.html
On peut noter au passage que le salaire initial d'un maître de conférences a subi une diminution constante et régulière par rapport au SMIC de l'ordre de 20 % depuis 1990 (passage de 2,03 à 1,59 fois le SMIC)...

1.7.2  Les indemnités et les primes

Une prime annuelle de recherche est versée à tous les enseignants-chercheurs. Son montant est aujourd'hui de 1219,16  euros brut. Elle est versée en deux fois, aux mois de janvier et juillet. Elle est compatible avec le fait d'effectuer des heures complémentaires, mais pas avec un cumul d'emploi.
Une prime annuelle d'encadrement doctoral et de recherche (PEDR) peut aussi être versée aux enseignants-chercheurs. Son montant (en 2008) est de 3359  euros pour un maître de conférences, 4852  euros pour un professeur de deuxième classe et 6343  euros pour un professeur de première classe ou de classe exceptionnelle. Elle est versée par trimestre. Cette prime n'est pas attribuée de droit et est contingentée. Il faut en faire la demande et l'acceptation est soumise à la décision des autorités compétentes (ministère dans le passé, CA des établissements aujourd'hui). Pour plus de détails, voir la section 1.8 consacrée spécialement à cette prime.
Des primes d'administration, de charges administratives ou de responsabilités pédagogiques peuvent également être versées. Ces trois primes sont exclusives les unes des autres. Elles peuvent être éventuellement converties en décharge d'enseignement.
Outre ces différentes primes, les EC, comme tous les fonctionnaires, peuvent bénéficier de diverses indemnités. Il existe ainsi une indemnité de résidence. Suivant la zone de résidence du bénéficiaire, son montant s'élève à 0, 1 ou 3 % de la rémunération de base. À titre indicatif le montant annuel de cette indemnité est, pour un MCF débutant habitant en région parisienne, de 50 euros. Les EC peuvent également percevoir un supplément familial. Son montant varie suivant le nombre d'enfants à charge.

Plus de renseignements sur le site du ministère
http://http://www.fonction-publique.gouv.fr/article723.html

1.7.3  Une nouvelle orientation pour la gestion des carrières ?

Récemment (fin octobre 2008), le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche a annoncé la mise en oeuvre d'un plan "carrières" dont les effets devraient intervenir dès 2009, et dont les mesures sont destinées à "améliorer l'attractivité des métiers et des carrières"2. Compte tenu de sa nouveauté, il nous est difficile d'en décrire les aspects le plus pratiques, aussi nous nous contenterons de vous renvoyer au document qui décrit ces mesures :
http://media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/2008/88/5/fiches_36885.pdf.

Ce plan s'appuie sur le rapport3 rendu par la "Commission de réflexion sur l'avenir des personnels de l'Enseignement supérieur" présidée par Remy Schwartz, dont la lecture est également à recommander.

1.8  Une prime : la PEDR

Cette prime est d'un montant non négligeable. Mais elle n'est pas attribuée de droit mais au choix. Il nous a donc semblé important de détailler son fonctionnement. Notons néanmoins que celui-ci, comme beaucoup d'autres points concernant le métier d'EC, a été modifié par la Loi sur les libertés et les responsabilités des universités. Ainsi, le mode d'attribution a d'ores et déjà été changé. Il se peut que d'autres informations fournies dans cette section soient elles aussi amenées à devenir caduques dans les prochaines années. Renseignez-vous !

1.8.1  Qu'est-ce que la PEDR ?

La prime d'encadrement doctoral et de recherche (PEDR) peut être attribuée aux enseignants-chercheurs pour une durée de quatre ans. Elle a été instituée par le décret 90-51 du 12 janvier 1990.
http://www.legifrance.gouv.fr/texteconsolide/PFHOQ.htm
Nous renvoyons également à une page sur le site de la Guilde des doctorants (GDD) où vous trouverez des liens sur les textes officiels relatifs à cette prime.
http://guilde.jeunes-chercheurs.org/Textes/PEDR/


La prime est accordée, sur des critères d'encadrement et de recherche, aux personnels accomplissant l'intégralité de leurs obligations statutaires de service. Les enseignants-chercheurs bénéficiaires de la PEDR doivent souscrire l'engagement d'effectuer, au cours des quatre années universitaires suivantes, leur obligation statutaire d'enseignement et de recherche.

1.8.2  Attribution

Comme l'intitulé l'indique, les critères d'attribution de la prime sont l'encadrement (master 2ième année, doctorat) et l'activité de recherche. Ces critères diffèrent en fonction de l'avancement de la carrière : on attendra moins d'un jeune maître de conférences que d'un enseignant-chercheur expérimenté, entre autres en matière d'encadrement doctoral.


Chaque année, une campagne d'attribution est ouverte (la PEDR est attribuée annuellement pour quatre ans). Vous devez alors déposer un dossier de candidature récapitulant en particulier vos activités sur les quatre dernières années. Jusqu'à un passé très récent, la décision d'attribution était prise par le ministère de la recherche, après consultation d'un groupe d'experts (traditionnellement constitué, en mathématiques, d'une vingtaine de mathématiciens, principalement des enseignants-chercheurs, d'horizons géographiques et thématiques variés). À partir de 2009, la PEDR devrait être attribuée localement, sur décision du CA des établissements.

Les candidats malheureux peuvent déposer un recours qui est examiné par une commission officielle siégeant pour l'ensemble des disciplines. Le recours doit être déposé dans un délai de deux mois suivant la notification du refus. Pour plus de détails sur cette procédure de recours, on pourra se reporter à l'arrêté suivant.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENH9001331A
Après un refus, n'hésitez pas à redéposer un dossier !



1.8.3  Montants

Les montants annuels de la PEDR sont fixés, pour l'année universitaire 2007-2008, comme suit (arrondis à l'euro inférieur) : Notons que, si le bénéficiaire de la PEDR fait l'objet d'une promotion pendant la période d'attribution de la prime, son montant est automatiquement modifié à compter du jour où la promotion prend effet.



1.8.4  Cumul de rémunérations

Les textes réglementaires qui organisent le régime de la PEDR édictent des règles strictes en matière de cumul d'emplois publics ou de rémunérations. On pourra en particulier consulter le texte suivant.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENH9002829A
Si vous bénéficiez d'une autorisation de cumul d'emplois publics, vous ne pouvez percevoir la PEDR. En revanche, des dérogations à l'interdiction de principe de cumuler cette prime avec d'autres rémunérations peuvent être accordées. Ainsi, le bénéficiaire peut effectuer des heures complémentaires, dans une certaine limite néanmoins (moins de 50 heures annuelles équivalent TD s'il s'agit d'heures effectuées dans l'établissement où vous êtes affecté, moins de 30 heures annuelles équivalent TD s'il s'agit d'heures dispensées tout ou en partie hors de l'établissement ou si elles s'ajoutent à des activités de consultation ou d'expertise). Les activités de consultation ou d'expertise ou la participation aux jurys de concours ou d'examen (agrégation, CAPES, etc.) est également compatible avec l'obtention de la PEDR. Notons néanmoins que la demande de dérogation doit être faite chaque année.

De plus, pour bénéficier de la PEDR, un EC doit effectuer la totalité de ses obligations de service d'enseignement. Ainsi, bien que la PEDR soit maintenant compatible avec les primes d'administration, de charges administratives ou de responsabilités pédagogiques, celles-ci ne doivent pas avoir été converties en décharge de service, même partiellement. Par contre, un enseignant-chercheur bénéficiant d'une délégation alors qu'il touche déjà la prime est réputé avoir accompli l'intégralité de son service.



1.8.5  Suspension-suppression

La PEDR peut être suspendue ou supprimée.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENF0200988D
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENF0200990A
En particulier, si vous êtes déjà titulaire de la prime et si vous êtes placé en délégation dans un EPST, elle est maintenue la première année, suspendue la deuxième année et supprimée la troisième. Si vous êtes en détachement ou en disponibilité, elle est supprimée. La prime est maintenue en cas de congé maternité ou maladie ou de CRCT (congé pour recherche ou conversion thématique). Par contre, elle est supprimée et ne peut être redemandée en cas de mise à temps partiel.



1.8.6  Ouverture des droits

Pour que les droits à la PEDR soient ouverts, il est nécessaire de remplir certaines conditions. Par exemple, vous ne pouvez pas bénéficier d'une ouverture de droit l'année où vous êtes placé en délégation, ou encore si vous êtes stagiaire ou en CRCT. Mais vous pouvez déposer un dossier cette année-là, sachant qu'à la date d'ouverture du droit vous ne devrez plus être stagiaire ni en délégation ou CRCT.



1.8.7  Chiffres de la campagne 2005 en mathématiques

Les résultats de la campagne d'attribution de la PEDR pour l'année 2005 (avant la procédure de recours) : sur 566 candidatures en mathématiques, 274 primes ont été accordées, soit 48,4 % de demandes satisfaites.


  nombre de demandes nombre de PEDR
MCF 288 121 (42 %)
PR2 124 58 (47 %)
PR1/0 154 95 (62 %)
Femmes 86 38 (44 %)
Hommes 480 236 (49 %)



Les chiffres de la campagne 2004 étaient sensiblement identiques.

Le nombre de PEDR, toutes disciplines confondues, est contingenté. La proportion de demandes satisfaites étant identique pour toutes les disciplines, il est important qu'il n'y ait pas d'autocensure comme le rappellent régulièrement les sociétés savantes.

http://smai.emath.fr/matapli/68/AnalyseCampagnePEDR2001/

1.8.8  Textes et liens

Outre les liens déjà mentionnés, vous pouvez trouver des informations complémentaires sur un site web du ministère.
http://dr.education.fr/Pedr


Sur le site de la SMF, vous trouverez des analyses des campagnes d'attribution des années précédentes en mathématiques.
http://smf.emath.fr/RecrutementsCarriere/UniversiteCNU/

1.9  La mobilité

1.9.1  La mobilité externe : vers un autre corps, une administration, une entreprise...

Le détachement

Les enseignants-chercheurs peuvent être détachés pour une période maximale de cinq ans, renouvelable. Pendant cette période, leur rémunération n'est plus prise en compte par leur corps d'origine.

Ils peuvent être détachés dans des entreprises, des organismes privés ou des groupements d'intérêt public lorsque ce détachement est effectué pour exercer des fonctions de formation, de recherche, de mise en valeur de la recherche et de diffusion de l'information scientifique et technique.
Jusqu'à expiration de la première période de détachement, l'enseignant-chercheur ne peut être remplacé dans son emploi qu'à titre temporaire, c'est-à-dire par des ATER, par des enseignants associés ou invités, par des fonctionnaires détachés de leur corps d'origine, etc. Toutefois, si un poste de même grade et de même spécialité doit devenir vacant dans un délai maximum de deux ans par suite d'une mise à la retraite par limite d'âge, l'enseignant-chercheur en détachement peut être remplacé par un enseignant-chercheur titulaire.

L'enseignant-chercheur placé en position de détachement qui n'a pas été remplacé dans son emploi est réintégré dans ce dernier à l'expiration de la période de détachement. L'enseignant-chercheur qui a été remplacé dans son emploi est réintégré dans son établissement d'origine ou dans un autre établissement à la première vacance intervenant dans son grade et dans sa discipline.

La mise à disposition

La mise à disposition est la situation du fonctionnaire qui demeure dans son corps d'origine, est réputé occuper son emploi, continue à percevoir la rémunération correspondante, mais qui effectue son service dans un autre organisme.

Les enseignants-chercheurs peuvent être mis à disposition d'un établissement ou d'un service relevant du ministre chargé de l'éducation ou du ministre chargé de l'enseignement supérieur pour exercer des fonctions de direction, s'il n'existe aucun emploi budgétaire correspondant à la fonction à remplir.

Ils peuvent également être mis à disposition des écoles normales supérieures, des grands établissements ou des écoles françaises à l'étranger s'il n'existe aucun emploi budgétaire correspondant à la fonction à remplir. Sa durée ne peut excéder cinq ans ; elle peut être renouvelée.

La disponibilité

La disponibilité est la position du fonctionnaire qui, placé hors de son administration ou service d'origine, cesse de bénéficier de ses droits à l'avancement et à la retraite et ne perçoit, bien sûr, plus de rémunération de la part de son administration. La disponibilité peut durer jusqu'à 3 ans, renouvelable une fois dans la majorité des cas. Dans certains cas, la mise en disponibilité est accordée de droit (pour suivre son conjoint, élever un enfant âgé de moins de huit ans, etc.), dans d'autres, elle est soumise à l'avis de l'établissement.

1.9.2  La mobilité interne : mutation et échange de postes

Lorsqu'un enseignant-chercheur, PR ou MCF, veut changer d'université (pour des raisons scientifiques ou personnelles), il existe deux voies majeures pour tenter de le faire : la mutation et l'échange de postes.

La mutation

La mutation consiste à candidater sur l'un des postes mis au concours. L'enseignant-chercheur souhaitant muter dépose son dossier de candidature comme n'importe quel autre candidat, sauf qu'il précise sur son dossier qu'il s'agit d'une demande de mutation. Les dossiers des candidats à la mutation sont transmis au conseil ccientifique siégeant en formation restreinte aux enseignants-chercheurs qui émet un avis sur chaque candidature. Cet avis est transmis au comité de sélection préalablement à l'audition des candidats. Le comité établit un rapport sur chaque candidature (qu'il s'agisse d'un recrutement ou d'une mutation) et le transmet alors au conseil d'administration siégeant en formation restreinte aux enseignants-chercheurs qui constitue le jury final.
Il est à noter que, si l'on ne dispose pas de trois ans d'ancienneté dans le corps, on doit obtenir au préalable un avis favorable du conseil d'administration de l'université où l'on est en poste pour pouvoir faire une demande de mutation.



L'échange de postes

L'échange de postes, quant à lui, consiste à échanger son poste avec un enseignant-chercheur de l'université où l'on veut aller. Le terme officiel qualifiant ces échanges est "transfert croisé".
Pour toute information particulière, la personne à contacter au ministère est, jusqu'à présent, Madame Rosset (01 55 55 62 28).
La procédure. Chaque candidat(e) concerné(e) (deux personnes ou plus s'il s'agit d'un échange circulaire) demande son transfert à son chef d'établissement, avec copie à l'autre (aux autres) chef(s) d'établissement concerné(s), en précisant qu'il s'agit d'un transfert croisé avec tel(s) candidat(s) (nom, établissement, numéro de poste, section CNU). Le chef d'établissement peut alors demander différents avis (celui du laboratoire concerné, celui du conseil d'UFR, etc.), fait voter le conseil d'administration (CA, cf. 6.2) plénier, et envoie le tout (la demande du candidat et les avis) au Ministère. Le Ministère soumet alors au CNESER (cf. 5.6), qui a toujours entériné jusqu'à présent si tous les avis étaient favorables. Si les CA locaux se réunissent assez vite, on peut donc être rapidement fixé sur l'issue.


Remarques. Vous pouvez trouver les détails de la procédure sur le site de l'opération postes.
http://postes.smai.emath.fr/echanges/procedure.php


Par ailleurs, si vous souhaitez faire un échange, l'opération postes a mis en place une base de données recensant un certain nombre de candidats à la permutation : MOUVE (Machine ouverte aux universitaires qui veulent échanger). Vous y trouverez peut-être votre bonheur et surtout, en vous inscrivant, vous avez une chance d'être contacté pour concrétiser votre projet. N'hésitez donc pas à consulter la page concernée http://postes.smai.emath.fr/echanges/ et à en faire la publicité autour de vous y compris en dehors du milieu mathématique !

1.10  Les allègements possibles des services d'enseignement

1.10.1  Le CRCT

Le congé pour recherche ou conversion thématique (CRCT) permet de se consacrer uniquement à son activité de recherche, puisque, pour une durée maximale d'un an, les enseignants-chercheurs en bénéficiant sont déchargés de cours. Ces congés sont attribués, après classement des demandes et en fonction du nombre de places disponibles, soit au niveau national par le conseil national des universités (CNU), soit, en cas de refus par le CNU, au niveau local par le conseil scientifique de l'établissement (CS). En 2002, un nouveau texte (paru au JO du 2 mars 2002) a modifié le régime d'attribution des CRCT. On pourra consulter le site de Legifrance
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENX0200016D


Les enseignants-chercheurs titulaires, en position d'activité, peuvent demander à bénéficier d'un CRCT d'une durée maximale de douze mois par période de six ans passée en position d'activité ou de détachement. Toutefois, ceux qui ont été nommés dans un corps d'EC depuis au moins trois ans peuvent aussi en faire la demande (l'année de stage compte dans ces trois ans puisqu'il s'agit de trois ans à partir de la date de nomination et non de la date de titularisation). De plus, si le congé est proposé par le conseil scientifique, il peut être accordé en une seule fois ou fractionné en périodes de six mois. Dans ce cas (congé sur le contingent des universités), une dérogation peut également être accordée (par le directeur d'établissement sur proposition du CS) si l'EC ne justifie pas de trois ans d'ancienneté.
Calendrier indicatif : la date limite de dépôt des dossiers auprès de l'établissement était le 17 mars en 2006. Les calendriers changent, les délais peuvent être courts, soyez attentifs !

1.10.2  L'accueil en délégation

La délégation est une modalité d'accueil spécifique aux enseignants-chercheurs titulaires (maîtres de conférences et professeurs des universités). En délégation, les enseignants-chercheurs continuent à percevoir leur rémunération et à bénéficier en partie des droits attachés à la position d'activité (la PEDR, par exemple, peut être suspendue), mais ils sont déchargés de leur service d'enseignement. Les organismes qui proposent des accueils en délégation sont, entre autres, le CNRS, l'INRIA, ainsi que d'autres établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST) tels l'INRA, l'Inserm. Il faut savoir que les enseignants-chercheurs peuvent également être délégués dans des entreprises ou auprès d'universités étrangères.

La délégation fait l'objet d'une convention entre l'établissement d'accueil (CNRS, INRIA, etc.) et l'établissement d'origine de l'enseignant-chercheur, sur la base d'une compensation financière versée par l'établissement d'accueil, afin d'assurer son remplacement dans son service d'enseignement. À titre d'exemple, la compensation versée par le CNRS est de 10 671,43  euros.

L'accueil en délégation au CNRS

Les délégations au CNRS en mathématiques ont généralement une durée de six mois ou d'un an, et sont éventuellement renouvelables. Que la délégation s'effectue dans l'unité d'affectation de l'enseignant-chercheur ou dans une unité différente, il doit s'agir, dans tous les cas, d'une unité associée au CNRS. En mathématiques, ce sont des unités mixtes de recherche (UMR) ou des formations de recherche en évolution (FRE).
La procédure. Tous les dossiers de demande d'accueil en délégation doivent être soumis pour avis au directeur de l'unité dans laquelle la délégation est envisagée. Les demandes doivent, d'autre part, passer devant le conseil d'administration de l'établissement qui se prononce sur l'accueil et qui ne transmettra au CNRS que les dossiers ayant reçu un avis favorable. Le choix des heureux bénéficiaires est fait par le directeur général du CNRS en concertation avec les directions scientifiques et la direction des partenariats. Il est à noter qu'un nombre de délégations peut être garanti par certains contrats quadriennaux. Ces délégations sont, en principe, principalement réservées à des candidats souhaitant demeurer dans leur unité d'affectation. Les universités concernées par les délégations "contractualisées" proposent au CNRS une liste d'enseignants-chercheurs auxquels ils envisagent de donner une délégation. Dans tous les cas, la politique du CNRS consiste à privilégier les demandeurs qui sont porteurs d'un projet (suivre un semestre thématique à l'IHP, aller visiter un autre laboratoire, etc.), et les jeunes.
Quelques chiffres. En 2003, sur 117 demandes, 13 délégations pour un an et 42 pour six mois ont été accordées.
En 2004, pour 102 dossiers de demandes d'accueil en délégation, il y a eu 49 délégations de six mois et 12 délégations d'un an accordées par le Comité national. Il y a eu également 22 délégations dans le cadre des contrats quadriennaux (voie locale), dont 9 pour un an et 13 pour six mois.
En 2005, il y a eu 76 bénéficiaires de délégations : 9 d'un an et 67 de six mois (42,5 années distribuées au total).
En 2006, on constate une augmentation avec 120 bénéficiaires : 20 d'un an et 90 de six mois (soit 65 années au total).
Le calendrier. La date limite de transmission des dossiers par l'établissement d'origine au CNRS était fixée, en 2008, au 4 février. Mais attention, chaque établissement fixe sa propre date limite de dépôt des dossiers pour l'examen par le conseil d'administration. De plus, les procédures changent, les calendriers aussi, donc soyez attentifs !

http://www.sg.cnrs.fr/drh/emploi-nonperm/pratique-3-deleg.htm

L'accueil en délégation à l'INRIA

Les accueils en délégation à l'INRIA se font sur une durée d'un an et sont renouvelables une fois. Ils s'effectuent en général au sein d'une équipe de recherche, appelée projet (l'avis du chef de projet sera en particulier joint au dossier), mais peuvent également être motivés par la création d'un nouveau projet INRIA. La procédure est un peu différente que pour les délégations CNRS puisque l'établissement d'origine ne se prononce qu'après la décision de l'INRIA.
Le calendrier. En 2008, la date limite de dépôt des dossiers était le 21 mars.

http://www.inria.fr/travailler/opportunites/detach-deleg/enseignants.fr.html

1.10.3  Le détachement

Le détachement constitue la modalité d'accueil pour activité de recherche pour les personnes relevant de tous les corps de fonctionnaires de catégorie A. En détachement sur un poste de chercheur (chargé de recherche ou directeur de recherche), le fonctionnaire est rémunéré par le CNRS ou l'INRIA. Il continue de bénéficier de ses droits à l'avancement et à la retraite dans son corps d'origine. Le détachement est subordonné à l'accord de l'administration d'origine.
Dans le cas d'un détachement au CNRS, la demande est examinée par le Comité national (CN, cf. 12) lors de la session d'automne. La liste des candidats accueillis est arrêtée par le comité de direction du CNRS au mois de mars.

Les critères de sélection du CN pour les demandes en détachement tiennent compte de l'activité de recherche du candidat, de son projet de recherche, et en particulier du fait que le projet soit associé à une mobilité thématique ou géographique. Les candidats qui sont en passe de soutenir une habilitation à diriger des recherches sont considérés avec une attention particulière. Toutefois, aucune campagne d'accueil en détachement n'a été lancée par exemple en 2007.
Dans le cas d'un détachement à l'INRIA, la demande est examinée par la commission d'évaluation (cf. 8). La durée d'un accueil en détachement à l'INRIA est d'un an renouvelable. Comme pour les accueils en délégation, ils se font au sein d'une équipe de recherche de l'INRIA. La date limite de dépôt des dossiers était le 15 février en 2007.


1
Les mathématiques sont particulières, à cet égard. Dans les autres disciplines, les chercheurs doivent publier plus que les EC pour être considérés comme publiants
2
http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid22764/plan-carrieres-dans-l-enseignement-superieur-et-de-la-recherche.html
3
http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid21624/remise-des-rapports-hoffmann-et-schwartz.html

Chapitre 2  Le métier de chercheur au CNRS

Le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) employait, en 2005, 388 chercheurs dans la section 01 Mathématiques et interactions des mathématiques, dont 236 chargés de recherche et 152 directeurs de recherche, représentant environ 3 % de l'effectif global des chercheurs CNRS (pour comparaison, les section 25 et 26 du CNU comptaient 3447 enseignants-chercheurs, soit 1204 professeurs pour 2243 maîtres de conférences, représentant plus de 6 % de l'effectif global des EC). Ils constituent la majorité des chercheurs en mathématiques travaillant au CNRS : d'autres mathématiciens s'y trouvent rattachés, par exemple en section Sciences et technologies de l'information et de l'ingénierie.



2.1  Les missions

Comme on l'apprend sur le site web du CNRS, les missions de ses chercheurs sont les suivantes :

2.2  Le recrutement

Les chercheurs au CNRS, qu'ils soient chargés de recherche (CR) ou directeurs de recherche (DR), sont des fonctionnaires. Leur recrutement se fait par un concours pour lequel il faut faire acte de candidature, entre décembre et janvier de chaque année, et qui se déroule au printemps.
http://www.sg.cnrs.fr/drhchercheurs/concoursch/default-fr.htm.

Le concours se déroule en deux phases : la phase d'admissibilité, qui donne lieu à l'examen des dossiers puis l'audition des candidats par le jury d'admissibilité (constitué à ce jour des chercheurs/enseignants-chercheurs de la section concernée du Comité national), qui établit un classement d'admissibilité ; la phase d'admission, qui voit le jury d'admission (propre à chaque département scientifique pour les concours CR, unique pour les concours DR) examiner les classements d'admissibilité avec possibilité de permutation ou suppression. Les décisions des jurys sont souveraines et ne donnent lieu à aucun rapport écrit. Voir également le chapitre 12.2.1.

2.3  Les carrières et rémunérations

Comme tous les fonctionnaires, les chercheurs au CNRS bénéficient d'avancement d'échelon à l'ancienneté et d'avancement de grade.
Le corps des chargés de recherche se divise en deux catégories : la deuxième classe (CR2) et la première classe (CR1). L'avancement se fait au choix, sur dossier scientifique, au bout de quatre ans de service effectif comme CR21.
Le corps des directeurs de recherche se divise en trois catégories : la deuxième classe (DR2), la première classe (DR1) et la classe exceptionnelle, elle-même divisée en 1ier puis 2ième échelon (DRCE1, DRCE2). Comme pour les professeurs, la proportion de classes exceptionnelles est contingentée aux alentours de 10% (mais contrairement à ce qui se passe pour les professeurs, cette proportion est loin d'être atteinte). Tous les passages de grade se font au choix, sur dossier scientifique. L'accès au statut de directeur de recherche de 2ième classe s'effectue uniquement par concours.

Les chercheurs au CNRS bénéficient d'une prime d'environ 300  euros; en juin et décembre de chaque année. Les grilles des salaires des CR et DR sont disponibles aux adresses suivantes.
http://www.sg.cnrs.fr/drh/remuneration/grilles/cr.htm
http://www.sg.cnrs.fr/drh/remuneration/grilles/dr.htm




Nous rappelons que tout nouveau chercheur au CNRS (comme tout fonctionnaire) a le droit de présenter une demande de reconstitution de carrière : elle permet de faire reconnaître tout emploi comportant une activité de recherche précédant l'embauche au CNRS à fin d'avancement d'échelon à l'ancienneté.

2.3.1  Quelques documents sur la carrière des chercheurs au CNRS

Nous avons resumé dans ce livret quelques éléments saillants concernant les missions des chercheurs au CNRS, leur carrière et les différentes possibilités d'activité que celle-ci permet d'envisager. Le CNRS édite déjà de très bons textes sur ces sujets ; nous y renvoyons le lecteur intéressé : Nous vous invitons également à consulter l'Enquête sur les chercheurs en mathématiques recrutés par le CNRS entre 1992 et 1999, réalisée par Stéphane Cordier.
http://postes.smai.emath.fr/apres/doc/enquete.pdf

On peut y trouver des statistiques sur l'évolution des effectifs, l'âge moyen de recrutement et le devenir des jeunes au CNRS. Voici quelques chiffres marquants extraits de cette enquête, à laquelle 116 CR au CNRS ont répondu : Nous signalons aussi que le CNRS édite chaque année des brochures d'intérêt plus général qui contiennent des informations très intéressantes pour les chercheurs, notamment le Bilan social du CNRS, dans sa dernière édition (2006).
http://www.sg.cnrs.fr/drh/publi/bilan-social/bilan-integral-2006.htm
Enfin, sur le site de la Mission pour la place des femmes au CNRS, on trouve des informations qui méritent le détour.
http://www.cnrs.fr/mpdf/

On y apprendra ainsi qu'entre 1987 et 2005, la proportion des femmes chercheuses au CNRS est restée stable : environ 31 %. Elle a en revanche diminué en mathématiques, passant de 19 % à 16 %. Avec la physique (17 % de femmes), nous sommes la discipline la moins féminisée au CNRS et, avec les sciences de la vie (où la représentation des femmes est passée de 42 % à 39 %) la seule discipline où la présence féminine a diminué depuis 1987 !

2.3.2  Cumul d'activités

Les chercheurs CNRS peuvent exercer une activité accessoire (telle que de l'enseignement, de l'expertise ou du conseil) à côté de leur activité principale de recherche, dans des conditions proches de celles des chercheurs INRIA (à savoir que cette activité doit être compatible avec leurs fonctions, et ne doit pas nuire à l'exercice de leurs mission, cf. 3.5).

Sur ce point, il peut être intéressant de relever la coexistence de deux forces opposées :

2.4  L'affectation

Les chercheurs CNRS sont affectés par décision du directeur général à une unité de recherche dont le CNRS est une tutelle. Le directeur de cette unité est leur supérieur hiérarchique. Il aura à se prononcer sur l'activité du chercheur au sein de l'unité à chaque étape de son parcours professionnel : son avis sera tout d'abord l'un des éléments du dossier de titularisation et il interviendra ensuite lors des évaluations périodiques (cf. 12.2.2).

Noter qu'en tant qu'instance compétente pour le recrutement et l'évaluation, le Comité national de la recherche scientifique (CN) donne un avis informel sur l'affectation des nouveaux recrutés, et participe éventuellement aux discussions avant affectation. Le CN n'est toutefois consulté officiellement qu'a posteriori, à la session d'automne. A ce sujet, on rappellera également que les candidats peuvent émettre 2 souhaits d'affectations au moment du concours. Bien que le CNRS ne soit en rien tenu de les respecter, ces souhaits sont importants et doivent pouvoir être argumentés par le candidat.



2.5  L'évaluation des chercheurs au CNRS

Elle est assurée par la section idoine du Comité national. Voir le chapitre 12.2.2.

Le stage de titularisation

Après le concours, les CR sont nommés en qualité de stagiaire et affectés à une unité de recherche par le directeur général, sur avis du Comité national. Ils sont titularisés au bout d'un an, toujours après avis du CN et du directeur de leur unité, au vu d'un rapport d'activité établi par le chercheur lui-même.

Les DR sont titularisés immédiatement, sans stage.

2.6  La mobilité (spécifique aux chercheurs au CNRS)

La mobilité des chercheurs au CNRS est fortement encouragée. Cette mobilité peut être géographique et/ou thématique. Nous tentons maintenant de recenser les différents cadres dans lesquels cette mobilité s'exerce.

Dans tous les cas, le chercheur doit adresser une demande au CNRS : la décision est prise par le directeur général après l'avis scientifique du Comité national et celui du directeur scientifique du département auquel le chercheur est rattaché.

2.6.1  Le changement d'affectation

Le chercheur souhaitant changer d'unité d'affectation doit adresser une demande à sa délégation régionale, et il est souvent conseillé d'adresser également une copie au département scientifique, ainsi qu'à la section concernée du Comité national. Cette demande doit être composée d'un projet scientifique rédigé par le chercheur et motivant la mobilité, et des avis du directeur de l'unité dans laquelle le chercheur est affecté et du directeur de l'unité que le chercheur souhaite rejoindre.

2.6.2  Le stage

Un chercheur au CNRS peut demander à passer une période temporaire dans une autre unité que la sienne : ceci s'appelle un stage. La demande de stage se compose des mêmes pièces que la demande de changement d'affectation et suit le même parcours. Bien que le stage soit une bonne façon de prendre contact avec une unité en vue d'une affectation, il présente un certain nombre d'inconvénients.

2.6.3  Détachement, disponibilité et temps partiel

Un chercheur au CNRS peut bénéficier d'un détachement ou d'une disponibilité (la différence entre le deux situations étant la même que pour les chercheurs INRIA (cf. 3.6.2), ou bien d'un temps partiel. Les deux sont accordés par décision du directeur général après avis du Comité national.

2.6.4  L'échange de postes

Un chercheur au CNRS qui souhaite avoir une activité pédagogique, même à temps partiel, peut demander un échange de postes. Il s'agit d'un accord entre le CNRS et une université pour qu'un chercheur au CNRS et un enseignant-chercheur échangent leurs fonctions. En substance, l'enseignant-chercheur bénéficiera d'un semestre, ou plus, de délégation. Cet accord doit être validé par les instances du CNRS et de l'université de rattachement de l'enseignant-chercheur. Il était soumis à l'avis scientifique de la commission de spécialistes dans la discipline concernée et du Comité national. Avec la disparition des CSE, nous ne connaissons pas la nouvelle procédure.

2.7  Les chercheurs au CNRS et l'université

Avec la mise en place de la loi LRU, les chercheurs deviennent (automatiquement) électeurs de l'université qui les héberge. Ils sont également éligibles, y compris à la fonction de président d'université.

2.8  Le financement des projets de recherche et autres opportunités

Les chercheurs au CNRS peuvent participer aux projets de recherche divers (ANR, PHC, etc., cf. 14) au même titre que les enseignants-chercheurs.

Ils ont de plus une opportunité qui n'est probablement pas assez exploitée : dans le cadre de la formation continue, ils peuvent demander au CNRS de financer des projets non directement liés à l'activité scientifique stricto sensu, comme l'apprentissage d'une langue, une formation en informatique, etc.


1
Il est possible d'obtenir cette promotion au bout de trois ans seulement, sur dérogation. Notons toutefois que cela n'a pas eu lieu depuis 2002...

Chapitre 3  Le métier de chercheur à l'INRIA

Répartis entre les corps de chargés de recherche (CR) et de directeurs de recherche (DR), les chercheurs de l'INRIA ont pour missions générales de : Il y a 560 chercheurs permanents à l'INRIA (CR et DR), dont environ 20 % en mathématiques et 80 % en STIC. La proportion (croissante) de femmes est d'environ 16 %, avec un meilleur score pour les chargées de recherche que pour les directrices de recherche.

3.1  Les concours

Le recrutement des chercheurs au grade de CR2, CR1, DR2 et DR1 se fait par concours une fois par an. Il existe également des opportunités d'emploi d'accueil en détachement pour une durée déterminée (cf. 1.10.3). Comme pour le CNRS, depuis le 1ier novembre 2005, aucune condition d'âge n'est exigée pour les concours de recrutement de chercheurs à l'INRIA. Les titulaires d'un doctorat (ou d'un diplôme de docteur ingénieur) peuvent concourir pour l'accès au grade de CR2, et : Toutes les informations utiles sur les recrutements figurent sur la page suivante.
http://www.inria.fr/travailler/

Le concours s'effectue en quatre étapes : Beaucoup plus qu'au CNRS, il est fréquent que les listes d'admissibilité soient fortement remaniées lors de l'étape d'admission.

3.1.1  Le calendrier

Les concours sont en général ouverts mi-décembre, les dossiers devant être envoyés avant la mi-février, et les auditions ont lieu à peu près en même temps que les auditions MCF.
Depuis 2008, l'INRIA fait en sorte que le concours CR2 soit définitivement terminé début juin, de sorte que les candidats qui le souhaitent puissent se désister de la procédure MCF avant la saisie Antarès.

3.1.2  Quelques chiffres

Il y avait en 2008 31 postes de CR2 proposés au concours (29 en 2007), aucun poste de CR1 (4 en 2007) et 10 postes de DR2 (13 en 2007). La répartition en fonction des centres de recherche (CRI) INRIA est souvent faite a priori, et n'est pas nécessairement uniforme. Ainsi, ces deux dernières années, les CRI récents (Bordeaux, Lille et Saclay) ont bénéficié d'un plus grand nombre de postes, notamment en CR2.

3.2  L'affectation

Les candidats CR2 doivent préciser dans quelle(s) équipe(s)-projet(s) ils souhaitent être affectés (cf. 8.3). La situation est un peu différente pour les concours CR1 et DR2 : les candidats peuvent demander à être affectés dans une équipe-projet existante, mais il est aussi possible qu'ils proposent de mener une activité de recherche nouvelle au sein de l'INRIA et soient alors recrutés en dehors des équipes-projets existantes. Pour les concours d'accès au grade de DR1, les candidats doivent indiquer le CRI dans lequel ils souhaitent créer une équipe-projet. En cas de réussite au concours, la décision d'affectation est prise par le directeur général de l'INRIA.

3.3  Les carrières et rémunérations

Vous trouverez ci-après les grilles indiciaires des différents grades de chercheurs. Le passage d'un échelon à l'autre se fait à l'ancienneté, tandis que le passage d'un grade à l'autre se fait sur dossier : pour passer au grade de CR1, un CR2 INRIA voit sa candidature examinée par la commission d'évaluation (cf. 3.4).

Pour tous les indices, à compter du 1ier mars 2008, la valeur du point d'indice est portée à 54,6834  euros (cf. 1.7).

Chargés de recherche de 2ième classe

échelon indice (INM) durée rémunération annuelle brute
1ier échelon 454 1 an 24 826,26  euros
2ième échelon 461 1 an 25 209,05  euros
3ième échelon 490 1 an 26 794,87  euros
4ième échelon 518 1 an et 4 mois 28 326,00  euros
5ième échelon 545 2 ans 29 802,45  euros
6ième échelon 564 Terminal 30 841,44  euros



Il y a de plus une prime de recherche annuelle d'un montant brut de 676,41  euros.

Chargés de recherche de 1ière classe

échelon indice (INM) durée rémunération annuelle brute
1ier échelon 476 2 ans 26 029,30  euros
2ième échelon 505 2 ans 6 mois 27 615,12  euros
3ième échelon 564 2 ans 6 mois 30 841,44  euros
4ième échelon 623 2 ans 6 mois 34 067,76  euros
5ième échelon 673 2 ans 6 mois 36 801,93  euros
6ième échelon 719 2 ans 6 mois 39 317,36  euros
7ième échelon 749 2 ans 9 mois 40 957,87  euros
8e échelon 783 2 ans et 10 mois 42 817,10  euros
9e échelon 821 Terminal 44 895,07  euros



Il y a de plus une prime de recherche annuelle d'un montant brut de 886,85  euros.

Directeurs de recherche de 2ième classe



échelon indice (INM) durée rémunération annuelle brute
1ier échelon 658 1 an 3 mois 35 981,68  euros
2ième échelon 696 1 an 3 mois 38 059,65  euros
3ième échelon 734 1 an 3 mois 40 137,62  euros
4ième échelon 776 1 an 3 mois 42 434,32  euros
5ième échelon 821 3 ans 6 mois 44 895,07  euros
6ième échelon - A1 881 1 an 48 176,08  euros
6ième échelon - A2 916 1 an 50 089,99  euros
6ième échelon - A3 963 Terminal 52 660,11  euros



Il y a de plus une prime de recherche annuelle d'un montant brut de 950,68  euros.

Directeurs de recherche de 1ière classe et de classe exceptionnelle

L'indice majoré des directeurs de recherche de première classe est compris entre 821 et 1164, ce qui correspond à un salaire terminal de 63 651,48  euros brut annuel, et celui des directeurs de recherche de classe exceptionnelle est compris entre 1164 et 1320, ce qui correspond à un salaire terminal de 72 182,09  euros brut annuel.

Pour plus d'informations, voir http://www.inria.fr/interne/drh/.

3.4  L'évaluation

Sauf circonstance particulière, les chercheurs ne sont pas évalués individuellement. En revanche, les équipes-projets rédigent, chaque année, un rapport d'activité. Les évaluations individuelles interviennent au moment

3.5  Cumul d'activités

Comme pour le CNRS, la "règle" veut que les fonctionnaires ne cumulent pas plusieurs emplois, cf. la section 2.3.2. Toutefois, l'INRIA peut autoriser ses agents à exercer, à titre accessoire, une activité, lucrative ou non, auprès d'une personne ou d'un organisme public ou privé, dès lors que cette activité est compatible avec les fonctions qui leur sont confiées et n'affecte pas leur exercice.

3.5.1  L'enseignement

L'INRIA encourage les activités d'enseignement de ses chercheurs dans la mesure où cette activité ne nuit pas aux missions premières des chercheurs. Le fait d'enseigner est soumis à autorisation de cumul.

3.5.2  L'expertise et le conseil

De même que pour l'enseignement, et également avec l'autorisation de la direction, un chercheur INRIA peut effectuer une expertise ou du conseil auprès d'une entreprise ou d'un organisme privé.

3.6  La mobilité

3.6.1  Interne

Il peut s'agir de mobilité thématique ou de mobilité géographique. La mobilité thématique est motivée par des raisons scientifiques, tandis que la mobilité géographique se caractérise par une mutation dans un autre site INRIA. Elle peut s'accompagner d'une mobilité thématique ou fonctionnelle.

3.6.2  Externe

Un chercheur peut choisir d'exercer temporairement une autre activité professionnelle en dehors de l'INRIA, en gardant un lien plus ou moins fort avec l'Institut. Il peut également, sous certaines conditions, choisir d'interrompre son activité professionnelle à l'INRIA pour raisons familiales ou pour réaliser un projet personnel. Comme pour les chercheurs CNRS ou les enseignants-chercheurs, il existe trois possibilités que nous rappelons ici.

La mise à disposition

La mise à disposition auprès d'un autre organisme est la position qui permet de conserver le lien le plus fort avec l'INRIA. En effet, le chercheur demeure rattaché à son corps d'origine à l'INRIA, qui continue donc à le rémunérer. Il continue également à bénéficier de ses droits à l'avancement et à la retraite à l'INRIA. Il s'agit souvent d'une position de transition (en moyenne 6 mois, mais cela peut aller jusqu'à trois ans renouvelables), avant une période de détachement ou de disponibilité.

Le détachement

Le détachement auprès d'un autre organisme est une position médiane entre l'organisme d'accueil et l'organisme d'origine. Le chercheur est rémunéré par l'organisme d'accueil, mais continue à bénéficier de ses droits à l'avancement et à la retraite à l'INRIA. Ce type de détachement peut être de courte durée (6 mois), ou de longue durée (jusqu'à cinq ans renouvelables).

La disponibilité

La disponibilité est une position par laquelle le chercheur interrompt momentanément sa carrière à l'INRIA. Cette interruption peut être motivée soit pour des motifs familiaux ou personnels, soit pour réaliser des études ou recherches d'intérêt général, soit pour créer ou reprendre une entreprise valorisant les résultats de la recherche. Le chercheur ne perçoit plus de rémunération de la part de l'INRIA et les droits à l'avancement et à la retraite sont suspendus. Toutefois, il reste soumis à certaines obligations vis-à-vis de l'INRIA, notamment en terme d'autorisation de cumul d'emploi et de rémunération.

Chapitre 4  Concilier travail et vie de famille

Vous pouvez trouver la plupart des informations résumées ici sur le portail de l'administration française.
http://www.service-public.fr/

4.1  Le congé de maternité

Toutes les salariées, du privé comme du public, ont droit au congé de maternité.

Il est à noter que vous pouvez décaler ce congé. Ceci veut dire que, par exemple pour un premier enfant, vous n'êtes pas obligée de respecter six semaines d'arrêt prénatal et dix semaines d'arrêt postnatal : vous pouvez reporter une partie du congé prénatal en congé postnatal, à condition de conserver un minimum de 2 semaines d'arrêt prénatal.
Si vous êtes enseignant-chercheur, vous vous inquiéterez ensuite de savoir quel volume horaire vous aurez à effectuer l'année de votre congé. Dans ce domaine, chaque établissement fait sa propre cuisine interne. Le seul et unique texte pouvant faire référence est la circulaire DPE A2/FD 892 du 7 novembre 2001, que vous pouvez trouver à l'adresse suivante.
http://www.snesup.fr/docs/memo/textes/circulaire_dpe_a2_fd_892.html

Ce texte vous garantit que, si votre congé tombe intégralement pendant l'année scolaire, on ne peut vous demander plus de la moitié de votre charge si c'est votre premier ou votre deuxième enfant, et plus du cinquième de votre charge si c'est au moins votre troisième enfant. Les problèmes commencent bien évidemment quand votre congé tombe à cheval sur les vacances scolaires...

Voici une petite synthèse de ce que nous avons pu constater. Quel que soit le mode de calcul retenu par votre établissement, n'hésitez pas à contacter le service du personnel pour faire respecter vos droits et l'application de la circulaire.

4.2  Congé parental et temps partiel

Tout salarié a droit de demander un congé parental (dans les trois premières années suivant une naissance) ou à travailler à temps partiel. Ceci est bien sûr valable pour les chercheurs et les enseignants-chercheurs. En cas de congé parental, vous n'êtes plus rémunéré mais vos années de congé compteront pour la retraite. En cas de temps partiel, vous êtes alors payé au pro rata de votre temps de travail, à une exception près : si vous souhaitez vous mettre à 80 %. Dans ce cas, vous toucherez 85 % de votre salaire. Il est à noter que les primes (par exemple d'enseignement supérieur et de recherche) ou le supplément familial de traitement seront aussi calculés au pro rata.

Dans le cas où vous avez des enfants en bas âge, votre Caisse d'allocations familiales (CAF) pourra vous verser un complément.

Nous attirons à nouveau votre attention sur le fait qu'un enseignant-chercheur qui passe à temps partiel se voit retirer la PEDR s'il l'avait, et ne peut y prétendre s'il l'est déjà.

4.3  Arrêt maladie ou congé de paternité

Toujours dans la circulaire DPE A2/FD 892 du 7 novembre 2001 cité plus haut, il est précisé qu'on ne peut demander à un enseignant-chercheur de rattraper les heures qu'il n'aurait pu effectuer suite à un arrêt maladie. Typiquement, si vous êtes malade un jour où vous deviez effectuer 10 heures d'enseignement, ces heures sont considérées comme ayant été effectuées et doivent vous être comptabilisées, tout comme à la personne qui vous a remplacé le cas échéant. Et toute heure effectuée en plus de votre service doit vous être payée en heure supplémentaire. Nous ne pouvons donc que vous conseiller de déposer vos arrêts maladie, même de courte durée.

Le congé de paternité n'est pas explicitement prévu par la circulaire, car il n'existait pas à l'époque, mais il doit être traité dans la pratique comme un arrêt maladie. Messieurs, faites valoir vos droits, trop de collègues ne le prenant pas à cause des heures d'enseignement à rattraper.

Partie II
Les instances officielles


Chapitre 5  Le ministère

En France, depuis 2007, la recherche et l'enseignement supérieur publics sont placés sous l'autorité directe d'un seul ministère qui leur est spécifiquement dédié.

Voici un organigramme partiel du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, où apparaissent les structures du ministère impliquées directement dans l'administration de la recherche française. Pour l'organigramme complet, on peut se reporter à la page du ministère1.
http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/pid549/index.html



Le rôle des directions est de proposer et de mettre en oeuvre, dans leur champ de compétences, la politique du ministère.

Le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche interagit avec de nombreux organismes, établissements, agences et conseils. Le schéma suivant propose une vision simplifiée du fonctionnement externe du ministère. Il est extrait d'un schéma plus complet disponible à l'adresse suivante.
http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/pid550/index.html


Les paragraphes suivants décrivent certaines instances, internes ou externes au ministère, intervenant directement sur les questions d'enseignement supérieur et de recherche.

Outre ces fonctions "stratégiques", le ministère a également d'autres activités qui concernent directement les jeunes mathématiciens : les subventions aux colloques (voir notamment le chapitre 14.5.1 sur la CCCI), et l'expertise des dossiers de coopération (tels que les PHC, voir le chapitre 14.3.1).

5.1  La DGES

La direction générale de l'enseignement supérieur (DGES) a pour principale mission l'élaboration et la mise en oeuvre de la politique relative à l'ensemble des formations postérieures au baccalauréat (licence, Master, doctorat) relevant du ministre en charge de l'enseignement supérieur.



Mais elle a aussi d'autres missions. En particulier, elle D'autre part, la DGES travaille en lien étroit avec la direction générale de la recherche et de l'innovation (DGRI), en particulier en ce qui concerne Pour plus de détails, on pourra consulter le site du ministère.
http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid20404/index.html

5.2  La DGRI

L'activité de la direction générale de la recherche et de l'innovation (DGRI) s'articule principalement autour de deux axes : l'élaboration et la mise en oeuvre de la politique de l'État en matière de recherche et d'emploi scientifique et le pilotage des programmes de la mission interministérielle de recherche et d'enseignement supérieur (MIRES).

C'est actuellement Frank Pacard (professeur à l'université Paris-XII-Val-de-Marne) qui est chargé de mission pour les mathématiques, au sein du département sectoriel Mathématiques, physique, nanotechnologies, sciences et technologies de l'information et de la communication, usages, sécurité. Michel Kern (chargé de recherche à l'INRIA) est chargé de mission pour le calcul intensif.







La DGRI veille d'abord à la cohérence et à la qualité du système français de recherche et d'innovation, en liaison avec l'ensemble des ministères concernés (finances, industrie, affaires étrangères, etc.). Elle définit les orientations de la politique scientifique nationale ainsi que les priorités de recherche des établissements d'enseignement supérieur. Elle assure leur mise en oeuvre par la tutelle stratégique des organismes relevant du ministère en charge de la recherche et contribue à la politique de l'innovation et de la recherche industrielle.

La DGRI assure le secrétariat du Haut conseil de la science et de la technologie (HCST). Installée en septembre 2006, cette instance placée auprès du Président de la République formule des avis sur les grandes orientations de la politique nationale de recherche.



À l'échelle européenne et internationale, la DGRI définit les mesures nécessaires à la construction de l'espace européen de l'enseignement supérieur et de la recherche en liaison avec la DGES et la direction des relations européennes, internationales et de la coopération (DREIC).



Au titre de la politique territoriale de la recherche, la DGRI est chargée de la politique d'organisation territoriale des activités de recherche, en liaison avec la DGES. Elle assure le suivi des contrats de plan État-Régions pour ce qui concerne les établissements de recherche dont elle a la tutelle.



Elle coordonne l'activité des 28 délégués régionaux à la recherche et à la technologie chargés de l'action déconcentrée de l'État pour la recherche et l'innovation.







Mise en place dans le cadre de la LOLF, la Mission interministérielle de recherche et d'enseignement supérieur (MIRES) coordonne les dépenses publiques liées à la recherche. Dans ce contexte, la DGRI est responsable des programmes suivants, avec le budget correspondant en 2007 : "Orientation et pilotage de la recherche" (121 M), "Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires" (3726 M), "Recherche spatiale" (1262 M) et "Recherche dans le domaine de la gestion des milieux et des ressources" (1163 M).



La DGRI répartit entre les organismes dont elle a la tutelle (la plupart des EPST et EPIC) les moyens nécessaires à l'accomplissement de leurs missions, met en place et entretient en concertation avec ces organismes les indicateurs de performance afin de rendre compte de l'efficacité des moyens engagés. Cela concerne, entre autres, le BRGM, le CEA, le Cemagref, le CNRS, l'IFP, l'Ifremer, l'Inra, l'Inrets, l'INRIA, l'Inserm, l'IRD, l'Onera, etc.







Pour une description plus détaillée, nous renvoyons au site du ministère.
http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid20409/index.html

5.3  La DREIC

La direction des relations européennes, internationales, et de la coopération (DREIC) dépend du secrétariat général du ministère (voir paragraphe 5.5). Elle coordonne le développement, les échanges et la coopération avec les systèmes universitaires et de recherche étrangers. À cette fin, elle contribue à la préparation des accords bilatéraux (voir, par exemple, les partenariats Hubert-Curien (PHC) au paragraphe 14.3.1), ainsi qu'à celle des projets conduits dans le cadre des organisations européennes ou internationales. Elle apporte son concours à la DGES et à la DGRI pour la définition des mesures nécessaires à la construction de l'espace européen de l'enseignement supérieur et de la recherche. Elle prépare les positions du ministère et assure sa représentation dans les instances et rencontres internationales, notamment dans les conseils et comités européens de l'éducation.

La DREIC travaille en étroite collaboration avec le ministère des affaires étrangères.



http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid20297/index.html

5.4  La DEPP

La direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) est chargée de la conception et de la gestion du système d'information statistique en matière d'enseignement et de recherche. Elle conçoit et met en oeuvre, à la demande des autres directions, un programme d'évaluations, d'enquêtes et d'études sur tous les aspects du système de recherche.



http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid20296/index.html

5.5  Le secrétariat général

Le secrétariat général, placé sous l'autorité conjointe des ministères de l'Éducation nationale, et de l'Enseignement supérieur et de la recherche, regroupe l'ensemble des directions et services venant en soutien des directions opérationnelles des ministère (DGES, DGRI pour ce qui nous concerne). On y trouve aussi la DREIC, la DEPP, mais également la direction générale des ressources humaines (DGRH), dont tous les enseignants-chercheurs dépendent, via leur établissement d'affectation.
http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid20292/index.html
http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid20407/index.html



5.6  Le CNESER

Parmi les structures consultatives du ministère citées dans le schéma externe, le conseil national de l'enseignement supérieur et de recherche (CNESER) est l'instance de référence pour le ministère sur toutes les questions d'enseignement supérieur et de recherche. Y sont abordés, entre autres, Outre le ministre, il comprend 61 membres, dont 40 représentants élus des universités et établissements assimilés, répartis comme suit : Il est présidé par le ministre chargé de l'enseignement supérieur. Il regroupe en son sein une commission scientifique permanente chargée de préparer les travaux du conseil en matière de recherche, d'enseignement et de diplômes de 3ième cycle, et une section permanente qui assure l'ensemble des sessions du conseil national en dehors des sessions plénières.


1
A noter que l'organigramme interne devrait probablement changer début 2009.

Chapitre 6  Les universités

L'université comporte plusieurs instances : la présidence et trois conseils (le Conseil d'Administration, le Conseil Scientifique et le Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire). Nous allons décrire leurs missions.
Les établissements d'enseignement supérieur et de recherche concourent aux missions de service public de l'enseignement supérieur telles qu'elles sont énoncées dans la Loi 2007-1199 du 10 Août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités (article L.123-3 du code de l'éducation)

On compte parmi les établissements d'enseignement supérieur et de recherche (universités ou assimilés) : À cette liste, s'ajoutent les établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPCSCP) au nombre de 14. Il s'agit en particulier des écoles centrales, des INSA et des universités de technologie (UT). On peut consulter la liste complète à l'adresse suivante
http://dr.education.fr/Serveurs_Etab/index.html

Nous parlerons désormais des universités au sens large.


Organisées, depuis 1984, en unités de formation et de recherche (UFR), les universités comprennent également des instituts, des écoles internes et des établissements rattachés, tels que les instituts universitaires de technologie (IUT), créés en 1966. Les instituts universitaires professionnalisés (IUP), créés en 1994, sont en cours de disparition, avec la mise en place du LMD.



Les IUT1 disposent de prérogatives qui leur sont propres : le directeur est ordonnateur des recettes et des dépenses et a autorité sur l'ensemble du personnel. De plus, ces instituts peuvent se voir affecter directement par le ministre des crédits ou des emplois attribués à l'établissement.
L'organisation et le fonctionnement des universités sont régis par le code de l'éducation.
http://www.droit.org/codes/CEDUCATL.html

Les composantes d'une université peuvent être des instituts, des écoles, des unités de formation et de recherche (UFR), des départements, des laboratoires et des centres de recherche.

Nous allons présenter maintenant brièvement les différentes instances de l'université.

6.1  La présidence

Le président de l'université exerce l'ensemble des compétences attribuées par l'article L.712-2 du code de l'éducation modifié par la Loi 2007-1199 du 10 août 2007, notamment le président De plus, le président

6.2  Le CA

Le conseil d'administration (CA) est un organe de décision. Il participe à l'élection du président de l'université et à celle des vice-présidents (dont le vice-président étudiant de l'université).



6.2.1  Sa composition

Le conseil d'administration comprend 20 à 30 membres ainsi répartis :

6.2.2  Ses missions

Le CA est chargé de déterminer la politique de l'établissement, et notamment : Il exerce aussi, en premier ressort, le pouvoir disciplinaire à l'égard des enseignants-chercheurs et usagers, et fixe la répartition des emplois (demandes de créations ou redéploiements de postes). Le conseil d'administration se prononce également sur les statuts des composantes de l'université et les services communs. C'est aussi un lieu qui permet aux étudiants de s'exprimer sur un certain nombre de points concernant la vie de l'université et son développement, les droits universitaires, les conditions de travail, les projets gouvernementaux. Il assure la liaison entre l'enseignement et la recherche.

6.3  Le CS

Le conseil scientifique (CS) est un organe consultatif.

6.3.1  Sa composition

Le conseil scientifique est composé de 20 à 40 membres dont

6.3.2  Ses missions

Il est consulté sur les orientations des politiques de recherche, de documentation scientifique et technique, et sur la répartition des crédits pour la recherche. Il est consulté également sur les programmes de formation initiale et continue, sur la qualification à donner aux emplois d'enseignant-chercheur (vacants ou demandés), sur les programmes et contrats de recherche proposés par les diverses composantes, sur les demandes d'habilitation, sur les divers projets de création ou modification des diplômes d'établissement et sur le contrat d'établissement.

Le conseil scientifique en formation restreinte aux enseignants-chercheurs donne un avis sur les mutations des enseignants-chercheurs, sur l'intégration des fonctionnaires des autres corps dans le corps des enseignants-chercheurs, sur la titularisation des maîtres de conférences stagiaires et sur le recrutement ou le renouvellement des attachés temporaires d'enseignement et de recherche.

Il est chargé de la répartition du BQR (cf. 13.1.5) et de l'attribution des promotions du contingent local des professeurs des universités.

Il fait aussi entendre la voix des étudiants sur les allocations de recherche, le statut et les conditions de travail et d'apprentissage des moniteurs, le nombre et la qualité des formations doctorales (masters, écoles doctorales).

6.4  Le CEVU

Le conseil des études et de la vie universitaire (CEVU) est un organe consultatif.

6.4.1  Sa composition

Le conseil des études et de la vie universitaire (CEVU) est composé de 20 à 40 membres dont

6.4.2  Ses missions

Le conseil des études et de la vie universitaire

6.5  Quelques liens


1
créés dans les conditions de l'art. 33 de la loi du 26 janvier 1984 (article L 713.9 du code de l'éducation).

Chapitre 7  Le CNRS

Avec 26000 personnels permanents, le CNRS est le plus grand des établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST) ; on en trouvera une brève présentation (histoire, chiffres-clefs, budget, etc.) sur la page http://www2.cnrs.fr/band/6.htm.

Pour quelques mois encore (voir la section 7.1 ci-dessous), le CNRS est organisé en six départements scientifiques, dont deux transversaux : auxquels s'ajoutent deux instituts nationaux : et en 19 délégations régionales. Les délégations assurent une gestion directe et locale des laboratoires et entretiennent les liens avec les partenaires locaux et les collectivités territoriales. On peut consulter la carte des délégations à l'adresse suivante.
http://www.sg.cnrs.fr/delegations/delegations.htm



La politique de l'établissement est exposée dans deux documents importants, établis en 2002 : le projet d'établissement et le contrat d'action pluriannuel, qui fixent les priorités, les objectifs, la stratégie, les programmes et les actions du CNRS.
http://www2.cnrs.fr/sites/band/fichier/3f1d5636c99a3.htm

La présidente actuelle du CNRS est Catherine Bréchignac et son directeur général est Arnold Migus.

Vous trouverez un organigramme du CNRS sur la page suivante.

7.1  La réorganisation en instituts nationaux

Le 27 novembre 2008, le Conseil d'administration du CNRS a adopté la restructuration du CNRS en 9 instituts "amenés à remplacer les départements scientifiques actuels"1, dont la mise en oeuvre interviendra dès le premier trimestre 2009. Pour les mathématiques, il s'agit de dissoudre le département MPPU et d'ajouter aux deux instituts nationaux déjà existants (IN2P3 et INSU) deux nouveaux instituts : Il est à noter que ce projet, d'abord évoqué dans un Point d'étape sur la politique du CNRS sur les instituts nationaux présenté au conseil d'administration le 19 juin 2008, avait reçu une forte opposition2 de la part du conseil scientifique du CNRS notamment (voir le chapitre 12), et fait actuellement débat.

7.2  Le CNRS et les mathématiques

Le CNRS occupe une part non prépondérante dans la recherche mathématique française : il y a, par exemple, environ 340 chercheurs CNRS pour plus de 3200 enseignants-chercheurs dans des équipes reconnues par le ministère3. Cette proportion est beaucoup plus faible que dans d'autres disciplines.

Un autre exemple : la part du budget venant du CNRS dans les laboratoires associés est d'en moyenne 13 % (sur les crédits récurrents alloués aux laboratoires). L'impact du CNRS est cependant plus important que ces chiffres le laissent penser : près des deux tiers des laboratoires sont associés au CNRS (à noter qu'il n'existe aucune unité propre en mathématiques, alors qu'il en existe de nombreuses en physique, chimie ou SHS).



7.3  La direction scientifique pour les mathématiques

En ce qui concerne les mathématiques, la politique scientifique est définie par la direction du département Mathématiques, physique, planète et univers (MPPU) dirigé par Bertrand Girard. Le directeur scientifique adjoint pour les mathématiques est Jean-Marc Gambaudo. On trouvera un organigramme complet à la page http://www.cnrs.fr/mppu/presentation/organigramme.htm.
On pourra consulter de nombreux documents précisant les priorités de la direction scientifique en mathématiques : En particulier, la lecture du texte intitulé La recherche en mathématiques en France. Une politique structurelle. Le rôle du CNRS4 est fortement recommandée, tout particulièrement la partie "Formation, recrutement et influence des mathématiciens" et la partie "Le rôle du CNRS en mathématiques" qui donnent des informations sur les moyens mis à disposition du CNRS pour mettre en oeuvre sa politique dans le cadre de partenariats avec les établissements d'enseignement supérieur.
On trouvera également beaucoup d'informations dans les deux textes qui ont été élaborés suite à la réunion relative à l'organisation de la recherche en mathématiques organisée à l'IHP : Principes et données sur la recherche mathématique en France5, et en annexe La recherche en mathématiques en quelques chiffres6.


La direction scientifique décide notamment des dotations budgétaires des laboratoires (budget récurrent du laboratoire, actions spécifiques ou dans le cadre de programme internationaux, par exemple) et classe les demandes de moyens matériels et humains (postes d'ingénieurs, de secrétaires, de bibliothécaires, etc.) pour un arbitrage au niveau du département, puis du CNRS par la direction générale.
Toutes ces décisions sont prises après concertation avec les personnes concernées au ministère.

7.4  Des structures importantes, associées au CNRS

7.4.1  Les GDR

Les groupements de recherche (GDR), au nombre de 24 actuellement, sont des entités du CNRS regroupant des scientifiques de diverses universités sous une thématique commune. Ces groupements sont constitués et dotés par le CNRS pendant quatre ans, durant lesquels se déroulent des manifestations à l'instigation du GDR. Les missions effectuées par les jeunes sont particulièrement encouragées. Pour faire partie d'un GDR, il faut en général en contacter le directeur. Si le laboratoire dont on fait partie comprend des membres d'un GDR, cette démarche est facilitée.

7.4.2  Des instruments d'ouverture internationale

Il faut mentionner ici les différentes opérations liées à la politique internationale du CNRS en mathématiques qui s'appuie sur trois types de moyens : les UMI (unités mixtes internationales) du CNRS à l'étranger (Autriche, Bresil, Canada, Chili, Russie), le programme d'accueil de chercheurs étrangers et les projets internationaux de coopération scientifique (PICS) (cf. 14.4.2). On pourra consulter le texte déjà cité La Recherche en Mathématiques en France pour plus de détails (cf. 7.3).



7.4.3  Le soutien à la recherche mathématique en France

On donne ici quelques exemples de structures ou services pour les mathématiques, mais nous ne pouvons malheureusement pas prétendre à l'exhaustivité.



La cellule MathDoc

Cette unité mixte de service (UMS), co-financée par le CNRS et le ministère de la recherche, via l'université Grenoble-I, est la cellule de coordination documentaire nationale pour les mathématiques. Elle s'occupe de numérisation (projet NUMDAM), propose un service d'abonnement gratuit pour recevoir les sommaires des journaux, etc.
http://mathdoc.emath.fr/



Le CCSd

Le centre pour la communication scientifique directe (CCSd), qui est une unité propre de service (UPS) du CNRS, propose de nombreux services en ligne : service de prépublications qui alimente automatiquement ArXiv (HAL, hyper-articles en ligne), thèses en ligne, cours en ligne, CIEL (Codes Informatiques en Ligne), etc. Il a d'abord été mis en place pour la physique et n'est donc évidemment pas uniquement dédié aux mathématiques.
http://ccsd.cnrs.fr/



Le CIRM

Le centre international de rencontres mathématiques (CIRM) est une UMS placée sous la responsabilité conjointe du CNRS et de la SMF, recevant des fonds du ministère de la recherche et du CNRS. Il accueille toute l'année des conférences essentiellement en mathématiques. Il est également possible d'y aller en petits groupes, pour travailler quelques jours, ou d'y passer six semaines lors des CEMRACS (centre d'été mathématique de recherche avancée en calcul scientifique).
http://www.cirm.univ-mrs.fr/



L'IDRIS

L'institut du développement et des ressources en informatique scientifique (IDRIS), qui est une unité propre de service (UPS) du CNRS, est le centre majeur du CNRS pour le calcul numérique intensif de très haute performance.
http://www.idris.fr/

A noter qu'il existe deux autres centres nationaux pour le calcul intensif : Avec l'IDRIS, ces centres sont accessibles via un portail unique à à l'ensemble de la communauté, et sont regroupés au sein de la société civile Genci (Grand équipement national de calcul intensif). Ces 3 centres ont été rééquipés en 2008 et sont maintenant parmi les plus puissants dans le monde.



L'IHP

L'Institut Henri Poincaré (IHP) est la "maison des mathématiciens et des physiciens". C'est une UMS co-financée par le CNRS et le ministère de la recherche, via l'université Paris-VI. Les sociétés savantes de mathématiques y sont hébergées et il y a toute l'année des rencontres (sur une journée, sur des thèmes, etc.)
http://www.ihp.jussieu.fr/



Mathrice

Ce groupement de services (GDS) CNRS rassemble la plupart des ingénieurs informaticiens des laboratoires de mathématiques, voir : http://www.mathrice.org/.
Il a réalisé, par exemple, l'annuaire des mathématiciens ( http://annuaire.emath.fr), et propose à ses membres la PLM, la plate forme (de travail) en ligne http://www.math.cnrs.fr/plm, ensemble de services informatiques accessibles depuis tout l'Internet, parmi lesquels : annuaire, jetons logiciels, bureau virtuel, messagerie, hébergement de fichiers, calculs, sessions interactives, accès à certaines revues électroniques7 ainsi qu'aux bases de données Mathscinet et Zentralblatt, etc.
Certains sous-groupes thématiques sont susceptibles de vous intéresser, comme mathtoile, qui regroupe les webmestres des laboratoires de mathématiques, ou encore le groupe calcul, qui regroupe toutes les personnes qui utilisent l'informatique pour faire du calcul.
http://calcul.math.cnrs.fr/



Le réseau national des bibliothèques de mathématiques

Le RNBM, groupement de services CNRS, également financé par le ministère de la recherche, travaille au maintien de la qualité, de la spécificité, et de la pérennité de la documentation mathématique. Il participe aussi aux négociations des accords d'abonnement avec les éditeurs scientifiques8.
http://www.rnbm.org/




1
source : http://www2.cnrs.fr/presse/communique/1475.htm
2
Les présidents des conseils scientifiques de département ont notamment rédigé une lettre commune de mise en garde. Pour un suivi des messages publiés par les différentes instances sur ce sujet, voir par exemple http://www.afsp.msh-paris.fr/observatoire/metiers/cnrs/cnrs.html.
3
Lire la recherche en mathématiques en quelques chiffres, disponible sur la page http://www.emath.fr/debat/.
4
Août 2003. http://www.emath.fr/debat/mathematiques-en-france.pdf
5
http://www.emath.fr/debat/dirlab-mars04.pdf
6
http://www.emath.fr/debat/dirlab-mars04-annexe.pdf
7
En principe, celles auxquelles votre unité de rattachement est abonnée.
8
A savoir, la part "bibliothèque" d'un budget de laboratoire est considérable, voir par exemple la section 13.1.

Chapitre 8  L'INRIA

http://www.inria.fr/
L'institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA) est placé sous la double tutelle des ministères de la recherche et de l'industrie. Il a pour vocation d'entreprendre des recherches fondamentales et appliquées dans les domaines des sciences et technologies de l'information et de la communication (STIC), qui font appel à diverses disciplines telles que l'informatique, l'automatique, les mathématiques1, etc. L'INRIA est structuré en 8 centres de recherche (CRI) répartis dans plusieurs grandes régions (Alsace-Lorraine, Aquitaine, Bretagne, Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Rhône-Alpes). Chaque centre de recherche dépend de la direction générale et est organisé de la même façon : il est dirigé par un directeur d'unité dont dépendent les services centraux (ressources humaines, service financier, service des missions, communication, etc.) et les équipes-projets. Un organigramme de l'institut est présenté sur la page suivante.

8.1  La politique scientifique

Tous les quatre ans, l'INRIA se fixe des objectifs prioritaires qui sont inscrits au "plan stratégique".
http://www.inria.fr/inria/strategie/

Ainsi, les sept priorités scientifiques de l'INRIA pour les années 2008-2012 sont : Au niveau d'un centre de recherche, l'instance où s'élabore la politique scientifique est le comité des projets. Le comité des projets est une instance consultative. Il est en interaction directe au niveau national avec la commission d'évaluation qui est chargée de procéder à l'évaluation des équipes de recherche et des personnels scientifiques. Le comité des projets est chargé du suivi des affaires scientifiques du CRI : activités scientifiques, examen des demandes de création ou d'arrêt des équipes-projets, etc. Il a également pour rôle l'échange et la diffusion d'informations concernant les activités scientifiques des équipes-projets.
La commission d'évaluation, quant à elle, prépare les travaux du conseil scientifique en contribuant notamment à définir les orientations des activités de l'institut. En effet, le conseil scientifique est l'instance de réflexion et de proposition de l'institut en matière de politique scientifique. Il donne son avis au conseil d'administration sur les grandes orientations de la politique scientifique de l'institut, les programmes de recherche et le rapport annuel d'activité : http://www.inria.fr/rapportsactivite.



8.2  Quelques chiffres

Le budget total de l'INRIA pour l'année 2007 était de 214 M euros HT, dont 20 % de ressources propres (contrats de recherche et produits de valorisation). Sur les 4000 personnes présentes aujourd'hui à l'INRIA, 2400 sont rémunérées par l'institut, parmi lesquelles la moitié ont un statut de fonctionnaire (560 chercheurs et 650 ingénieurs, techniciens et administratifs). On compte par ailleurs environ 120 chercheurs permanents relevant des mathématiques.

Répartis parmis plus de 150 équipes-projets, près de 3000 scientifiques, toutes disciplines confondues, travaillent à l'institut, dont environ 500 chercheurs titulaires, 1150 doctorants et 500 contractuels (post-doctorants, ingénieurs experts et ingénieurs associés).

8.3  Les équipes-projets de recherche

La structuration de la recherche en équipes-projets de recherche (EPI) est une particularité de l'INRIA : quand vous postulez à l'INRIA comme chargé de recherche, vous postulez au sein d'une EPI. Ces EPI sont de taille limitée, avec des objectifs scientifiques et une thématique relativement focalisés, et un chef d'équipe qui a la responsabilité de mener et coordonner les travaux de l'EPI. Les centres de recherche regroupent aussi d'autres équipes, qui ne sont pas encore reconnues comme EPI.

Ces équipes-projets ont une durée de vie limitée (au plus 12 ans) et sont évaluées tous les quatre ans par la commission d'évaluation. Celle-ci, composée de membres élus et nommés (internes et externes), est chargée de procéder à l'évaluation des EPI et des personnels scientifiques (par exemple pour le passage CR2-CR1).

L'évaluation des équipes-projets

Toutes les équipes-projets d'un même thème sont évaluées simultanément, de manière à rendre possible les comparaisons, et à permettre de dégager une vision globale de la politique de l'INRIA sur ce thème. Un groupe d'une dizaine d'experts extérieurs, issus de la communauté scientifique et de l'industrie, examine les rapports d'activité et les publications émanant des EPI concernées, ainsi que des documents décrivant la politique de l'INRIA et les critères d'évaluation proposés. Depuis 2002, cette évaluation se déroule en anglais, ce qui a permis d'élargir considérablement le bassin d'évaluateurs potentiels. Le rapport, qui est rédigé sans la moindre interférence de la direction de l'INRIA, comporte à la fois une analyse globale du thème et des recommandations détaillées concernant chaque EPI.

Les chefs d'équipes-projets rédigent ensuite des réponses qui sont examinées en comité des projets, puis au niveau de la commission d'évaluation. La commission d'évaluation rédige à son tour des recommandations au Président de l'INRIA qui consulte le conseil scientifique. Le rapport d'évaluation externe et l'avis du conseil scientifique ont en fait un impact durable sur la stratégie de l'institut.

À l'issue de tout ce processus, une décision formelle est signée par le Président Directeur Général qui autorise la poursuite de l'équipe-projet, ou demande son arrêt. Lorsqu'une EPI s'arrête, les chercheurs ont le temps de réfléchir pour savoir s'ils souhaitent rejoindre une autre EPI, ou proposer de nouveaux objectifs pour créer une nouvelle EPI, en suivant les conseils du directeur de l'unité et du président du comité des projets.


1
Nous vous invitons à consulter le texte rédigé par Philippe Flajolet et Gérard Huet pour mieux comprendre les liens entre les mathématiques et l'informatique : http://pauillac.inria.fr/~huet/PUBLIC/Mathinfo.doc.

Chapitre 9  De nouvelles structures

Nous allons maintenant décrire des structures de rassemblement, introduites récemment par le pacte pour la recherche : http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid20235/le-pacte-pour-la-recherche.html

9.1  Les PRES

Les pôles de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) sont un outil de mutualisation d'activités (et de moyens) d'établissements (et organismes), d'enseignement supérieur et/ou de recherche publics (ou privés), relativement proches géographiquement. Cette logique de site vise à renforcer l'efficacité, la visibilité et l'attractivité du système d'enseignement supérieur et de recherche français, dans un contexte de forte compétition internationale.

Tous les établissements d'enseignement supérieur et de recherche (universités, organismes, grandes écoles) pouvant engager leurs moyens dans un projet commun ont ainsi vocation, à leur propre initiative, à créer un PRES.

À leur propos, le rapport Goulard1 sur l'enseignement supérieur écrit en mai 2007 :
"À deux ou trois exceptions près, il s'agit de bâtir sur un site de véritables universités multidisciplinaires à partir d'établissements qui à l'étranger seraient appelés de simples facultés. (...) Ces PRES devraient adopter une structure fédérative, non pas par établissement, mais par grandes missions : les formations au niveau T (et parfois T+1), les Licences généralistes, le cycle supérieur, les écoles d'ingénieurs, si possibles regroupées dans un grand institut polytechnique et les écoles de commerce. Dans cette fédération, chaque entité garde une large autonomie tout en restant sous l'autorité du président du PRES : l'ensemble bénéficiera de structures administratives, de valorisation, d'insertion des étudiants, à la taille d'une grande université."
À noter que dans ce même rapport, un "classement des universités selon leur investissement dans la recherche" place 15 PRES (ou structures assimilées, cf. plus bas) parmi les 20 meilleures "universités", (source : http://media.education.gouv.fr/file/09/2/7092.pdf).





À l'initiative des acteurs, et sous réserve d'une validation par les conseils d'administration de chaque institution partenaire, les projets de PRES peuvent, à titre d'exemple et sans être exhaustif : Ces rapprochements, au périmètre et au contenu tout à fait libres, ne doivent en rien entamer l'identité propre des établissements partenaires et leur capacité à entretenir ou créer, en propre et par ailleurs, des relations avec d'autres acteurs académiques ou économiques de leur choix. La forme juridique prise par les projets de PRES, ainsi que les dotations en moyens humains et financiers sont libres. En particulier, les PRES sont créés par convention entre membres fondateurs, mais ils peuvent également prendre la forme d'autres entités administratives (groupement d'intérêt public ou scientifique, association loi 1901, fondation de coopération scientifique, etc.).

La gouvernance et l'intégration des activités déléguées aux PRES résultent donc de la volonté de coopération des acteurs du pôle. Deux étapes peuvent ainsi être distinguées.

9.1.1  La mise en place des premiers PRES

Au-delà de la proximité géographique des membres et de la présence d'un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPCSCP) (typiquement, une université), les seules autres conditions imposées aux projets de PRES sont administratives :


Les neuf premiers PRES, créés par décret en mars 2007, ont tous choisi le statut d'établissement public de coopération scientifique (EPCS). Ces neuf EPCS rassemblent les établissements suivants :
À titre de (contre-)exemple, l'Alliance Paris Universitas, première "université" du classement établi par le rapport Goulard, est une association loi 1901 d'établissements d'enseignement supérieur parisiens (l'EHESS, l'ENS, Paris-Dauphine, Paris-II, Paris-III et Paris-VI). N'étant ni un établissement public de coopération scientifique ni un groupement d'intérêt public, ni une fondation de coopération scientifique, elle ne peut pas se constituer en PRES disposant d'une personnalité morale, mais souhaite, selon son délégué général Gilbert Béréziat, avoir un fonctionnement similaire (source : Wikipedia et La lettre de l'éducation 545 (janvier 2007)).

9.1.2  La contractualisation des PRES

L'État doit engager, en fonction de l'ambition, de la valeur ajoutée et des premières actions mises en oeuvre d'un PRES, un dialogue avec ses membres pour définir un cadre contractuel (qui peut s'accompagner d'un soutien financier complémentaire aux dotations propres des établissements). Le PRES peut ainsi entrer dans un exercice de contractualisation quadriennal, sous réserve de certaines conditions, parmi lesquelles :

9.2  Les RTRA

La récente loi d'organisation et de programmation de la recherche a introduit la possibilité pour la communauté scientifique de créer, avec l'aide financière de l'État, des réseaux thématiques de recherche avancée (RTRA) pour conduire des projets d'excellence scientifique. Avec cette disposition, le gouvernement français souhaite, à partir des meilleures unités françaises, favoriser l'émergence de hauts-lieux de la science en France, reconnus parmi les tout premiers sur le plan international.

Les RTRA doivent rassembler, autour d'un noyau dur d'unités de recherche proches géographiquement, une masse critique de scientifiques de très haut niveau, fédérés dans le cadre d'une stratégie partagée autour d'un objectif scientifique commun. Ils ne doivent cependant pas se substituer aux organismes et établissements existant (auxquels les unités restent évidemment rattachées), qui siègent au conseil d'administration de la fondation. D'autre part, les RTRA ont pour mission d'allier recherche scientifique et formation de haut niveau à et par la recherche. En particulier, ils doivent montrer leur capacité d'entraînement sur les équipes de recherche du(es) secteur(s) disciplinaire(s) considéré(s), et établir des liens de qualité avec le monde économique, notamment dans le cadre des pôles de compétitivité.

Un statut dédié de fondation de coopération scientifique (FCS) a été élaboré pour pouvoir engager des sources de financement supplémentaires dans des conditions privilégiées, en fournissant notamment une souplesse et une réactivité nécessaire dans le contexte actuel de compétition internationale.

A ce jour, 13 projets de RTRA (sur 37 candidatures), dont un en mathématiques sous la direction de Jean-Yves Chemin, professeur à l'université Paris 6, ont été sélectionnés en fonction de l'excellence, de la plus-value et de l'originalité du projet scientifique présenté. Par exemple, il a été tenu compte des propositions pour favoriser une interactivité forte entre les unités, basée sur de multiples coopérations, internes et externes au RTRA, et un renforcement des approches multidisciplinaires.

Le lecteur pourra consulter le dossier de presse d'après-sélection des réseaux thématiques disponible à l'adresse suivante (On trouvera en particulier une fiche de synthèse sur le RTRA de la Fondation Sciences Mathématiques de Paris) : http://160.92.130.199/discours/2006/dprtra091006.pdf .

La Fondation Sciences Mathématiques de Paris

http://www.sciencesmaths-paris.fr/

Les équipes participantes, rattachées au CNRS, à l'ENS Paris, au Collège de France et aux universités Pierre et Marie Curie (Paris 6), Denis Diderot (Paris 7) et Paris-Dauphine (Paris 9), regroupent plus de 1000 chercheurs et enseignants-chercheurs. Le projet affiche cinq ambitions prioritaires :
1
Voir par exemple http://www.afsp.msh-paris.fr/observatoire/livrevertelectro2007/rapportgoulard2007.pdf.

Chapitre 10  L'AERES

Créée par décret en date du 3 novembre 2006, l'agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AERES) est le nouvel instrument chargé de l'évaluation scientifique des établissements. Comme l'indique son premier rapport d'activité, l'AERES a pour vocation de rassembler sous un même toit les ex-MSTP, ex-CNE et ex-CNER1, et d'assurer les missions d'évaluation des EPST et EPIC, ou au minimum de valider leurs procédures. Son but est donc de donner à l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur "la cohérence d'ensemble qui lui faisait défaut".

http://www.aeres-evaluation.fr/IMG/pdf/AERES-Rapportactivite2007.pdf

10.1  Statut et missions

L'AERES est une autorité administrative indépendante chargée d'évaluer les établissements et organismes de recherche (et d'enseignement supérieur, le cas échéant), ainsi que leurs activités de recherche. Elle est également chargée de l'évaluation de l'ANR et des formations et diplômes de l'enseignement supérieur. En ce qui concerne l'évaluation des individus, l'AERES n'est chargée que de valider les procédures menées soit par le CNU (dans les universités), soit par le Comité national (pour les chercheurs CNRS) ; nous renvoyons pour cela aux sections suivantes. À noter que l'INRIA évalue ses équipes-projets, mais ne pratique pas d'évaluation individuelle, sauf lors d'une mutation et/ou d'une promotion, voir 3.4 et 8.3.




L'AERES est organisée en trois sections correspondant à ses principales missions : Le décret relatif à la mise en place de l'agence est disponible sur le site du Journal Officiel.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENX0600140D

10.2  L'évaluation des laboratoires

La section des unités réalise environ 1000 évaluations par an (chaque unité étant évaluée tous les quatre ans) sur la base d'un dossier scientifique remis par l'unité et de visites sur site par un comité d'experts. Il s'agit d'une évaluation transparente et contradictoire, axée sur un rapport d'expertise et une notation (voir les distributions des notes par grands domaines2 scientifiques ci-dessous). Les rapports d'évaluation sont publics et accessibles sur le web de l'agence : http://www.aeres-evaluation.fr. Noter qu'on trouve également sur ce site les grilles d'évaluation qui seront remplies par les experts, ce qui permet de se faire une idée des critères d'évaluation : outre un profil quantitatif (indiquant notamment la taille des équipes, le nombre de publiants ou le nombre de thèses en cours et soutenues), y figure également un profil qualitatif dans lequel apparaissent l'originalité et l'intérêt des recherches, le niveau et la notoriété des travaux, etc.

On soulignera, toutefois, que c'est encore le Comité national du CNRS (voir le chapitre 12) qui émet un avis sur les laboratoires associés au CNRS. Il s'appuie pour cela sur l'évaluation réalisée par l'AERES (où il est représenté), mais n'est pas tenu d'en suivre les conclusions. À titre d'exemple, voici le programme de la visite du comité d'évaluation au laboratoire IRMA de l'Université de Strasbourg, les 22 et 23 janvier 2008.



Le comité était composé de six professeurs et un directeur de recherche CNRS (cinq français, deux étrangers), dont deux représentants des instances d'évaluation des personnels (en l'occurrence, la section 25 du CNU et la section 01 du Comité national). En tant qu'observateurs, deux représentants des tutelles (université, CNRS) étaient présents, ainsi qu'un observateur de l'AERES. Enfin, rappelons que le rapport d'évaluation du laboratoire est accessible sur le site de l'AERES, ainsi que sa note globale, comme celles de toutes les unités évaluées par l'agence.

Notes A+ A B C  
SHS (sciences humaines et sociales) 16 % 29 % 39 % 15 % Unités
SD (sciences dures) 30 % 42 % 23 % 5 % Unités
SDV (sciences de la vie) 19 % 43 % 31 % 7 % Équipes


Tableau 10.1: Répartition des notes (par grands domaines) pour la première campagne d'évaluation.




1
MSTP : Mission scientifique, technique et pédagogique ; CNE : Comité national d'évaluation des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel ; CNER : Comité national d'évaluation de la recherche
2
Pour une distribution par sous-domaines en sciences dures, voir http://www.aeres-evaluation.fr/Sciences-dures.

Chapitre 11  Le CNU

Le conseil national des universités (CNU) est l'instance nationale compétente pour le recrutement et le suivi de la carrière des enseignants-chercheurs. Il est en particulier chargé d'examiner les demandes de qualification (MCF et PR), de promotion, et de congé pour recherche ou conversion thématique (CRCT).









11.1  Sa composition

En 25ième (mathématiques) et 26ième (mathématiques appliquées et applications des mathématiques) sections, le CNU est composé de 48 membres : 32 élus et 16 nommés, les rangs A (PR et assimilés) et rangs B (MCF et assimilés) étant représentés à parité. Les membres nommés le sont par le ministère. Chaque conseil siège pour quatre ans et possède un bureau constitué de quatre personnes : un président (PR), deux vice-présidents (un PR et un MCF) et un assesseur (MCF). Vous trouverez la composition actuelle des CNU 25 et 26 sur le site du ministère, aux adresses suivantes.



http://www.education.gouv.fr/personnel/enseignant_superieur/enseignant_chercheur/sectcnu/cnu25.htm

http://www.education.gouv.fr/personnel/enseignant_superieur/enseignant_chercheur/sectcnu/cnu26.htm

11.2  Ses missions

11.2.1  La qualification

La qualification est une des étapes nécessaires pour postuler aux fonctions de maître de conférences ou de professeur des universités (sauf pour les postes réservés aux MCF habilités ayant plus de dix ans d'ancienneté). Le nombre de qualifiés n'est pas lié au nombre de postes offerts au concours. La qualification reste valable quatre ans et, chaque année, un arrêté précise les modalités et les conditions d'inscription sur la liste de qualification. L'arrêté du 7 juillet 2008 relatif à la procédure de qualification 2009 se trouve à l'adresse http://textes.droit.org/JORF/2008/07/19/0167/0057/.
La procédure est la suivante (les dates sont données à titre indicatif) : En cas de refus de qualification, le candidat peut demander les rapports écrits des deux rapporteurs, ainsi que celui du CNU. L'arrêté référencé précédemment précise les modalités d'obtention des motifs de refus. De plus, le candidat pourra prendre contact avec un membre du bureau du CNU, qui précisera les raisons du refus. Dans le cas de deux refus consécutifs, le décret de 1984 prévoit une possibilité de réexamen :

Les candidats dont la qualification a fait l'objet de deux refus successifs de la part d'une section du conseil national des universités peuvent saisir de leur candidature le groupe compétent du conseil national des universités en formation restreinte aux bureaux de section. Cette formation se prononce dans les mêmes conditions de procédure que la section compétente du conseil national des universités. Elle procède toutefois à l'audition des candidats.
Un candidat qualifié n'ayant pas obtenu de poste au bout de quatre ans doit demander une nouvelle qualification s'il veut candidater à nouveau. Les critères de qualification varient d'une section à l'autre. Nous renvoyons aux pages des CNU 25 et 26 pour plus de détails : http://cnu25.emath.fr/ et http://cnu26.emath.fr/.

Quelques chiffres

Voici quelques chiffres sur les qualifications par les CNU 25 et 26 :
  2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
MCF 25 152 190 215/270 215/270 223/278 217/288 207 216/275
PR 25 58 77 87 91/104 89/112 103/125 101/123 101/118
MCF 26 194/276 194/294 233/391 259/387 278/402 284/410 252/385 247/384
PR 26 56/83 68/95 109/151 77/105 92/133 96/118 96/125 108/146


Lorsqu'il y a deux chiffres, le premier chiffre correspond au nombre de qualifiés et le deuxième chiffre correspond au nombre de dossiers étudiés par le CNU.

11.2.2  Les promotions

Les possibilités de promotion sont : Le nombre de promotions est calculé chaque année en fonction, entre autres, des choix budgétaires, mais aussi des textes législatifs. Ce nombre est défini globalement, pour l'ensemble des sections, sous forme d'un pourcentage de promotions par rapport au nombre de "promouvables1" dans chaque grade.
Il existe trois voies de promotion.

Quelques chiffres

Voici quelques chiffres sur les promotions par le CNU 25
CNU 25 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
MCF HC 11 9 12 13/86 11/88 11/74 11/67 12/74
PR1 11 7 13 11/135 11/121 11/102 10/103 10/100
PRCE 1 5 2 6 5/86 4/79 7/67 7/69 8/81
PRCE 2 5 3 4 3/20 4/20 5/16 4/15 4/15


et par le CNU 26

CNU 26 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
MCF HC 8 9 13/113 12/121 12/122 12/122 12/99 13/106
PR1 11 9 16/179 13/166 14/161 15/148 12/139 13/148
PRCE 1 5 2 6/82 4/80 4/87 7/86 6/91 9/99
PRCE 2 2 2 4/17 4/20 3/17 4/15 3/11 3/9


Lorsqu'il y a deux chiffres, le premier chiffre correspond au nombre de promus et le deuxième chiffre correspond au nombre de dossiers étudiés par le CNU. Les listes nominatives des promus sont consultables sur les sites respectifs des CNU.

11.2.3  L'examen des demandes de CRCT

Le CNU examine également, chaque année, les demandes de congé pour recherche ou conversion thématique (CRCT) et propose un classement des candidats. Une partie des congés est gérée nationalement par le CNU, l'autre étant gérée localement par chaque université. Maintenant que le CNU siège avant les conseils des universités (conseil scientifique), les dossiers des candidats qui n'ont pas obtenu de CRCT sur le contingent national peuvent être transmis aux universités.

En 2008, le CNU 25 disposait de 7 semestres de CRCT et le CNU 26 de 8 semestres !

11.2.4  La transformation de postes

Le CNU donne son avis sur les transformations de postes d'assistant en maître de conférences, ou de maître de conférences en professeur. Notamment, il donne son avis a posteriori pour les postes de professeurs réservés aux maîtres de conférences habilités ayant plus de dix ans d'ancienneté, pour lesquels l'inscription sur les listes de qualification n'est pas nécessaire.



11.2.5  Le reclassement

Le CNU examine les demandes de validation de services d'enseignement ou/et de recherche effectués à l'étranger pour une prise en compte dans l'ancienneté. Il faut faire parvenir au CNU, par l'intermédiaire du service du personnel, vos contrats de travail (certifiés, et éventuellement traduits).



11.2.6  Liens

Vous pouvez vous reporter à la page du ministère
http://www.education.gouv.fr/personnel/enseignant_superieur/enseignant_chercheur/cnu.htm
et aux sites des sections CNU 25 et 26.
http://cnu25.emath.fr/
http://cnu26.emath.fr/


1
au sens de "susceptibles d'être promus".

Chapitre 12  Le Comité national de la recherche scientifique

Le Comité national (CN) de la recherche scientifique est l'instance d'évaluation de l'activité des chercheurs CNRS et des laboratoires dont le CNRS est (co)tutelle.

12.1  Sa composition

Le Comité national comprend Les mathématiques sont regroupées dans la section 01, Mathématiques et interactions des mathématiques, qui comporte 21 membres : 14 élus, soient 3 directeurs de recherche (DR), 3 chargés de recherche (CR), 3 professeurs, 2 maîtres de conférences et 3 ingénieurs, techniciens, administratifs (ITA), ainsi que 7 autres membres nommés pour quatre ans par le ministre en charge de la recherche, après avis du directeur général du CNRS. Il est à noter que les enseignants-chercheurs doivent s'inscrire pour être électeurs, de même que les personnels IATOS qui sont alors électeurs et éligibles dans le collège ITA.

Le Comité national en place aujourd'hui a été constitué en 2008, pour un mandat de quatre ans. Il est actuellement présidé par Yann Brenier, Directeur de recherche au Laboratoire Jean Dieudonné de l'université de Nice Sophia-Antipolis. On trouvera la composition de la section 01 sur la page suivante :
http://www.cnrs.fr/comitenational/sections/section01.htm
(on pourra également consulter divers textes intéressants sur la page http://cn.math.cnrs.fr).

Outre cette section 01, les mathématiques peuvent être présentes dans les commissions interdisciplinaires (CID). C'est par exemple le cas de la CID 43, intitulée Modélisation des systèmes biologiques, bioinformatique. Ces CID ont les mêmes compétences que les sections dans leur domaine d'activité interdisciplinaire.
http://www.cnrs.fr/comitenational/cid/accueil.htm

12.2  Ses missions

Très schématiquement, les missions du Comité national contiennent deux volets : d'une part une mission d'évaluation et de recrutement, d'autre part une mission de conseil. La première est confiée aux différentes sections du CN (les mathématiques sont essentiellement regroupées dans la section 01), tandis que les missions de conseil sont surtout dévolues au CS et aux CSD, qui veillent notamment à la cohérence de la politique scientifique du CNRS et donnent des avis sur les grandes orientations.

12.2.1  Les concours de recrutement de chercheurs

Alors que le changement de grade à l'intérieur d'un même corps (comme le fait de passer de CR2 à CR1, ou DR2 à DR1) correspond à une promotion, l'accès à un nouveau corps (i.e., le fait de devenir CR ou DR) nécessite de passer un concours dont le déroulement est décrit dans la section 2.2.

C'est un jury issu du CN qui est chargé du recrutement des chercheurs pour la phase d'admissibilité de ces concours. Plus précisément, le jury d'admissibilité est composé des membres (chercheurs et enseignants-chercheurs de la section concernée) pouvant prétendre concourir. Autrement dit les CRs ayant l'ancienneté requise pour être candidats au concours DR participent à celui-là.

12.2.2  L'évaluation des chercheurs au CNRS

Outre le CRAC, (le "compte-rendu annuel d'activité des chercheurs du CNRS", qui doit être rempli tous les ans vers le mois de novembre et sur lequel le directeur de l'unité émet un avis), chaque chercheur fournit tous les deux ans un rapport d'activité personnel complété par un programme de recherche pour les deux années à venir. Sur la base de ce rapport et de l'avis du directeur d'unité, le Comité national évalue l'activité scientifique du chercheur1. L'avis du Comité national est transmis au chercheur via un portail informatique dénommé Espace Chercheur : c'est ce même portail qui, actuellement, permet la compilation du CRAC, le dépôt du rapport d'activité ou bien le dépôt d'une demande particulière (mobilité, etc.).

Les sections du CN font en outre un travail de classement des candidats demandant une promotion de grade (à l'intérieur d'un même corps). Cette activité fait explicitement partie de l'évaluation des chercheurs assurée par les sections : les départements scientifiques font ensuite des interclassements entre section, puis présentent un classement à la direction du CNRS qui décide. Contrairement au concours, ne participent à ces activités de promotion que les chercheurs d'un rang au moins égal à celui de la promotion demandée.

Enfin, il importe de bien souligner que le passage de CR à DR n'est en rien une promotion, mais bien un concours comme le recrutement avec un changement de corps (tout comme le passage de MCF à prof).

Le Comité national doit (ou peut) aussi donner son avis sur un certain nombre de décisions administratives concernant les chercheurs (leur affectation, leur intégration après la période de stage, leur éventuelle reconstitution de carrière après intégration, leurs éventuelles demandes de changement d'affectation, de détachement ou de mise à disposition en France ou à l'étranger, etc.).

Il faut souligner que le Comité national peut émettre des avis autres que favorable : avis réservé ou avis d'alerte (qui déclenchent des procédures spécifiques impliquant la direction scientifique, la DRH, la délégation régionale et le laboratoire, à des degrés divers). Enfin le CN peut voter une insuffisance professionnelle, ce qui déclenche généralement une procédure disciplinaire de passage en comission paritaire2.

12.2.3  L'évaluation des unités de recherche associées au CNRS

Le Comité national s'occupe de l'évaluation des laboratoires propres ou associés au CNRS et se prononce sur l'opportunité de créer un laboratoire ou de l'associer au CNRS. Depuis la mise en place de l'AERES (voir le chapitre 10), le Comité national s'appuie sur les évaluations de cette dernière.

Le Comité national doit donc évaluer les laboratoires sous cotutelle du CNRS au moment du renouvellement de la contractualisation quadriennale de l'unité. Il y a environ 60 unités mixtes de recherche (UMR) de mathématiques (évaluées principalement en section 01). Il donne également un avis sur les unités mixtes de service (UMS) et sur les groupements de recherche (GDR) ou de service (GDS).



Pour retrouver une unité et connaître, par exemple, la date de son renouvellement, vous pouvez consulter Labintel : http://web-ast.dsi.cnrs.fr/lc/index.html.

12.2.4  Les délégations et détachements

Jusqu'à présent, le CN évaluait les demandes de délégation et de détachement (déposées par des enseignant-chercheurs, par exemple). La décision était ensuite prise par la direction scientifique, sur la base de cette évaluation.

Il est cependant à noter que ce mode de fonctionnement est fortement susceptible d'évolution. On pourra se reporter à la motion adoptée par le CN à propos des délégations :

http://cn.math.cnrs.fr/textes/delegations.txt
et consulter la page http://www.sg.cnrs.fr/drh/emploi-nonperm/pratique-3-deleg.htm.

12.2.5  Les subventions de conférences

Le CN peut également donner un avis sur l'opportunité de soutenir financièrement les colloques ou les conférences dont les dossiers sont soumis au CNRS.


1
A noter que les directeurs d'unité ont accès au résultat de l'évaluation des chercheurs présents dans leur unité.
2
Pouvant conduire à un licenciement, comme cela s'est récemment produit en section 01.

Partie III
Le financement de la recherche


Les sources de financement

On peut aisément distinguer deux types de financement pour un laboratoire :





Les financements récurrents dans les établissements d'enseignement supérieur sont soumis au BQR (bonus qualité recherche) : ces établissements prélèvent une quote-part représentant 15 % de toutes les sommes versées par l'État et les organismes de recherche, pour mener à bien leur politique scientifique.

Les financements non récurrents font aussi l'objet d'un prélèvement, dont les fonds servent à la gestion des contrats, des programmes de l'ANR, etc.

Chapitre 13  Les financements récurrents

13.1  Le contrat quadriennal

C'est la loi du 26 janvier 1984 qui intègre pour la première fois la notion de contrat dans le domaine de l'enseignement supérieur, répondant ainsi au souhait exprimé par les présidents d'université. La politique contractuelle, limitée d'abord au domaine de la recherche, a été étendue en 1989 à tous les aspects de la vie de l'établissement tout en se généralisant progressivement à l'ensemble des établissements du supérieur.

Cette politique contractuelle s'inscrit désormais au coeur du dialogue entre l'État et les établissements d'enseignement supérieur. Elle permet aux établissements d'affirmer leur identité dans le respect d'une politique nationale cohérente.

A titre d'exemple, voici la répartition des recettes récurrentes1 pour le laboratoire IRMA2 de l'Université de Strasbourg, dans le cadre du contrat quadriennal 2005 - 2008 :

13.1.1  Des enjeux importants

202 établissements d'enseignement supérieur (universités, instituts universitaires de formation des maîtres, écoles d'ingénieurs, grands établissements, etc.) accueillant environ 1,7 millions d'étudiants sont actuellement engagés dans la démarche contractuelle.

Ces établissements sont répartis, plus ou moins géographiquement, en quatre groupes appelés des vagues. Par exemple, les contrats des établissements relevant de la vague D (couronne parisienne et nord de la France, principalement) ont commencé le 1ier janvier 2006 et s'achèveront le 31 décembre 2009.

Sur le plan financier, les dotations versées au titre des contrats d'établissements représentent environ le tiers des subventions versées aux établissements d'enseignement supérieur.

13.1.2  Des choix stratégiques

Au-delà des enjeux financiers, la démarche contractuelle est d'abord l'occasion, pour l'établissement et pour l'État, d'affirmer des choix stratégiques et opérationnels. L'élaboration du projet permet à l'établissement de définir les priorités qu'il entend mettre en oeuvre. Le projet doit à cet égard être l'expression de la politique de l'établissement et refléter son identité.

Du côté de l'État, c'est un nouveau mode de pilotage de la politique de l'enseignement supérieur qui s'appuie davantage sur l'autonomie et la responsabilisation des établissements. Le projet d'établissement définissant, pour quatre ans, objectifs et priorités, concrétise cette volonté de combiner pilotage national et émergence d'une vraie politique d'établissement.

Le contrat, qui scelle l'accord entre l'État et l'établissement, permet d'inscrire les relations entre l'État et les établissements dans un cadre pluriannuel, assurant une visibilité à moyen terme et orientant les décisions annuelles de l'administration (habilitation des formations, labellisation des équipes de recherche, allocation de moyens, gestion des ressources humaines, etc.).

13.1.3  Les contrats et la LOLF

Certaines caractéristiques de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) sont d'ores et déjà présentes dans la démarche contractuelle : le contrat permet de financer les objectifs des établissements, objectifs eux-mêmes cohérents avec ceux de l'État. L'expérience acquise, au travers de la contractualisation, par les acteurs de l'enseignement supérieur et de la recherche est par ailleurs conforme à l'esprit de la LOLF : démarche par projets, approche globale de chaque établissement, logique d'évaluation, etc.


L'expérimentation lancée en 2004 par l'ancienne direction de l'enseignement supérieur, maintenant DGES, devrait permettre d'analyser l'impact de la LOLF sur les établissements d'enseignement supérieur et de définir les adaptations nécessaires, notamment Pour en savoir (un peu) plus sur la LOLF, vous pouvez consulter les pages suivantes.
http://www.minefi.gouv.fr/lolf/4clics/clic1.htm
http://www.education.gouv.fr/cid31/la-lolf-qu-est-ce-que-c-est.html

13.1.4  En pratique

Tous les quatre ans, chaque membre permanent d'un laboratoire doit remplir une fiche d'activité standard (statut, compte-rendu d'activité, liste de publications, etc.) qui doit s'insérer dans le dossier de demande de reconnaissance du laboratoire. Ce dossier est sous la responsabilité du directeur du laboratoire. Outre les fiches d'activités des membres, il contient un rapport d'activité global du laboratoire, la liste des publications pendant la période de contractualisation finissante, le programme de recherche pour les quatre années à venir, à l'échelle du laboratoire, et bien sûr les ressources financières demandées pour mener à bien ce programme de recherche.




Pour la très grande majorité des laboratoires de mathématiques, le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche est le principal support financier (via les universités). Le financement récurrent d'une équipe d'accueil (EA) provient exclusivement du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche. Celui d'une unité mixte de recherche (UMR) est en moyenne décomposé en 80 % du ministère et 20 % du(es) EPST concerné(s).
Le financement récurrent doit permettre l'achat de matériel (informatique et fournitures de bureau essentiellement), ainsi que le paiement de frais de mission pour les membres permanents et non permanents reconnus du laboratoire.

13.1.5  Le BQR

Le bonus qualité recherche (BQR) fait partie de la politique de recherche des établissements et a pour objectif d'aider au financement d'opérations de recherche auprès des structures suivantes : Le BQR est prélevé sur les subventions ministérielles affectées aux laboratoires dans le cadre du contrat quadriennal d'établissement, et il est redistribué par l'intermédiaire d'appels d'offres discutés et votés au sein du conseil scientifique de l'université. Son montant est fixé par chaque université, il est souvent de l'ordre de 10 à 15 % des subventions ministérielles.
Chaque année, le conseil scientifique peut diffuser des appels d'offres dans le but de subventionner les opérations suivantes : Certaines subventions sont également accordées dans le cadre de la "documentation électronique" et du financement des congés pour recherche ou conversion thématique (CRCT).



Les demandes d'aide exceptionnelle (hors appels d'offres) peuvent être financées par la réserve du conseil scientifique.
Si vous souhaitez bénéficier de financements provenant du BQR, il faut suivre les appels d'offres lancés par le conseil scientifique de votre université.



13.2  Le financement par les organismes de recherche

13.2.1  Le CNRS

En mathématiques, près des deux tiers des laboratoires, les UMR, sont associés au CNRS. À ce titre, ces laboratoires reçoivent du CNRS une dotation qui représente donc environ 20 % du financement récurrent global d'un laboratoire, comme on l'a déjà signalé.

Le CNRS est aussi signataire des contrats quadriennaux avec les établissements d'enseignement supérieur, lorsqu'il est tutelle d'au moins un laboratoire de cet établissement. Cela signifie, entre autres, qu'il s'engage à fournir, pendant la durée du contrat, une dotation dont le montant est revu annuellement par la direction du CNRS.

Le contrat entre l'établissement et le CNRS peut éventuellement être renforcé, si le CNRS décide d'adjoindre aux moyens financiers et aux agents admistratifs d'autres éléments, comme des délégations.

13.2.2  L'INRIA

L'INRIA peut financer des équipes de recherche de deux façons différentes.
1
Déduction faite du BQR, voir la section 13.1.5.
2
Auquel sont rattachés environ 90 mathématiciens de façon permanente, et 60 de façon temporaire.
3
Un Programme pluri-formations regroupe des moyens pour structurer une activité de recherche reconnue au contrat.

Chapitre 14  Les financements non récurrents

14.1  L'ANR

http://www.agence-nationale-recherche.fr/

L'agence nationale de la recherche (ANR), dont le statut est celui d'un établissement public à caractère administratif (EPA), a été créée1 le 1ier janvier 2007 dans le but de financer des projets de recherche. Le décret du 1ier août 2006 portant sur l'organisation et le fonctionnement de l'agence nationale de la recherche est accessible à l'adresse
http://www.agence-nationale-recherche.fr/documents/decret-1er-aout-2006.pdf.

Le financement sur projets étant un mécanisme répandu à l'échelle internationale, l'objectif de l'ANR est d'accroître le nombre de projets de recherche venant de toute la communauté scientifique, financés après mise en concurrence et évaluation par les pairs. L'ANR s'adresse à la fois aux établissements publics de recherche et aux entreprises, avec une double mission : produire de nouvelles connaissances et favoriser les interactions entre laboratoires publics et laboratoires d'entreprise en développant les partenariats.

14.1.1  Fonctionnement général

Pour l'essentiel, les projets financés correspondent soit à des programmes thématiques (organisés autours de six grands axes) soit à des programmes dits non thématiques et transversaux qui se répartissent en trois catégories : Les règles de financement, ainsi que les critères d'évaluation, peuvent varier d'un programme à l'autre, nous y reviendrons plus loin.

Ces programmes sont ouverts à toutes les disciplines et donc, entre autres, aux mathématiques. Un certain nombre de programmes thématiques peuvent légitimement justifier la participation de mathématiciens. Il ne faut donc pas hésiter à répondre à un appel à projets au sein d'une équipe pluridisciplinaire. De plus, il est tout à fait possible de candidater sur plusieurs programmes en même temps. Néanmoins, les jeunes chercheurs sont surtout concernés par les programmes blanc et, bien évidemment, jeunes (le programme chaires d'excellence s'adresse plutôt à des chercheurs confirmés). Pour suivre l'actualité des appels à projets, nous vous conseillons de consulter régulièrement le site de l'ANR (cf. plus haut). Vous pouvez aussi vous abonner à la lettre de l'ANR :
http://www.agence-nationale-recherche.fr:80/LettreAgence.
Les projets sélectionnés peuvent permettre de financer Ils ne peuvent pas permettre de financer la réalisation de bases de données, sauf en sciences humaines et sociales.

Les crédits ne peuvent être affectés qu'à des équipes françaises. Il est néanmoins possible de financer des missions (par exemple la prise en charge des frais de transport) de chercheurs étrangers impliqués dans le projet.
Les dossiers sont arbitrés par des experts proposés par le Comité Scientifique Disciplinaire (CSD), ce dernier étant nommé par l'ANR. Au moment où vous déposez un dossier, vous pouvez tout à fait (comme cela se fait dans certains journaux), proposer des noms de rapporteurs ou, au contraire, demander que certaines personnes ne participent pas à votre évaluation.

14.1.2  Gestion des programmes

Les programmes thématiques sont gérés, en fonction de leur thématique, par le CNRS, l'INRIA, le CEA, etc. Depuis 2008, l'ANR a un chargé de mission pour les mathématiques et les STIC, il s'agit de Mohamed Amara (professeur à l'université de Pau). La gestion des programmes blancs et jeunes a été confiée au CNRS, via l'unité support de l'ANR (USAR, voir http://www.sg.cnrs.fr/usar/).



Chaque discipline a un ou plusieurs coordinateur(s) scientifique(s) au sein de l'USAR. Pour le secteur disciplinaire Mathématiques et interactions, la coordination scientifique est assurée par François James (professeur à l'université d'Orléans) et Pascal Lefèvre (professeur à l'université d'Artois). La gestionnaire administrative est Valérie Fleury.

14.1.3  Quelques chiffres

En 2007, l'ANR a bénéficié d'une capacité d'engagement de 825 M euros pour des projets de recherche d'une durée maximale de quatre ans. 50 appels à projets ont été lancés, chacun ayant permis le financement de plusieurs dizaines de projets. Pour plus de détails, on pourra consulter le rapport d'activité :
http://www.agence-nationale-recherche.fr/DocumentsAgence.

Vous trouverez également ici les bilans annuels du Comité Scientifique Disciplinaire Mathématiques et Interactions de l'ANR :
http://smf.emath.fr/Publications/Gazette/2007/112/smf_gazette_112_81-84.pdf
http://smf.emath.fr/Publications/Gazette/2008/115/smf_gazette_115_67-68.pdf

14.1.4  Calendrier

De 2005 à 2008, les appels à projet étaient publiés au début de chaque année civile, avec une date limite de dépôt des dossiers en mars. A partir de 2009, les appels à projets jeunes et blanc sont décalés à l'automne (publication en septembre, date limite de dépôt des dossiers vers le 20 novembre, première réunion du comité vers le 9 décembre).

http://www.agence-nationale-recherche.fr/grandeetapes

14.1.5  Le programme jeunes

http://www.agence-nationale-recherche.fr/templates/appel-a-projet.php?NodId=17&lngAAPId=54

Les objectifs

Ce programme est ouvert à toutes les disciplines. Les mathématiciens sont invités à soumettre leur projet dans la section Mathématiques et interactions. Il a pour but de soutenir les projets des jeunes chercheurs ou enseignants-chercheurs de façon à favoriser leur prise de responsabilité, leur permettre de développer de façon autonome une thématique propre, et leur donner la possibilité d'exprimer rapidement leur capacité d'innovation.

Il s'agit d'identifier et de soutenir des projets scientifiques originaux, portés par des jeunes chercheurs ou enseignants-chercheurs titulaires d'un emploi permanent (CDI), formant éventuellement des équipes autonomes ou visant à le devenir. Le projet devra se placer dans le contexte scientifique national et international existant (état de l'art), et préciser clairement les objectifs visés.

Les financements accordés sur une période de trois ou quatre ans peuvent aller jusqu'à 50 k euros par an et par projet.

Les critères d'évaluation

Les demandes de recrutement doivent être dûment motivées et comparées aux équivalents temps plein (ETP) des permanents engagés dans le projet.

La ou le responsable du projet, qui ne doit pas avoir précédemment bénéficié d'une aide du même type financée par le ministère chargé de la recherche ou par les organismes, doit être âgé(e) au plus de 38 ans au moment de la demande. Une dérogation d'une année par congé de maternité, congé parental ou service national pourra être acceptée.

L'équipe proposée doit être composée majoritairement de jeunes chercheuses et de jeunes chercheurs nommément identifiés (au minimum 1,5 équivalent temps plein pour le temps consacré à la recherche, pour les permanents) pour lesquels l'implication dans le projet doit représenter une partie importante de leur activité de recherche ; cette implication doit être majeure, voire exclusive, en ce qui concerne le ou la responsable du projet (au minimum 80 %).

Cela suppose donc de ne pas être déjà en charge d'un autre projet soutenu par le ministère ou par les organismes français ou européens (des précisions sur ce point devront être données dans le dossier de candidature). Par ailleurs, le projet de recherche doit présenter des caractères d'originalité et de nouveauté par rapport aux axes de recherche des laboratoires des membres de l'équipe.
Un bon exemple (parmi d'autres) de fonctionnement d'un projet est la finalisation d'une HDR, donnant ainsi un caractère structurant au profil du porteur en vue d'une candidature aux postes de PR ou DR.

Quelques chiffres

En 2006, 10 projets jeunes suivis par la section Mathématiques et interactions ont été retenus pour un total de 773 k. Il y en a eu 8 en 2007 (775 k), et à nouveau 10 en 2008 (le montage financier n'est pas terminé à l'heure où nous écrivons ces lignes).

14.1.6  Le programme blanc

http://www.agence-nationale-recherche.fr/templates/appel-a-projet.php?NodId=17&lngAAPId=52

Les objectifs

Le programme blanc est ouvert à toutes les disciplines. Les mathématiciens sont invités à soumettre leur projet dans la section Mathématiques et interactions. Ce programme a pour objectif de "donner une impulsion significative à des projets ambitieux qui se positionnent favorablement dans la compétition internationale et qui présentent des objectifs originaux, en rupture avec les itinéraires de recherche bien balisés".

Le dossier de candidature et les critères d'évaluation

Chaque projet doit faire intervenir au minimum deux équivalents temps plein appartenant ou non à la même équipe de recherche. Un enseignant-chercheur qui consacrerait 100 % de son temps de recherche au projet est considéré comme un équivalent temps plein. Le projet est présenté par un porteur de projet ou coordinateur qui doit lui consacrer au minimum 30 % de son temps recherche. Le porteur de projet n'est donc pas juste un animateur du projet. Si tel est le cas, cela constitue un critère d'inéligibilité du dossier. Un porteur de projet peut être un chercheur, un enseignant-chercheur, un ingénieur de recherche, un personnel IATOS.
Depuis 2007, une partie spécifique de l'enveloppe du programme blanc est réservée pour les projets bi-disciplinaires. En 2008, 10 M y étaient consacrés.
Un projet peut faire intervenir plusieurs équipes de recherche différentes. Chacune de ces équipes partenaires doit avoir un responsable scientifique. Si un chercheur isolé fait partie du projet, il peut se rattacher à une équipe. Ses dépenses au sein du projet (par exemple ses frais de missions) seront alors gérées par l'établissement de rattachement de cette équipe partenaire. Chaque chercheur impliqué dans le projet doit consacrer un pourcentage de son temps de recherche au projet (50 % correspond à un investissement réel, 10 % correspond à un investissement faible).

La composition du comité d'évaluation est disponible à cette adresse.
http://www.agence-nationale-recherche.fr/templates/appel-a-projet.php?NodId=38&lngComiteId=64

Quelques chiffres

En 2006, 22 projets blancs Mathématiques et interactions ont été retenus, soit un total de 4,3M de financement. Il y en a eu 18 en 2007 (3,75M), et 21 en 2008.

14.1.7  Programmes thématiques

Depuis 2008, de nouveaux programmes thématiques sont apparus, et la communauté mathématique a déjà obtenu plusieurs financements dans ces appels à projet. Nous ne saurions donc trop vous conseiller de lire attentivement la liste des programmes thématiques, et de vous rattacher à des demandes émanant aussi d'autres disciplines, où les mathématiques ne sont pas forcément centrales.

14.2  Programmes européens

14.2.1  ERC Starting Grant

Partant du constat que l'offre européenne d'opportunités de carrière pour les jeunes chercheurs est beaucoup trop faible, l'European Research Council (ERC) a mis en place des Starting Grants à destination des jeunes chercheurs issus d'instituts européens. Ce programme a pour but de soutenir les projets des jeunes chercheurs ou enseignants-chercheurs de façon à favoriser leur prise de responsabilité, leur permettre de développer de façon autonome une thématique propre, et leur donner la possibilité d'exprimer rapidement leur capacité d'innovation.

Les Starting Grants en bref

En savoir plus :
http://erc.europa.eu/index.cfm?fuseaction=page.display&topicID=65

Guide du candidat :
http://erc.europa.eu/pdf/ERC_Guide_for_Applicants.pdf

Guide du reviewer (également utile pour les candidats) :
http://erc.europa.eu/pdf/guide-for-erc-peer-reviewers-20070910_en.pdf

14.2.2  Le septième programme-cadre pour la recherche (7ième PC)

Le septième programme-cadre (7ième PC) regroupe sous un même toit toutes les initiatives de l'UE ayant trait à la recherche et joue ainsi un rôle crucial dans l'atteinte des buts concernant la croissance, la compétitivité et l'emploi. Les objectifs généraux du 7ième PC ont été regroupés en quatre catégories : coopération, idées, personnes et capacités. Pour chaque type d'objectif, il existe un programme spécifique correspondant aux domaines principaux de la politique de recherche de l'UE. Tous les programmes spécifiques oeuvrent en commun pour promouvoir et encourager la création de pôles européens d'excellence (scientifique).

http://cordis.europa.eu/fp7/home_fr.html

14.2.3  Les actions de recherche collaborative (ARC)

L'INRIA met en place dans le cadre de son plan stratégique, des Actions de Recherche Collaborative (ARC). Ce programme permet à l'Institut d'encourager les synergies entre des équipes ayant des compétences différentes et complémentaires, et de soutenir des recherches qui nécessitent la mobilisation de chercheurs de plusieurs disciplines, voire de plusieurs organismes. L'INRIA souhaite ainsi renforcer ou développer de nouveaux partenariats de recherche entre des équipes-projets INRIA, ou entre une (au moins) équipe-projet INRIA et des chercheurs ou groupes de recherche extérieurs, en France comme à l'étranger.

Ce programme a vocation à lancer des actions de recherche qui dépassent le cadre d'un centre de recherche et ne s'inscrivent pas naturellement dans des programmes de l'ANR ou des programmes internationaux existants. Les moyens accordés aux actions de recherche sont prévus pour une période de deux ans et révisables à mi-parcours. Le budget est principalement dédié à l'animation scientifique. À titre indicatif, une action peut recevoir un budget annuel incluant fonctionnement, équipement et stagiaires de l'ordre de 25 k euros en moyenne. Il peut être complété par l'attribution d'un financement post-doctoral. L'enveloppe budgétaire globale (incluant ces postes contractuels) qui pourra être consacrée à ce programme est de l'ordre de 1,5 M euros.

http://www.inria.fr/recherche/arc/

14.3  Les programmes Égide

Égide est une association à but non lucratif, qui assure depuis 45 ans la gestion des programmes de mobilité internationale de l'État (accueil de boursiers et d'invités étrangers, envoi de boursiers et d'experts français à l'étranger). Il propose également ce savoir-faire à toute institution impliquée dans de telles actions de mobilité.

http://www.egide.asso.fr

14.3.1  Les partenariats Hubert-Curien (PHC)

Le fonctionnement

En France, les partenariats Hubert-Curien (PHC) sont mis en oeuvre et financés par le ministère des affaires étrangères (MAE), avec le soutien du ministère de l'éducation nationale, et celui de l'enseignement supérieur et de la recherche (MR). La gestion de la plupart de ces partenariats est donc confiée à Égide.

Ce partenariat consiste en un projet de recherche, établi conjointement par deux équipes, l'une française, l'autre étrangère, qui peuvent bénéficier, après évaluation scientifique, du soutien financier des deux états concernés.

L'objectif des PHC est de développer les échanges scientifiques et technologiques d'excellence entre les laboratoires de recherche des deux communautés scientifiques, en favorisant les nouvelles coopérations. Les PHC s'adressent aux laboratoires de recherche publics ou privés rattachés à des établissements d'enseignement supérieur, à des organismes de recherche ou à des entreprises.

Les soutiens alloués sont destinés à financer le "surcoût international" des projets, c'est-à-dire la mobilité des chercheurs engagés dans les partenariats Hubert-Curien. Tout autre financement nécessaire à la mise en oeuvre des projets conjoints devra être assuré par les moyens propres des laboratoires partenaires ou par d'autres sources.

Les financements sont accordés sur une base annuelle. Ils doivent donc impérativement être consommés entre le 1ier janvier et le 31 décembre de l'année concernée et ne peuvent être reportés sur l'exercice suivant.

Seuls les dossiers de candidature codéposés par les chercheurs partenaires auprès de leurs instances respectives, responsables de la gestion du partenariat, sont déclarés éligibles. Il est recommandé aux chercheurs français de s'assurer que leur partenaire a bien déposé le même dossier de candidature auprès de sa propre instance.

Les instances partenaires se réunissent selon un calendrier propre à chaque partenariat pour confronter leur évaluation et décider conjointement en fonction de leurs priorités communes du soutien à accorder aux projets retenus.

Afin d'encourager la création de réseaux européens de recherche et contribuer ainsi à la construction de l'Espace européen de la recherche, nous vous rappelons que vous avez la possibilité de déposer des candidatures sur le même thème de recherche dans le cadre de plusieurs PHC. Les procédures d'évaluation et de sélection des candidatures continueront à s'effectuer conformément aux règles habituelles du PHC dans le cadre duquel elles ont été déposées.

Nous vous rappelons aussi l'existence d'autres outils de coopération tels que les bourses, les cotutelles de thèses et tout autre moyen mis en oeuvre par le ministère des affaires étrangères avec les ministères de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, ainsi que les organismes de recherche français. Pour tout renseignement relatif aux outils de coopération mis en place par le ministère des affaires étrangères, il conviendra de prendre contact avec l'Ambassade de France concernée ou tout autre organisation responsable du PHC à l'étranger (cf. coordonnées dans les appels à candidatures).

Les critères de sélection

Après vérification de l'éligibilité des propositions, chacune des instances partenaires mène une expertise des dossiers déposés. En France, cette évaluation est confiée à la DGRI, au ministère de l'enseignement supérieur et de la Recherche.



Outre l'excellence scientifique, les principaux critères d'appréciation sont les suivants : Une attention particulière est par ailleurs portée aux projets présentés par des équipes nouvelles et aux sujets réellement novateurs ainsi qu'aux projets déposés dans le cadre de plusieurs PHC. En outre, les jeunes scientifiques sont fortement encouragés à s'impliquer comme chefs de projet.

Certains partenariats utilisent des critères supplémentaires (voir les informations spécifiques à chaque partenariat).

http://www.egide.asso.fr/fr/programmes/pai/general/

14.3.2  ECO-NET

Le programme ECO-NET, mis en oeuvre et financé par le ministère des affaires étrangères, a pris le relais depuis 2004 de la procédure COCOP. Il est consacré au soutien apporté aux actions développées par les organismes de recherche et établissements d'enseignement supérieur français, dans les pays d'Europe centrale et orientale, baltes, des Balkans et dans les nouveaux états indépendants (zone PECO-NEI).

L'appel à propositions pour les projets ECO-NET 2009 de 1ère année est clos depuis le 3 octobre 2008.

Objectifs

Les objectifs du programme ECO-NET sont :

Pays éligibles

Les pays éligibles au programme ECO-NET sont les suivants : Toute candidature devra nécessairement impliquer au moins un pays de la zone A et un pays de la zone B pour être éligible.

Types d'actions et financements

Le programme a pour objectif de soutenir des actions à caractère régional. Les projets présentés doivent donc impérativement impliquer au moins deux entités de deux pays éligibles (l'un de la zone A, l'autre de la zone B), plus une entité française déposant le dossier. Les actions strictement bilatérales sont donc exclues.

Les actions soutenues par ce programme sont de deux types : La durée des actions soutenues par ce programme est au minimum d'une année et au maximum de deux années.
Les financements sont accordés sur une base annuelle pour une ou deux années consécutives. Le soutien maximum accordé par année est de 20 k euros. Les sommes allouées doivent impérativement être consommées entre le 1ier janvier et le 31 décembre de l'année concernée et ne peuvent être reportées sur le deuxième exercice. Le renouvellement pour la deuxième année est subordonné à la présentation d'un nouveau dossier de candidature, accompagné d'un rapport d'étape présentant les résultats obtenus lors de la première année du projet.

Évaluation et sélection des dossiers de candidature de 1ière année

Après vérification de l'éligibilité des dossiers de candidature et une pré-sélection des propositions par les services des relations internationales des organismes de recherche et des établissements d'enseignement supérieur concernés en France, chaque dossier est soumis à une expertise scientifique conduite au sein du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche. Un comité interministériel, auquel sont associées les Directions des organismes de recherche concernés, procède à l'examen final des dossiers et sélectionne les actions qui bénéficieront de soutiens financiers.

Outre l'excellence scientifique, les principaux critères d'appréciation sont les suivants :

Dates limites et calendrier

http://www.egide.asso.fr/fr/programmes/econet/

14.4  Les autres programmes nationaux et internationaux

Il existe plusieurs types de sources de financement pour des projets scientifiques de collaborations internationales. Nous en présentons ici quelques-uns.

14.4.1  Les projets ECOS

NORD ET SUD - Paris 13

Les programmes d'évaluation-orientation de la coopération scientifique (ECOS) concernent spécifiquement les partenariats avec l'Amérique du Sud. Ils financent les échanges entre les chercheurs sous la forme de missions de courte durée, de stages de perfectionnement et de bourses doctorales.

http://www.univ-paris13.fr/cofecub-ecos/



14.4.2  Les PICS

Les programmes internationaux de coopération scientifique (PICS) sont financés par le CNRS.

https://dri-dae.cnrs-dir.fr/spip.php?article155



Ce sont des projets de plus grande taille que les PHC, regroupant un ou plusieurs partenaires. Ils sont mis en place pour trois ans (avec possibilité d'extension). Ils permettent principalement le financement d'accueils et de missions, d'organisation de séminaires et de réunions de travail, mais aussi d'une partie du surcoût de fonctionnement dû à la gestion du PICS, voire exceptionnellement d'équipements légers.

14.4.3  Les équipes associées INRIA

Le programme INRIA Équipes associées a pour but de promouvoir et développer les collaborations internationales de l'INRIA avec des équipes de recherche étrangères de haut niveau.
Il s'agit de fournir un support financier de longue durée, permettant d'effectuer régulièrement des visites de chercheurs chez l'un et l'autre des partenaires, de réaliser des échanges d'étudiants et de post-doctorants, d'organiser conjointement des ateliers ou des conférences, de publier en commun. Ce programme permet donc à une équipe-projet INRIA (EPI) et une équipe étrangère de créer une synergie scientifique forte et une histoire commune. Il apporte une grande souplesse dans la manière d'utiliser les crédits de financement et encourage particulièrement la mobilité des étudiants et jeunes chercheurs.

http://www-direction.inria.fr/international/EQUIPES_ASSOCIEES/

14.5  Les aides ponctuelles et individuelles

14.5.1  La CCCI

La commission des colloques et congrès internationaux (CCCI) est une commission d'experts qui attribue des subventions (du MAE et du MR) aux mathématiciens participant à un colloque ou un congrès à l'étranger. Les subventions concernent les collègues en poste dans une université ou un centre de recherche en France, ainsi que des étudiants en fin de thèse. Elles couvrent des frais de transport uniquement, et sont versées après le congrès. Le montant maximal d'une subvention est de 600  euros. La priorité est donnée aux jeunes collègues, isolés, et/ou qui ne peuvent compter sur leur laboratoire pour prendre en charge leur voyage ; les demandes pour des congrès trop coûteux sont systématiquement rejetées. De plus, une même personne ne peut pas bénéficier d'une subvention de la CCCI deux années consécutives. Enfin, les réunions de la CCCI pour examiner les demandes ont lieu trois fois par an : en mars (pour les congrès se déroulant en mai, juin, juillet), en juin (pour les congrès se déroulant en août, septembre, octobre, novembre ou décembre), en novembre (pour les congrès se déroulant de janvier à avril de l'année suivante).

Pour plus d'information on pourra se reporter à la page suivante.
http://www.mathinfo.u-picardie.fr/CCCI/

14.5.2  Programme Explorateurs de l'INRIA

Le programme INRIA Explorateurs est ouvert à tous les jeunes chercheurs au sein des équipes et projets INRIA : doctorants, post-doctorants, chargés de recherche, maîtres de conférences. Il a pour but de financer leurs missions d'exploration à l'étranger en vue d'un post-doctorat, de nouvelles collaborations bilatérales ou régionales, ou de la préparation à une candidature à des programmes (INRIA ou extérieurs) de financement de collaborations internationales.
Ces missions d'exploration peuvent avoir une durée comprise entre deux semaines et trois mois. Le programme Explorateurs a démarré en 2007. À ce jour, il y a eu 14 candidats dans le cadre de ce programme.

http://www-direction.inria.fr/international/

14.6  Les contrats industriels

Les contrats de recherche avec des partenaires industriels prennent une place dans les sources de financement de la recherche en mathématiques appliquées. La gestion d'un contrat dépend considérablement de l'établissement de recherche signataire du contrat, il est donc difficile d'énoncer des règles générales sur la question. Il peut cependant être utile de souligner la possibilité pour les intervenants enseignants-chercheurs du contrat d'acheter, avec l'argent du contrat, à leur UFR ou à leur département d'enseignement une partie de leurs heures d'enseignement statutaires. Attention cependant : de ce fait, l'enseignant-chercheur n'est plus considéré comme accomplissant l'intégralité de son service statutaire et, à ce titre, risque de ne plus être éligible à la prime d'encadrement doctoral et de recherche.






1
à partir d'un groupement d'intérêt public (GIP) du même nom qui existait depuis le 7 février 2005.
2
On entend par équipement du matériel dont le coût est supérieur à 4000 (machines de calcul par exemple).
3
Ce sont toutes les dépenses qui ne sont ni les salaires, ni l'équipement : missions, ordinateurs personnels, organisation de workshops, etc.

Partie IV
Les sociétés savantes et les associations


Chapitre 15  Les sociétés savantes

Les textes de présentation des sociétés savantes que vous trouverez ci-après nous ont été fournis par leurs présidents respectifs, que nous remercions.


Profitons de leur présence pour vous rappeler, si besoin était, que les métiers de chercheur ou d'enseignant-chercheur ne sont bien sûr pas les seuls débouchés d'études en mathématiques : merveilleux prétexte pour vous signaler la très intéressante brochure Zoom sur les métiers des mathématiques, réalisée par la SMAI, la SMF, la SFdS et l'association Femmes et mathématiques.
http://smai.emath.fr/article.php3?id_article=95

15.1  La SMF

Fondée en 1872, la société mathématique de France (SMF) est l'une des plus anciennes sociétés savantes de mathématiques dans le monde. Elle a pour but "l'avancement et la propagation des études de mathématiques pures et appliquées" et compte plus de 2000 adhérents.



La SMF joue un rôle important dans notre vie quotidienne :
L'un des points culminants de l'année 2009 sera pour nous le colloque "Maths à Venir" qui se tiendra à l'automne. Ce colloque est une initiative des trois sociétés savantes de Mathématiques; d'autres partenaires ont accepté de soutenir l'organisation du colloque : la Fondation des Sciences mathématiques, le CNRS, l'INRIA, l'IHES. Il est organisé en direction des décideurs du monde économique, politique et industriel, des responsables locaux ou nationaux de l'enseignement supérieur et la recherche (sans oublier les classes préparatoires et les écoles d'ingénieur) et des journalistes. Le but de ce colloque est de faire passer auprès de ces personnes un certain nombre de messages importants : L'enseignement et la recherche en France connaissent de grands bouleversements. Après la loi sur l'université, votée en août 2008, les nouvelles réformes portent sur le lycée, les concours d'enseignants, le CNRS, les carrières des chercheurs et enseignants chercheurs...bref, nous sommes tous concernés, souvent à plus d'un titre. La SMF a choisi de collaborer avec d'autres sociétés pour développer une réflexion sur ces évolutions, et préciser nos positions sur ces différentes réformes; le périmètre de ces collaborations est : soit avec la SFP et la SFC, pour les réformes les plus politiques concernant l'ensemble de l'enseignement supérieur, soit les sociétés de mathématiques, comme pour la réforme du lycée, où l'enseignement des mathématiques est spécifiquement mis en cause. Nous nous sommes ensuite appuyés sur ces textes pour rencontrer les personnes chargées de la mise en place de ces réformes, ou les commissions chargées par le gouvernement de faire des propositions. Tous les documents que nous avons élaborés sont disponibles sur notre site web. De plus, vous pouvez nous faire part de votre opinion et réagir sur le forum de la SMF; de plus nous y tenons à jour des dossiers d'information et de réflexion sur les réformes en cours (enseignement et recherche).

La SMF a besoin du soutient actif des jeunes mathématiciens pour pouvoir développer toutes ces actions au service de la communauté. Elle offre aux nouveaux docteurs une année de cotisation. Elle prévoit d'encourager l'organisation des écoles thématiques pour doctorants et post-doctorants et elle parraine la journée d'accueil des nouveaux maîtres de conférences et chargés de recherche.

Toutes les informations concernant la SMF, et d'autres informations utiles pour la communauté mathématique, sont présentes sur le site http://smf.emath.fr/.


Président actuel : Stéphane Jaffard

15.2  La SMAI

La SMAI (Société de mathématiques appliquées et industrielles), une société savante en mathématiques appliquées... pour quoi faire ?
Quand on parle de "société savante", en particulier chez les jeunes scientifiques, il y a souvent deux types de réactions...
Ouh là, c'est du sérieux... et comme pourrait dire le Petit Nicolas : pour en faire partie il doit falloir être quelqu'un de très très fort et ça doit parler de choses drôlement compliquées...
Ou alors c'est un peu vieillot et rempli de personnes qui n'ont que ça à faire...
sans d'ailleurs savoir ce que "ça" représente. Rien n'est plus faux et les sociétés savantes en mathématiques s'attachent à être aux cotés des mathématiciens dans toutes leurs activités professionnelles, en particulier là où les structures font défaut. Malgré toutes les actions que ces sociétés organisent directement, ou du moins soutiennent, il y a encore beaucoup à faire. Et c'est justement des jeunes dont nos savantes sociétés ont besoin... Parce qu'il s'agit bien de votre vie scientifique et de votre avenir professionnel.
Le domaine de la recherche en mathématiques est fragile parce que difficile à cerner et à expliquer. La SMAI est née du constat fait par certains grands noms de la discipline que la spécificité des mathématiques appliquées sur la palette des sciences fondamentales ou exactes devait être identifiée et défendue si la discipline voulait prospérer. Les applications des mathématiques s'entendent au sens le plus large, avec les autres sciences, bien naturellement, et c'est un véritable métier que de savoir discuter avec des scientifiques spécialistes d'autres champs, en particulier si ces champs relèvent des sciences humaines. Un autre moteur tout aussi important est celui fourni par les problcemes de modélisation dans les entreprises qui nécessitent, pour être résolus, des compétences de mathématiciens. En bref, les mathématiques appliquées s'enrichissent des contacts qu'elles ont avec toutes les applications scientifiques et industrielles. La SMAI peut aider à nouer ces contacts à travers les workshops, les relations déja établies, etc.
Il y a donc tout d'abord une action de promotion et d'explication au niveau du public (par exemple la brochure "L'explosion des Mathématiques", en partenariat avec la SMF, ou encore la brochure "Zoom sur les métiers des mathématiques", en partenariat avec les sociétés savantes et l'ONISEP), en particulier vers les jeunes (par exemple le partenariat sur l'exposition "Pourquoi les mathématiques ?", sous le patronage de l'UNESCO), mais aussi au niveau des média (par exemple la réunion-débat à l'occasion des 20 ans de la SMAI sur "les métiers des mathématiques" et "le rôle des mathématiques appliquées dans l'industrie et les services", qui a été relayée sur France Info). Enfin la SMAI, forte de ses 1200 adhérents, est un interlocuteur reconnu auprès des tutelles, des ministères, du CNRS, des conseils et des structures décisionnelles.
Vous savez tous l'importance des rencontres, colloques, écoles d'été et grands congrès pour la promotion de vos résultats et la naissance de nouvelles idées. La SMAI organise ou parraine un certain nombre de ces manifestations. Parmi celles-ci, citons des congrès disciplinaires annuels nationaux (en particulier avec les groupes disciplinaires de la SMAI : les groupes SMAI-AFA, SMAI-GAMNI, SMAI-MAS, SMAI-MODE), le congrès de la SMAI, tous les 2 ans, le CEMRACS (structure de recherche qui a lieu chaque année au CIRM l'été sur 6 semaines, en liaison avec la recherche en industrie et en entreprise), mais aussi des rencontres plus thématiques comme celles sur les logiciels scientifiques, ou plus internationales, comme celle organisée récemment avec les Canadiens et les Italiens, ou même au niveau mondial avec l'ICIAM (International Congress on Industrial and Applied Mathematics), ECCOMAS, l'EMS (European Mathematical Society), etc. Elle donne enfin son parrainage à de nombreuses manifestations organisées par des collègues dans les universités.
La SMAI a aussi une action dans le domaine des publications par le pilotage de comités scientifiques d'ouvrages — Mathématiques et applications (Springer), Mathématiques appliquées pour le Master/SMAI (Dunod) — la nouvelle revue MSIA et les revues (EDP Sciences) de la collection ESAIM : M2AN, COCV, Proba & Stat, Proc, ainsi que RAIRO-RO (avec la ROADEF).
La SMAI favorise aussi la diffusion d'informations et d'idées, par l'intermédiaire de la revue Matapli, de la lettre SMAI-Info1, de la liste mail SMAI. Les idées aussi : au travers de la commission enseignement, la SMAI participe à la réflexion sur l'enseignement des mathématiques en général (du collège à l'université). La SMAI participe au renforcement des liens avec les industriels et les entreprises dans le cadre du forum "Les industriels et les mathématiciens se parlent"2, etc.

Finalement, quand, un peu plus tard, vous aurez démontré des tas de théorèmes compliqués et tout, et tout, vous serez peut-être intéressé(e)s par les prix scientifiques auxquels la SMAI participe, dont en particulier trois sont décernés par l'Académie des Sciences et un autre est au niveau international (Prix Lagrange de l'ICIAM).
La SMAI est une société vivante, mais qui ne vit que par des membres actifs, qui adhèrent3 pour :
• assurer sa représentativité,
• être force de proposition,
• améliorer ses prises de décision,
• et soutenir ses actions.
Si vous voulez contribuer aux actions de la SMAI, mais que vous ne voyez pas par où commencer, il y a plusieurs façons de trouver sa place, par exemple en participant à une des rubriques des journaux d'information, en étant correspondant local de votre laboratoire pour faire passer les nouvelles, etc.

Si vous souhaitez avoir des informations plus précises sur nos activités, allez voir sur le site
http://smai.emath.fr/.

Si, par ailleurs, vous avez des propositions à formuler, n'hésitez pas à nous contacter.
Président actuel : Denis Talay

15.3  La SFdS

La Société Française de Statistique (SFdS) a été officiellement constituée le 6 août 1997, déclarée au Journal Officiel du 23 août 1997 et reconnue d'utilité publique par décret du 3 décembre 1998.

Elle compte à l'heure actuelle environ 900 membres et résulte essentiellement de la fusion, décidée en octobre 1996, de l'Association pour la Statistique et ses Utilisations (ASU), fondée en 1969, et de la Société de Statistique de Paris (SSP), qui date de 1860. Elle a vocation à rassembler tous les chercheurs, enseignants, ou utilisateurs de la Statistique, quels que soient la nature de leurs fonctions et l'endroit où ils les exercent : elle constitue ainsi un lieu privilégié de rencontres, d'échanges, et de réflexions.

La SFdS est aussi l'interlocuteur naturel des pouvoirs publics pour les diverses questions touchant à la science statistique (enseignement, expertise, éthique, etc.). Elle vise à promouvoir l'utilisation de la statistique, à favoriser ses développements méthodologiques et à développer les échanges entre statisticiens travaillant dans les administrations, les entreprises et les établissements d'enseignement ou de recherche.



Une grande partie des activités de la SFdS est développée au sein de groupes spécialisés créés autour d'un thème ou d'un domaine d'application de la Statistique. Chaque membre peut, en fonction de ses centres d'intérêt, suivre les travaux de l'un ou plusieurs de ces groupes : "Agro-Industrie", "Analyse d'images, Quantification et Statistique", "Banque-Finance-Assurance", "Biopharmacie et Santé", "Enquêtes, Modèles et Applications", "Enseignement de la Statistique", "Environnement et Statistique", "InfoStat, Logiciels et Data Mining", "Relations avec l'IIS", "Statistique Mathématique", "Statistique et Société". Ces groupes spécialisés, doués d'une autonomie de fonctionnement, "destinés à encourager certains aspects de la statistique dans le respect des objectifs de l'Association", ont acquis une vie propre. Ils sont gérés par un Bureau composé de membres élus et organisent des séminaires, des formations, des colloques spécifiques d'importances variées comme le Colloque Francophone sur les Sondages, Agrostat ou le Congrès Biopharmacie & Santé.

La plupart des groupes sont membres d'instances internationales centrées sur leurs thèmes d'intérêt (European Federation of Statisticians in the Pharmaceutical Industry, Association Internationale pour l'Enseignement de la Statistique, etc.).

Ses objectifs, son historique et son mode de fonctionnement en groupes donnent ainsi à la SFdS, dans le paysage des "sociétés savantes" françaises, une place particulière car celle-ci réunit tout autant les universitaires que les praticiens d'entreprises ou des membres d'administrations. Ces "non universitaires", usuellement liés à des projets de recherche développement, sont intéressés par une veille technologique qui leur permet de rester performants. Le brassage ainsi obtenu se produit d'ailleurs dans les sociétés étrangères du même type, souvent plus concernées encore par le "métier" de statisticien (label de formation, expertise près de tribunaux, déontologie, etc.). Il constitue une grande richesse pour les statisticiens universitaires de l'association qui peuvent, à travers les manifestations proposées par la SFdS, garder un contact privilégié avec les utilisateurs directs de leur enseignement, les recruteurs, les concepteurs de logiciels sans lesquels les progrès méthodologiques ne se divulgueraient pas, et les chercheurs de terrain ayant à résoudre des problèmes concrets pour lesquels les méthodes standard semblent défaillantes. Ce contact est indispensable si l'on se rappelle que la Statistique, en tant qu'objet d'enseignement, fait partie des mathématiques appliquées, en théorie directement utilisables en entreprise, utiles dans tous les secteurs d'activité, et ce à tous niveaux d'embauche, et que l'immense majorité des créations de postes en statistique, à l'université ou en écoles, concernant tous les cursus (licence, masters professionnels variés, IUP, mais aussi IUT et licences professionnelles), et tous les types de formation (biologie, contrôle industriel, économie, management, marketing, psychologie, médecine, pharmacie, sociologie, etc.) résulte de ce fait. Le contact avec les utilisateurs s'avère donc indispensable pour tout enseignant soucieux de donner une formation adaptée à ses élèves.

Dès lors, la SFdS agit en fonction de deux axes complémentaires. Tout d'abord, héritière de la Société Statistique de Paris, elle se doit de promouvoir la recherche dans tous les domaines de la Statistique, et organise ou parraine de nombreux colloques scientifiques. Outre les nombreuses journées thématiques ou mini colloques organisés par les différents groupes de l'Association sur des thèmes pointus, elle réunit, tous les ans, quatre à cinq cents personnes lors des "Journées de Statistique" qui sont usuellement un des premiers "tremplins" pour les doctorants qui commencent à se faire connaître. On y traite de tous les types de recherche en Statistique, de la plus pure "statistique mathématique" aux cas d'applications en passant par les domaines émergeants de la statistique. L'autre axe de son action est de favoriser la divulgation des techniques récentes issues de la recherche : organisme de formation, elle met en oeuvre des cours pointus sur des sujets d'actualité (Journées d'Etude en Statistique, Ateliers Statistiques, etc.) assurant l'interface entre les chercheurs et les utilisateurs.

La SFdS organise également des manifestations grand public : les Cafés de la Statistique, soirées-débats favorisant la encontre entre statisticiens et citoyens.

La société publie de même une revue scientifique : le Journal de la SFdS.

La SFdS est membre de l'Institut International de Statistique (IIS) et de l'European Mathematical Society (EMS) et entretient des relations suivies avec d'autres sociétés nationales de statistique, en particulier européennes. Elle a évidemment des liens privilégiés avec les autres associations françaises comme la SMF, le groupe Modélisation Aléatoire et Statistique (MAS) de la SMAI, la Société Francophone de Classification, et la Société Française de Biométrie.

Pour conclure ce bref survol, on peut enfin renvoyer le lecteur à notre site web ou à l'article "SFdS" de l'"Encyclopedia of Statistical Sciences", et lui rappeler, si nécessaire, qu'une première cotisation SFdS ne coûte que 10  euros...
Président actuel : Avner Bar-Hen

Site web : http://www.sfds.asso.fr/

15.4  Société Mathématique Européenne

Mentionnons également la Société Mathématique Européenne (SME). Pour plus d'information, consultez son site web.

http://www.emis.de/




1
L'abonnement à la lettre SMAI-info n'est pas automatique, mais ouvert à tous par abonnement sur le site http://smai.emath.fr, rubrique SMAI-info.
2
À l'initiative de la SMAI et du CNRS, et avec le soutien de la SMF, un cycle de demi-journées est organisé pour mettre en évidence les liens étroits et réciproques entre industriels et mathématiciens (voir programme à l'adresse
http://smai.emath.fr/article.php3?id_article=90.)
3
Et en plus, cette année encore, la SMAI propose son opération "Thèse-Math" et offre une adhésion gratuite à la SMAI pour 2009 aux jeunes chercheurs en mathématiques appliquées qui inscrivent leur thèse dans MathDoc.

Chapitre 16  Les associations

16.1  L'association femmes et mathématiques

Née en 1987, l'association femmes et mathématiques compte actuellement environ deux cents membres, pour l'essentiel des mathématiciennes, mais aussi des sociologues, des philosophes et des historiennes s'intéressant à la question des femmes dans les milieux scientifiques.

Ses principaux objectifs sont : Les activités de l'association sont nombreuses et très variées : organisation de rencontres, notamment d'un forum annuel des jeunes mathématiciennes, publication de la revue femmes & math, diffusion d'informations sur les débouchés des mathématiques, etc.
Présidente actuelle : Véronique Lizan
Site web : http://www.femmes-et-maths.fr/

16.2  Animath

Animath est une association cherchant à promouvoir l'activité mathématique chez les jeunes, sous toutes formes, dans les collèges, lycées et universités, tout en développant le plaisir de faire des mathématiques. Animath regroupe un grand nombre des associations ou organismes importants dans l'animation mathématique française.
Président actuel : Martin Andler

Site web : http://www.animath.fr/

16.3  CIMPA

Le CIMPA (Centre international de mathématiques pures et appliquées) est une association internationale (loi de 1901) créée à Nice (France) en 1978. Son objectif est de promouvoir la coopération internationale au profit des pays en développement, dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche en mathématiques et dans les disciplines connexes, informatique notamment.

Président actuel : Mario Wschebor
Directeur actuel : Claude Cibils

Site web : http://www.cimpa-icpam.org

16.4  L'ANDèS

L'ANDèS (association nationale des docteurs ès sciences, fondée en 1970 et reconnue d'utilité publique depuis 1975) a pour but de regrouper et de représenter la collectivité des docteurs ès sciences, notamment pour favoriser la mobilité des hommes et des idées, entre l'université et les entreprises.
Président actuel : Claire Poinsot

Site web : http://www.andes.asso.fr/

16.5  La guilde des doctorants

La guilde des doctorants (GDD) est une association loi 1901 qui agit pour l'amélioration des formations doctorales et la promotion de la formation par la recherche. Pour cela, elle permet aux doctorants, aux jeunes chercheurs et aux associations de mutualiser des informations et des outils communs via le réseau Internet. La Guilde s'inspire par son fonctionnement du monde du logiciel libre. Vous trouverez aussi sur son site une foule d'informations sur les concours de recrutement, le guide du doctorant (qui contient une partie "jeune chercheur"), etc.
Président actuel : Bruno Bost

Site web : http://guilde.jeunes-chercheurs.org/

16.6  La confédération des jeunes chercheurs

La confédération des jeunes chercheurs (CJC), anciennement confédération des étudiants-chercheurs (CEC), est une association loi 1901 qui a pour but de représenter les doctorants et jeunes docteurs au niveau national. Elle se positionne comme force de proposition sur les questions de la recherche, de l'enseignement supérieur et de la formation doctorale. Les principaux adhérents de la CJC sont des associations locales de doctorants.


Président actuel : Vincent Reillon

Site web : http://cjc.jeunes-chercheurs.org/

16.7  L'opération postes

L'opération postes (OP) n'est pas une association, mais elle a sa place dans cette liste pour tous les services rendus à la communauté mathématique. Vous la connaissez déjà tous, mais voici tout de même quelques rappels : Vous pouvez y contribuer en N'hésitez pas à (re)découvrir et à faire connaître son site web :

http://postes.smai.emath.fr/

16.8  Matexo

Matexo est le portail pédagogique du domaine emath.fr, destiné aux étudiants et enseignants du supérieur en mathématiques. Il est composé de plusieurs sites : Site web : http://matexo.emath.fr

Chapitre 17  Listes de diffusion

Nous donnons pour conclure une liste (non exhaustive) de description de quelques listes de diffusion susceptibles de vous intéresser (peut-être êtes-vous déjà abonné à certaines d'entre elles) qui vous permettront d'être tenu informé régulièrement des points qui vous intéressent le plus.

Index

  • Action de recherche collaborative (ARC), 14.2.3
  • Affectation des chercheurs CNRS, 2.4
  • Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AERES), 10
  • Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AERES), 1.5
  • Agence nationale de la recherche (ANR), 14.1
  • ANTARES, 11.2.1
  • Animath, 16.2
  • ArXiv, 7.4.3
  • Assistant, 11.2.4
  • Association française d'informatique
    fondamentale (AFIF), 16.7
  • Association nationale des docteurs ès sciences
    (ANDèS), 16.4
  • Association pour la statistique et ses utilisations (ASU), 15.3

  • Bonus qualité recherche (BQR), III, 13.1.5
  • Bureau de recherches géologiques et minières
    (BRGM), 5.2

  • Cellule de coordination documentaire nationale
    pour les mathématiques (MathDoc), 7.4.3
  • Centre de recherche INRIA (CRI), 3.1.2
  • Centre de calcul, recherche et technologie (CCRT), 7.4.3
  • Centre informatique national de l'enseignement
    supérieur (CINES), 7.4.3
  • Centre international de mathématiques pures et appliquées (CIMPA), 16.3
  • Centre international de rencontres mathématiques (CIRM), 15.1
  • Centre international de rencontres mathématiques (CIRM), 7.4.3
  • Centre national de recherche scientifique (CNRS), 7
  • Centre pour la communication scientifique directe (CCSd), 7.4.3
  • Chargé de recherche (CR)
    • CNRS, 2.2
    • INRIA, 3
  • Comité national de la recherche scientifique
    (CN), 2.4, 12
  • Commissariat à l'énergie atomique (CEA), 5.2
  • Commission de spécialistes (CSE), 1.9.2
  • Commission des colloques et congrès internationaux (CCCI), 14.5.1
  • Compte rendu annuel d'activité des chercheurs du CNRS (CRAC), 12.2.2
  • Confédération des étudiants chercheurs
    (CEC), 16.6
  • Confédération des jeunes chercheurs (CJC), 16.6
  • Congé pour recherche ou conversion thématique (CRCT), 1.10.1, 11, 11.2.3, 13.1.5
  • Congé pour recherche ou conversion thématique (CRCT), 1.5
  • Conseil scientifique (CS), 13.1.5
  • Conseil d'administration (CA), 1.1, 1.5, 1.9.2, 6.2
  • Conseil des études et de la vie universitaire
    (CEVU), 6.4
  • Conseil des études et de la vie universitaire
    (CEVU), 1.1
  • Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (CNESER), 1.9.2
  • Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (CNESER), 5.6
  • Conseil national de la recherche scientifique
    (CNRS), 5.2
  • Conseil national des universités (CNU), 1.7.1, 1.10.1, 11
  • Conseil scientifique (CS), 1.1
  • Conseil scientifique (CS), 1.10.1, 6.3
  • Contrats de plan État-Régions (CPER), 5.2
  • Cumul d'activité

  • Délégation, 1.10.2
  • Délégation régionale à la recherche et à la technologie (DRRT), 5.2
  • Détachement, 1.10.3
  • Directeur de recherche (DR), 1.2
    • CNRS, 2.2
    • INRIA, 3
  • Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), 5.4
  • Direction des relations européennes, internationales et de la coopération (DREIC), 5.1, 5.2, 5.3, 14.3.1
  • Direction générale de l'enseignement supérieur
    (DGES), 5.1, 13.1.3
  • Direction générale de la recherche et de l'innovation (DGRI), 5.2, 14.3.1
  • Direction générale des ressources humaines
    (DGRH), 5.5

  • Echange de postes (transfert croisé), 1.9.2
  • Enseignant-chercheur (EC), 1.1
  • Equipe d'accueil (EA), 13.1.4
  • Equipes-projets INRIA (EPI), 8.3
  • ERC Starting Grant, 14.2.1
  • Etablissement d'enseignement supérieur et de recherche, 6
  • Etablissement public à caractère administratif
    (EPA), 14.1
  • Etablissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), 5.2
  • Etablissement public à caractère scientifique
    et technologique (EPST), 5.2, 7
  • European Mathematical Society (EMS), 15.3
  • Evaluation
  • Evaluation-orientation de la coopération scientifique (ECOS), 14.4.1

  • Fondation de Coopération scientifique (FCS), 9.2
  • Formation de recherche en évolution (FRE), 1.10.2

  • Grand équipement national de calcul intensif
    (Genci), 7.4.3
  • Groupement d'intérêt public (GIP), 14.1
  • Groupement de recherche (GDR), 12.2.3
  • Groupement de services (GDS), 7.4.3, 12.2.3
  • Guilde des doctorants (GDD), 1.8.1, 16.5

  • Habilitation à diriger des recherches (HDR), 1.5, 2.3.1, 3.4, 11.2.1
  • Haut conseil de la science et de la technologie (HCST), 5.2

  • Institut de recherche
    pour le développement (IRD), 5.2
  • Institut de recherche pour l'ingénierie de l'agriculture et de l'environnement (Cemagref), 5.2
  • Institut du développement et des ressources en informatique scientifique (IDRIS), 7.4.3
  • Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), 5.2
  • Institut français du pétrole (IFP), 5.2
  • Institut Henri Poincaré (IHP), 7.3, 7.4.3
  • Institut International de Statistique (IIS), 15.3
  • Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), 5.2
  • Institut national de recherche agronomique (Inra), 5.2
  • Institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA), 3, 5.2, 8, 13.2.2, 14.2.3, 14.4.3
  • Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité (Inrets), 5.2
  • Institut universitaire de technologie (IUT), 6
  • Institut universitaire professionnalisé (IUP), 6
  • Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), 1.4

  • Journal Officiel (JO), 1.1

  • Labintel, 2
  • Licence, Master, doctorat (LMD), 5.1, 5.6
  • Loi organique relative
    aux lois de finances (LOLF), 5.2, 13.1.3
  • Loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU), 1.1
  • Loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU), ??

  • Maître de conférences (MCF), 11.1
  • Maître de conférences (MCF), 1.1
    • classe normale, 1.7.1
    • hors-classe, 1.7.1
    • promotions, 1.7.1
    • qualification aux fonctions de, 11
    • salaires, 1.7.1
  • Mathrice, 7.4.3, 7.4.3
  • Ministère de (l'enseignement supérieur et de) la recherche (MR), 5, 14.3.1, 14.5
  • Ministère des affaires étrangères (MAE), 14.3.1, 14.5
  • Mission interministérielle de recherche et d'enseignement supérieur (MIRES), 5.2, 5.2
  • Mobilité
    • des chercheurs CNRS, 2.6
    • des chercheurs INRIA, 3.6
  • Mutation, 1.9.2

  • NUMDAM, 7.4.3

  • Office national d'études
    et de recherches aérospatiales (Onera), 5.2
  • Opération postes (OP), 16.7
  • Opération postes (OP)
    • Machine d'aide au recrutement dans le supérieur (MARS), 16.7
  • Opération postes (OP)
    • Academic Mobility Index (AMI), 16.7
    • Machine ouverte aux universitaires
      qui veulent échanger (MOUVE), 16.7


  • Partenariat Hubert-Curien (PHC), 14.3.1
  • Personnels ingénieurs, administratifs, techniciens et ouvriers de service (IATOS), 6.2.1, 6.4.1
  • PLM (Plate-forme en Ligne Mathrice), 7.4.3
  • Prime d'encadrement doctoral
    et de recherche (PEDR)
    • critères d'attribution de, 1.8.2
    • procédure de recours, 1.8.2
    • suspension-suppression, 1.8.5
  • Prime d'encadrement doctoral
    et de recherche (PEDR), 1.5, 1.8.1, 14.6
    • cumul de rémunérations, 1.8.4
    • montants, 1.8.3
    • ouverture de droits, 1.8.6
  • Primes (nouvelles), 1.7.3
  • Professeur d'université (PR), 1.1, 1.2, 11.1
    • classe exceptionnelle, 1.7.1
    • première classe, 1.7.1
    • promotions, 1.7.1
    • qualification aux fonctions de, 11
    • seconde classe, 1.7.1
  • Programme pluri-formations (PPF), 13.1
  • Programmes internationaux de coopération scientifique (PICS), 14.4.2
  • Publiants, 1.5

  • Réseau national des bibliothèques de mathématiques (RNBM), 7.4.3
  • Réseau thematique de recherche avancée (RTRA), 9.2
  • Rapport Goulard, 9.1
  • Rapport Schwartz, 1.7.3

  • Société de mathématiques appliquées
    et industrielles (SMAI), 15.2
  • Société de statistique de Paris (SSP), 15.3
  • Société des personnels enseignants et chercheurs en informatique de France (SPECIF), 16.7
  • Société française de statistique (SFdS), 15.3
  • Société Mathématique Européenne (SME), 15.4
  • Société mathématique de France (SMF), 7.4.3, 15.1
  • Subventions aux conférences

  • Travaux dirigés (TD), 1.6
  • Travaux pratiques (TP), 1.6

  • Unité de formation et de recherche (UFR), 1.9.2, 6, 14.6
  • Unité mixte de recherche (UMR), 1.10.2, 12.2.3, 13.1.4
  • Unité mixte de services (UMS), 7.4.3, 12.2.3
  • Unité mixte internationale (UMI), 7.4.2
  • Unité propre de services (UPS), 7.4.3
  • Unité support de l'ANR (USAR), 14.1.2

  • Validation des services effectués à l'étranger, 11.2.5


Ce document a été traduit de LATEX par HEVEA