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Le Conseil National de la Recherche Scientifique (CNRS) employait, en 2005, environ 340 chercheurs dans la section Mathématiques et interactions des mathématiques, dont 232 chargés de recherche. Ils constituent la majorité des chercheurs en mathématiques travaillant au CNRS : d'autres mathématiciens s'y trouvent rattachés, par exemple en section Sciences et technologies de l'information et de l'ingénierie.
Comme on l'apprend sur le site web du CNRS, les missions de ses chercheurs sont les suivantes :
Les chercheurs au CNRS, qu'ils soient chargés de recherche (CR)
ou directeurs de recherche (DR), sont des fonctionnaires. Leur
recrutement se fait par un concours pour lequel il faut faire acte
de candidature, entre décembre et janvier de
chaque année, et qui se déroule au printemps.
http://www.sg.cnrs.fr/drhchercheurs/concoursch/default-fr.htm
Comme tous les fonctionnaires, les chercheurs au CNRS
bénéficient d'avancement d'échelon à
l'ancienneté et d'avancement de grade.
Le corps des chargés de recherche se divise en deux catégories : la
deuxième classe (CR2) et la première classe (CR1).
L'avancement se fait au choix, sur dossier scientifique, au bout de
quatre ans de service effectif comme CR21.
Le corps des directeurs de recherche se divise en trois
catégories : la deuxième classe (DR2), la première classe
(DR1) et la classe exceptionnelle, elle-même divisée en
1er puis 2e échelon (DRCE1,
DRCE2). Tous les passages de grade se font au choix, sur dossier
scientifique. L'accès au statut de directeur de recherche de
2e classe s'effectue uniquement par concours.
Les chercheurs au CNRS bénéficient d'une prime d'environ
300 € en juin et décembre de chaque année. Les grilles
des salaires des CR et DR sont disponibles aux adresses suivantes.
http://www.sg.cnrs.fr/drh/remuneration/grilles/cr.htm
http://www.sg.cnrs.fr/drh/remuneration/grilles/dr.htm
Nous rappelons que tout nouveau chercheur au CNRS (comme tout fonctionnaire) a le droit de présenter une demande de reconstitution de carrière : elle permet de faire reconnaître tout emploi comportant une activité de recherche précédant l'embauche au CNRS à fin d'avancement d'échelon à l'ancienneté.
Nous avons resumé dans ce livret quelques éléments saillants concernant les missions des chercheurs au CNRS, leur carrière et les différentes possibilités d'activité que celle-ci permet d'envisager. Le CNRS édite déjà de très bons textes sur ces sujets ; nous y renvoyons le lecteur intéressé :
Nous vous invitons également à consulter l'Enquête sur les
chercheurs en mathématiques recrutés par le CNRS entre 1992
et 1999,
réalisée par Stéphane Cordier.
http://postes.smai.emath.fr/apres/doc/enquete.pdf
On peut y trouver des statistiques sur l'évolution des effectifs, l'âge moyen de recrutement et le devenir des jeunes au CNRS. Voici quelques chiffres marquants extraits de cette enquête, à laquelle 116 CR au CNRS ont répondu :
Nous signalons aussi que le CNRS édite chaque année des
brochures d'intérêt plus général qui contiennent
des informations très intéressantes pour les chercheurs,
notamment le Bilan social du CNRS, dans sa dernière
édition (2004).
http://www.sg.cnrs.fr/drh/publi/bilan-social/bilan-integral-2004.htm
Enfin, sur le site de la Mission pour la place des femmes au CNRS,
on trouve des informations qui méritent le détour.
http://www.cnrs.fr/mpdf/
On y apprendra ainsi qu'entre 1987 et 2005, la proportion des femmes chercheuses au CNRS est restée stable : environ 31 %. Elle a en revanche diminué en mathématiques, passant de 19 % à 16 %. Avec la physique (17 % de femmes), nous sommes la discipline la moins féminisée au CNRS et, avec les sciences de la vie (où la représentation des femmes est passée de 42 % à 39 %) la seule discipline où la présence féminine a diminué depuis 1987 !
Les chercheurs au CNRS sont affectés, après avis du Comité national de la recherche scientifique (CN) et par décision du directeur général, à une unité de recherche dont le CNRS est une tutelle. Le directeur de l'unité est leur supérieur hiérarchique. Il aura à se prononcer sur l'activité du chercheur au sein de l'unité à chaque étape de son parcours professionnel : son avis sera tout d'abord l'un des éléments du dossier de titularisation, et il interviendra ensuite lors des évaluations périodiques (cf. 2.5).
Les chercheurs au CNRS ont obligation de remplir, une fois par an (en octobre/novembre), le Compte rendu annuel d'activité des chercheurs du CNRS (CRAC), sur lequel le directeur de leur unité émet un avis.
Une fois tous les deux ans, ils doivent présenter un rapport d'activité pour les deux années écoulées, complété par un programme de recherche pour les deux années à venir. Sur la base de ce rapport et de l'avis du directeur d'unité, le Comité national évalue l'activité scientifique du chercheur. L'avis du Comité national est transmis au chercheur via un portail informatique dénommé Espace Chercheur : c'est ce même portail qui, actuellement, permet la compilation du CRAC, le dépôt du rapport d'activité ou bien le dépôt d'une demande particulière (mobilité, etc.). Les directeurs d'unité ont accès aux documents que le Comité national envoie aux chercheurs de leur unité : en d'autres termes, les directeurs d'unité ont accès au résultat de l'évaluation des chercheurs présents dans leur unité.
Le Comité national encourage souvent des chercheurs dont l'activité scientifique est jugée insuffisante à avoir une activité pédagogique. Cette activité se déroule généralement dans le cadre d'un échange de postes (cf. 2.6.4), qui est une démarche volontaire du chercheur. Il faut quand-même souligner que le CN peut aussi entreprendre une procédure disciplinaire à l'égard d'un chercheur.
Après le concours, les CR sont nommés en qualité de stagiaire et affectés à une unité de recherche par le directeur général, sur avis du Comité national. Ils sont titularisés au bout d'un an, toujours après avis du CN et du directeur de leur unité, au vu d'un rapport d'activité établi par le chercheur lui-même.
Les DR sont titularisés immédiatement, sans stage.
La mobilité des chercheurs au CNRS est fortement encouragée. Cette mobilité peut être géographique et/ou thématique. Nous tentons maintenant de recenser les différents cadres dans lesquels cette mobilité s'exerce.
Dans tous les cas, le chercheur doit adresser une demande au CNRS : la décision est prise par le directeur général après l'avis scientifique du Comité national et celui du directeur scientifique du département auquel le chercheur est rattaché.
Le chercheur souhaitant changer d'unité d'affectation doit adresser une demande au CNRS (en pratique, au directeur scientifique adjoint associé à sa section du Comité national). Cette demande doit être composée d'un projet scientifique rédigé par le chercheur et motivant la mobilité, et des avis du directeur de l'unité dans laquelle le chercheur est affecté et du directeur de l'unité que le chercheur souhaite rejoindre.
Un chercheur au CNRS peut demander à passer une période temporaire dans une autre unité que la sienne : ceci s'appelle un stage. La demande de stage se compose des mêmes pièces que la demande de changement d'affectation et suit le même parcours. Bien que le stage soit une bonne façon de prendre contact avec une unité en vue d'une affectation, il présente un certain nombre d'inconvénients.
Un chercheur au CNRS peut bénéficier d'un détachement ou d'une disponibilité (la différence entre le deux situations étant la même que pour les enseignants-chercheurs), ou bien d'un temps partiel. Les deux sont accordés par décision du directeur général après avis du Comité national.
Un chercheur au CNRS qui souhaite avoir une activité pédagogique, même à temps partiel, peut demander un échange de postes. Il s'agit d'un accord entre le CNRS et une université pour qu'un chercheur au CNRS et un enseignant-chercheur échangent leurs fonctions. En substance, l'enseignant-chercheur bénéficiera d'un semestre, ou plus, de délégation. Cet accord doit être validé par les instances du CNRS et de l'université de rattachement de l'enseignant-chercheur. Il est soumis à l'avis scientifique de la commission de spécialistes dans la discipline concernée et du Comité national.
Les chercheurs au CNRS qui travaillent dans une unité sous la tutelle d'une université peuvent s'inscrire sur les listes électorales pour voter pour les élections des différentes instances universitaires. L'inscription est un acte volontaire et non automatique.
En tant qu'inscrits sur les listes électorales, ils sont non seulement électeurs, mais aussi éligibles, sauf à la fonction de président d'université.
Les chercheurs au CNRS peuvent participer aux projets de recherche divers (ANR, PAI, etc., cf. 14) au même titre que les enseignants-chercheurs.
Ils ont de plus une opportunité qui n'est probablement pas assez exploitée : dans le cadre de la formation continue, ils peuvent demander au CNRS de financer des projets non directement liés à l'activité scientifique stricto sensu, comme l'apprentissage d'une langue, une formation en informatique, etc.