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Les textes de présentation des sociétés savantes que vous
trouverez ci-après nous ont été fournis par leurs présidents
respectifs, que nous remercions.
Profitons de leur présence pour vous rappeler, si besoin était, que
les métiers de chercheur ou d'enseignant-chercheur ne sont bien
sûr pas les seuls débouchés d'études en mathématiques :
merveilleux prétexte pour vous signaler la très intéressante
brochure Zoom sur les métiers des mathématiques,
réalisée par la SMAI, la SMF, la
SFdS et l'association Femmes et mathématiques.
http://smai.emath.fr/article.php3?id_article=95
Fondée en 1872, la société mathématique de France (SMF) est l'une des plus anciennes sociétés savantes de mathématiques dans le monde. Elle a pour but l'avancement et la propagation des études de mathématiques pures et appliquées et compte 2000 adhérents.
Sans que nous nous en rendions toujours compte, la SMF joue un
rôle important dans notre vie quotidienne :
En ce qui concerne les jeunes, la SMF offre aux nouveaux docteurs une année de cotisation. Elle prévoit d'encourager l'organisation des écoles thématiques pour doctorants et post-doctorants et elle parraine la journée d'accueil des nouveaux maîtres de conférences et chargés de recherche.
Enfin, la SMF a pris position avec les autres sociétés savantes
en faveur du mouvement Sauvons la Recherche
http://smf.emath.fr/VieSociete/JourneeAnnuelle/2004/SauvonslaRecherche.html,
et elle reste vigilante sur les réformes en cours.
Toutes les informations concernant la SMF, et d'autres informations
utiles pour la communauté mathématique,
sont présentes sur le site http://smf.emath.fr/.
Présidente actuelle : Marie-Françoise Coste-Roy
La SMAI (Société de mathématiques appliquées et
industrielles), une société savante en mathématiques
appliquées… pour quoi faire ?
Quand on parle de société savante, en particulier chez
les jeunes scientifiques, il y a souvent deux types de
réactions…
Ouh là, c'est du sérieux… et comme pourrait
dire le Petit Nicolas :
pour en faire partie il doit falloir être quelqu'un de très
très fort et ça doit parler de choses drôlement
compliquées…
Ou alors c'est un peu vieillot et rempli de personnes qui
n'ont que ça à faire…
sans d'ailleurs savoir ce que ça
représente.
Heureusement, il y en a parmi vous qui savent que rien n'est plus faux
et que les sociétés savantes, du moins en mathématiques — la
grande dame qu'est la SMF, fondée il y a plus de cent ans, la SFdS
plus récente, mais, par la SSP, issue d'une lignée encore plus
ancienne, et la toute jeune SMAI (qui a fêté ses vingt ans en
2003) — s'attachent à être aux cotés des mathématiciens dans
toutes leurs activités professionnelles, en particulier là où
les structures font défaut. Vous avez en effet pu le découvrir,
dans notre milieu, tout ne va pas de soi. Le mouvement des chercheurs
d'il y a deux ans a fait passer ce message auprès du public : les
moyens manquent, tant sur le plan humain que sur le plan des
finances. Malgré toutes les actions que ces sociétés organisent
directement, ou du moins soutiennent, il y a encore beaucoup à
faire.
Et c'est justement des jeunes dont nos savantes sociétés ont
besoin… Parce qu'il s'agit bien de votre vie scientifique et
de votre avenir professionnel, maintenant que les chemins de
la recherche vous sont glorieusement ouverts et que vous êtes
l'honneur de vos parents et l'orgueil de votre pays, et tout le
baratin1
Tout ce
dont vous avez pu ou pourrez bénéficier dans les laboratoires,
ne serait-ce que le poste que vous occupez2, a nécessité un travail et un
investissement non négligeable, qui n'est pas seulement lié
à la qualité de la science
que vous pouvez produire et n'est pas non plus garanti à
perpétuité.
Le domaine de la recherche est fragile parce que difficile à cerner
et à expliquer et, en particulier en mathématiques, ce n'est pas
gagné. La SMAI est née du constat fait par certains grands noms de
la discipline que la spécificité des mathématiques appliquées
sur la palette des sciences fondamentales ou exactes devait être
identifiée et défendue si la discipline voulait prospérer. Les
applications des mathématiques s'entendent au sens le plus large,
avec les autres sciences, bien naturellement, et c'est un véritable
métier que de savoir discuter avec des scientifiques spécialistes
d'autres champs, en particulier si ces champs relèvent des sciences
dites molles. Un autre moteur tout aussi important est celui
fourni par le cadre des industries et des entreprises qui fourmillent
de problèmes qu'il faut savoir saisir et appréhender et qui
nécessitent, pour être résolus, des compétences de
mathématiciens. En bref, les mathématiques appliquées
s'enrichissent des contacts qu'elles ont avec toutes les applications
scientifiques et industrielles. La SMAI peut aider à nouer ces
contacts à travers les workshops, les relations déja établies,
etc.
Il y a donc tout d'abord une action de promotion et d'explication
au niveau du public (par exemple la brochure L'explosion des
Mathématiques, en partenariat avec la SMF, ou encore la
brochure Zoom sur les métiers des mathématiques, en
partenariat avec les sociétés savantes et l'ONISEP), en
particulier vers les jeunes (par exemple le partenariat sur
l'exposition Pourquoi les mathématiques ?, sous le
patronage de l'UNESCO), mais aussi au niveau des média (par exemple
la réunion-débat à l'occasion des 20 ans de la SMAI sur les
métiers des
mathématiques et le rôle des mathématiques
appliquées dans l'industrie et les services, qui a été
relayée sur France Info). Enfin la SMAI, forte de ses 1300
adhérents, est un interlocuteur reconnu auprès des tutelles, des
ministères, du CNRS, des conseils et des structures
décisionnelles.
Vous savez tous l'importance des rencontres, colloques, écoles
d'été et grands congrès pour la promotion de vos résultats
et la naissance de nouvelles idées. La SMAI organise ou parraine
un certain nombre de ces manifestations. Parmi celles-ci, citons
des congrès disciplinaires annuels nationaux (en particulier
avec les groupes disciplinaires de la SMAI : le GAMNI, les groupes
AFA, MAS, MODE), le congrès de la SMAI, tous les 2 ans, le
CEMRACS (structure de recherche qui a lieu chaque année au CIRM
l'été sur 6
semaines, en
liaison avec la recherche en industrie et en entreprise), mais
aussi des rencontres plus thématiques comme celles sur les
logiciels scientifiques, ou plus internationales, comme celle
organisée récemment avec les Canadiens et les Italiens, ou
même au niveau mondial
avec l'ICIAM
(International Congress on Industrial and Applied Mathematics),
ECCOMAS, l'EMS (European Mathematical Society), etc.
Elle donne enfin son parrainage à de nombreuses manifestations
organisées par des collègues dans les universités.
La SMAI a aussi une action dans le domaine des publications par le
pilotage de comités scientifiques d'ouvrages — Mathématiques et
applications (Springer), Mathématiques appliquées
pour le Master/SMAI (Dunod) — et de revues (EDP Sciences) de la
collection ESAIM : M2AN,
COCV, Proba & Stat, Proc, ainsi que RAIRO-RO (avec la ROADEF).
La SMAI favorise aussi la diffusion d'informations et d'idées,
par l'intermédiaire de la revue Matapli, de la lettre
SMAI-Info3, de la liste
mail SMAI. Les idées aussi : au travers de la commission
enseignement, la SMAI participe à la réflexion sur ce qui doit
être enseigné à nos étudiants, et comment le faire
(réunion organisée par la SMAI et la SMF à l'IHP: Le niveau
L en mathématiques : organisations et contenus dans les
différentes universités. Quelles perspectives ? le 13
janvier dernier). La SMAI participe au renforcement des
liens avec les industriels et les entreprises dans le cadre du
forum Les industriels et les mathématiciens se
parlent4, etc.
Finalement, quand, un peu plus tard, vous aurez démontré
des tas de théorèmes compliqués et tout, et tout, vous
serez peut-être intéressé(e)s par les prix scientifiques
auxquels la SMAI participe, dont deux sont décernés par
l'Académie des Sciences, un est au niveau européen, et le 4e sous
le patronage de la SMAI et de la SMF.
La SMAI est une société vivante, mais qui ne vit que par des
membres actifs, qui adhèrent5
pour :
• assurer sa représentativité,
• être force de proposition,
• améliorer ses prises de décision,
• et soutenir ses actions.
Si vous voulez contribuer aux actions de la SMAI, mais que vous ne
voyez pas par où commencer, il y a plusieurs façons de trouver
sa place, par exemple en participant à une des rubriques des
journaux d'information, en étant correspondant local de votre
laboratoire pour faire passer les nouvelles, etc.
Si vous souhaitez avoir des informations plus précises sur nos
activités, allez voir sur le site
http://smai.emath.fr/.
Si, par ailleurs, vous avez des propositions à formuler, n'hésitez
pas à nous contacter.
Président actuel : Denis Talay
La SFdS (Société Française de Statistique) a été
officiellement constituée le 6 août 1997, déclarée
au Journal Officiel du 23 août 1997, et reconnue d'utilité
publique par décret du 3 décembre 1998. Elle compte à
l'heure actuelle environ 1100 membres et résulte essentiellement
de la fusion, décidée en octobre 1996, de l'ASU (Association
pour la Statistique et ses Utilisations), fondée en 1969, et de
la SSP (Société de Statistique de Paris), qui date de 1860.
Elle a vocation à rassembler tous les chercheurs, enseignants,
ou utilisateurs de la Statistique, quels que soient la nature de
leurs fonctions et l'endroit où ils les exercent : elle
constitue ainsi un lieu privilégié de rencontres,
d'échanges, et de réflexions. La SFdS est aussi
l'interlocuteur naturel des pouvoirs publics pour les diverses
questions touchant à la science statistique (enseignement,
expertise, éthique, etc.). Elle vise à promouvoir
l'utilisation de la statistique, à favoriser ses
développements méthodologiques, et à développer les
échanges entre statisticiens travaillant dans les
administrations, les entreprises et les établissements
d'enseignement ou de
recherche.
Une grande partie des activités de la SFdS est
développée au sein de groupes spécialisés
créés autour d'un thème ou d'un domaine d'application de
la Statistique. Chaque membre peut, en fonction de ses centres
d'intérêt, suivre les travaux de l'un ou plusieurs de ces
groupes. Les premiers d'entre eux ont été créés
à l'ASU, bien avant la fusion de 1997, ainsi Biopharmacie
et Santé, Enseignement de la statistique,
Agro-Industrie, Enquêtes, modèles et
applications, Qualité-fiabilité,
complétés plus récemment par Environnement et
Statistique, Finance-Assurance, InfoStat,
logiciels et Data Mining, Statistiques économiques et
sociales. Ces groupes spécialisés, doués d'une
autonomie de fonctionnement, destinés à encourager
certains aspects de la statistique dans le respect des objectifs de
l'Association, ont acquis une vie propre. Ils sont
gérés par un bureau composé de membres élus et
organisent des séminaires, des cours, des colloques
spécifiques d'importances variées. La plupart des groupes
sont membres d'instances internationales centrées sur leurs
thèmes d'intérêt (European Federation of Statisticians
in the Pharmaceutical Industry, Association Internationale pour
l'Enseignement de la Statistique, etc.).
Ses objectifs, son historique et son mode de fonctionnement en
groupes donnent ainsi à la SFdS, dans le paysage des
sociétés savantes françaises, une place qui
peut parfois surprendre un jeune universitaire, de par la
présence, parmi les adhérents de la société, de
nombreux praticiens d'entreprises ou membres d'administrations,
usuellement liés à des projets de recherche
développement, soucieux d'une veille technologique qui leur
permette de rester performants, mais sans contact direct
avec l'université et ses préoccupations propres. Le brassage
ainsi obtenu se produit d'ailleurs dans les sociétés
étrangères du même type, souvent plus concernées
encore par le métier de statisticien (label de
formation, expertise près de tribunaux, déontologie, etc.). Il constitue une grande richesse pour les statisticiens
universitaires de l'association qui peuvent, à travers les
manifestations proposées par la SFdS, garder un contact
privilégié avec les utilisateurs directs de leur
enseignement, les recruteurs, les concepteurs de logiciels sans
lesquels les progrès méthodologiques ne se divulgueraient
pas, et les chercheurs de terrain ayant à résoudre des
problèmes concrets pour lesquels les méthodes standard
semblent défaillantes. Ce contact est indispensable si l'on se
rappelle que la Statistique, en tant qu'objet d'enseignement, fait
partie des mathématiques appliquées, en théorie
directement utilisables en entreprise, utiles dans tous les secteurs
d'activité, et ce à tous niveaux d'embauche, et que
l'immense majorité des créations de postes en statistique,
à l'université ou en écoles, concernant tous les cursus
(licence, masters professionnels variés, I.U.P., mais aussi
I.U.T. et licences professionnelles), et tous les types de formation
(biologie, contrôle industriel, économie, management,
marketing, psychologie, médecine, pharmacie, sociologie, etc.) résulte de ce fait. Le contact avec les utilisateurs
s'avère donc indispensable pour tout enseignant soucieux de
donner une formation adaptée à ses
élèves.
Dès lors, la SFdS agit en fonction de deux axes
complémentaires. Tout d'abord, héritière de l'antique
Société Statistique de Paris, elle se doit de promouvoir la
recherche dans tous les domaines de la Statistique, et organise ou
parraine de nombreux colloques scientifiques. Outre les nombreuses
journées thématiques ou mini colloques organisés par les
différents groupes de l'Association, sur des thèmes pointus,
elle réunit, tous les ans, quatre à cinq cents personnes lors
des Journées de Statistique, qui sont usuellement un des
premiers tremplins pour les doctorants qui commencent à
se faire connaître. On y traite de tous les types de recherche en
Statistique, de la plus pure statistique mathématique
aux cas d'applications. La société publie de même deux
revues scientifiques : la Revue de Statistique Appliquée et le
journal de la SFdS. L'autre axe de son action est de favoriser la
divulgation des techniques récentes issues de la recherche :
organisme de formation, elle met en œuvre des cours pointus sur des
sujets d'actualité (Journées d'étude en Statistique, cours
SFdS, etc.), assurant l'interface entre les chercheurs et les
utilisateurs.
La SFdS est membre de l'Institut International de Statistique
(IIS) et entretient des relations suivies avec d'autres
sociétés nationales de statistique, en particulier
européennes. Elle a évidemment des liens
privilégiés avec les autres associations françaises
comme la SMF, le groupe Modélisation Aléatoire et
Statistique (MAS) de la SMAI, la Société Francophone de
Classification, et la Société Française de
Biométrie.
Pour conclure ce bref survol, on peut enfin, en vrac, renvoyer le
lecteur à l'article SFdS de lEncyclopedia of
Statistical Sciences, lui conseiller de consulter le site de
l'Association et lui rappeler, si nécessaire, qu'une
première cotisation SFdS ne coûte que 10 €…
Président actuel : Christiane Guinot
Site web : http://www.sfds.asso.fr/
Mentionnons également la Société Mathématique Européenne (SME). Pour plus d'information, consultez son site web.