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Les enseignants-chercheurs (EC), qu'ils soient maîtres de conférences ou professeurs des universités, participent aux missions suivantes :
Ils assurent 128 heures de cours, 192 heures de travaux dirigés
(TD) ou 288 heures de travaux pratiques (TP) par an, ou toute
combinaison équivalente.
Pour l'ensemble des disciplines, l'accès à ces deux corps comporte deux étapes :
L'examen des dossiers de candidature, le choix des candidats à
auditionner puis à classer sont effectués par les commissions de
spécialistes des établissements. Ces commissions sont
constituées de membres élus parmi les enseignants-chercheurs ou
chercheurs exerçant
au sein de l'établissement, ainsi que de membres nommés
extérieurs à l'établissement. C'est cette même commission qui
se prononce sur la titularisation des enseignants-chercheurs
stagiaires.
Nous vous rappelons que vous trouverez toutes les informations
utiles pour les concours d'accès à ces deux corps sur le site de
l'opération postes.
http://postes.smai.emath.fr
Comme pour tout fonctionnaire, la rémunération principale d'un
enseignant-chercheur augmente périodiquement au fur et à
mesure qu'il gravit les échelons à l'intérieur de son grade :
à chaque échelon correspond en effet un indice qui
détermine le montant de la rémunération principale.
La rémunération mensuelle est composée d'un traitement de
base, auquel peuvent s'ajouter des indemnités (résidence,
supplément familial) et/ou des primes (PEDR — nous y reviendrons
plus loin, recherche, administratives, etc.).
Nous détaillons les différents échelons avec les salaires correspondants un peu plus loin.
Fin 2005, il y avait 3778 enseignants-chercheurs et chercheurs en
mathématiques, soit 5,4 % des effectifs toutes disciplines
confondues. Cet effectif a augmenté de 5,9 % entre 1998 et 2005,
tandis que l'effectif en physique, par exemple, diminuait de 5,9 %
sur la même période et que celui des sciences et technologies de
l'information et de la communication (STIC) augmentait de 24,7 %.
La répartition enseignants-chercheurs/chercheurs diffère suivant
les disciplines : en mathématiques, les
enseignants-chercheurs représentent 85,9 % de l'effectif global
(les proportions sont similaires pour des disciplines telles que les
sciences de l'ingénieur ou les STIC, mais les
enseignants-chercheurs ne représentent que la moitié de
l'effectif en sciences de la vie). Par ailleurs, en mathématiques,
la proportion de chercheurs au CNRS dans l'effectif global est de
9,1 % et celle des chercheurs à l'INRIA
est de 2,9 %.
La proportion de femmes en mathématiques était, la même
année, de 20,4 % (33 % toutes disciplines confondues). Parmi
ces femmes, 19,2 % étaient professeurs d'université (PR) ou
directeurs de recherche (DR), tandis que 38,8 % des hommes étaient
PR ou DR. Cet avantage masculin est beaucoup plus marqué
dans
l'enseignement supérieur que dans les établissements publics à
caractère scientifique et technologique (EPST, comme le CNRS et
l'INRIA), où, en mathématiques, la parité est presque atteinte.
La proportion de femmes est
croissante dans toutes les disciplines sauf en mathématiques
Ces chiffres sont le reflet de la proportion de femmes parmi les
étudiants de 3e cycle. À nous d'inverser la
tendance !
L'âge moyen des enseignants-chercheurs et chercheurs en mathématiques était, à la fin 2005, de 45 ans et 8 mois (46 ans et 8 mois toutes disciplines confondues).
Ces informations sont extraites du rapport disponible à l'adresse
suivante.
http://www.obs-ost.fr/doc_attach/Rapport_Chercheurs_29nov2006.pdf
Ce rapport contient en particulier des analyses régionales et des prévisions de départs à la retraite.
D'autres statistiques sont également disponibles à l'adresse
suivante.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni0429.pdf
Les maîtres de conférences (MCF) sont des fonctionnaires
titulaires
nommés sur un emploi dans un établissement public d'enseignement
supérieur et de recherche par arrêté ministériel.
Retrouvez la fiche du
ministère à l'adresse suivante.
http://www.education.gouv.fr/cid1056/maitre-de-conference.html
Le corps des maîtres de conférences comporte deux classes (grades):
Le passage d'un échelon au suivant (dans chaque classe) se fait automatiquement, à l'ancienneté, selon le tempo indiqué dans les 2 tableaux ci-dessous, où l'on rapporte aussi les indices nouveaux majorés (INM) et les salaires nets mensuels correspondants (au 1er janvier 2007) :
échelon | Indice (INM) | durée | rémunération |
1er échelon | 454 | 2 ans | 1707 € |
2e échelon | 511 | 2 ans et 10 mois | 1922 € |
3e échelon | 564 | 2 ans et 10 mois | 2121 € |
4e échelon | 623 | 2 ans et 10 mois | 2343 € |
5e échelon | 673 | 2 ans et 10 mois | 2531 € |
6e échelon | 719 | 3 ans et 6 mois | 2704 € |
7e échelon | 749 | 2 ans et 10 mois | 2817 € |
8e échelon | 783 | 2 ans et 10 mois | 2945 € |
9e échelon | 821 | 3088 € |
échelon | Indice (INM) | durée | rémunération |
1er échelon | 658 | 1 an | 2475 € |
2e échelon | 696 | 1 an | 2618 € |
3e échelon | 734 | 1 an | 2761 € |
4e échelon | 776 | 1 an | 2919 € |
5e échelon | 821 | 5 ans | 3088 € |
6e échelon | |||
1er chevron | 881 | 1 an | 3314 € |
2e chevron | 916 | 1 an | 3445 € |
3e chevron | 963 | 3622 € |
Le passage à la hors-classe se fait au choix (17 ans minimum
après le début de carrière : il faut avoir atteint le
7e échelon de la classe normale) ; nous renvoyons
à la section sur le conseil national des universités (CNU) pour la
description de l'attribution des promotions (cf. 11). Des
bonifications d'ancienneté peuvent être accordées aux maîtres de conférences qui s'engagent dans une démarche de
mobilité.
Nous sommes preneurs d'informations complémentaires sur ce point.
Vous pouvez calculer votre salaire à l'adresse :
http://www.snesup.fr/docs/memo/traitements_calcul.html (la valeur
du point d'indice change à chaque réévaluation des salaires
des fonctionnaires).
On peut noter au passage que le salaire initial d'un maître de
conférence a subi une diminution par rapport au SMIC de l'ordre de
20% depuis 1990 (passage de 2,03 à 1,64 fois le SMIC).
L'âge moyen du recrutement sur un poste de maître de
conférences était, lors de la première session 2004, de 32 ans
et 9 mois toutes disciplines confondues et de 30 ans et 11 mois en
mathématiques.
Pour obtenir ce type de statistiques, consultez les bilans des
campagnes de recrutement mis en ligne régulièrement à
l'adresse
http://www.education.gouv.fr/personnel/enseignant_superieur/enseignant_chercheur/statistiques.htm
Pour finir, voici, pour information, le nombre de postes de MCF mis au
concours ces dernières années :
Les professeurs des universités sont des fonctionnaires titulaires nommés sur un emploi dans un établissement public d'enseignement supérieur et de recherche par décret du Président de la République.
Ils ont pour responsabilité supplémentaire, par rapport aux maîtres de conférences, d'encadrer les équipes de recherche.
Retrouvez la fiche métier du ministère à l'adresse suivante.
http://www.education.gouv.fr/cid1059/professeur-des-universites.html
Sous réserve des dispositions particulières concernant
les disciplines juridiques, politiques, économiques et de
gestion, les professeurs des universités sont recrutés par
concours
ouverts par établissement.
Quatre types de concours sont organisés :
Voici, pour information, le nombre de postes de PR mis au concours ces dernières années :
Le corps des professeurs des universités comporte trois classes (grades) :
Le passage d'un échelon à l'autre (dans chaque classe) se fait automatiquement, à l'ancienneté (sauf pour la classe exceptionnelle des professeurs des universités), selon le tempo indiqué dans les 2 tableaux ci-dessous, où l'on rapporte aussi les indices nouveaux majorés (INM) et les salaires nets mensuels correspondants (au 1er janvier 2007).
échelon | Indice (INM) | durée | rémunération |
1er échelon | 658 | 1 an | 2475 € |
2e échelon | 696 | 1 an | 2618 € |
3e échelon | 734 | 1 an | 2761 € |
4e échelon | 776 | 1 an | 2919 € |
5e échelon | 821 | 5 ans | 3088 € |
6e échelon | |||
1er chevron | 881 | 1 an | 3314 € |
2e chevron | 916 | 1 an | 3445 € |
3e chevron | 963 | 3622 € |
échelon | Indice (INM) | durée | rémunération |
1er échelon | 821 | 4 ans et 4 mois | 3088 € |
2e échelon | |||
1er chevron | 963 | 1 an | 3622 € |
2e chevron | 1004 | 1 an | 3776 € |
3e chevron | 1058 | 2 ans et 4 mois | 3980 € |
3e échelon | |||
1er chevron | 1115 | 1 an | 4194 € |
2e chevron | 1139 | 1 an | 4284 € |
3e chevron | 1164 | 4378 € |
échelon | Indice (INM) | durée | rémunération |
1er échelon | |||
1er chevron | 1164 | 1 an | 4378 € |
2e chevron | 1217 | 1 an | 4578 € |
3e chevron | 1270 | 4777 € | |
2e échelon | |||
1er chevron | 1270 | 1 an | 4777 € |
2e chevron | 1320 | 1 an | 4965 € |
Le passage d'une classe à l'autre se fait au choix
et nous renvoyons à la section sur le CNU (cf. 11)
pour la description de l'attribution des promotions. Des
bonifications d'ancienneté peuvent être accordées aux
professeurs des
universités qui s'engagent dans une démarche de mobilité.
Vous pouvez calculer votre salaire à l'adresse
http://www.snesup.fr/docs/memo/traitements_calcul.html (la valeur
du point d'indice change à chaque réévaluation des
salaires des fonctionnaires).
L'âge moyen du recrutement sur un poste de professeur des
universités était, lors de la première session 2004, de 43 ans
et 8 mois toutes disciplines confondues et de 36 ans et 6 mois en
mathématiques. Pour obtenir ce type de statistiques, consultez les
bilans des campagnes de recrutement mis en ligne à l'adresse
suivante.
http://www.education.gouv.fr/personnel/enseignant_superieur/enseignant_chercheur/statistiques.htm
Tout enseignant-chercheur est rattaché à une unité de formation et de recherche (UFR), un département, ou à un organe équivalent, suivant l'établissement d'affectation.
En ce qui concerne la recherche, il existe plusieurs types de laboratoires de recherche dont les principaux, en ce qui concerne les mathématiques, sont :
Dans certains établissements, tels que les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), ou encore dans certaines écoles d'ingénieurs, IUT ou IUP, il n'y a pas assez d'enseignants-chercheurs par discipline pour monter une équipe de recherche.
Quel que soit l'endroit où vous êtes affecté, n'hésitez pas à contacter le responsable du laboratoire de mathématiques le plus proche pour demander votre rattachement. Cette demande sera, dans la plupart des cas, reçue très positivement et vous permettra de ne pas rester scientifiquement isolé. Tout enseignant-chercheur devrait être rattaché à une équipe de recherche !
Pour trouver les coordonnées de ces structures, n'hésitez pas à
consulter l'annuaire de la communauté mathématique
française.
http://annuaire.emath.fr
Il n'existe pas, pour l'instant, pour les EC, d'évaluation régulière et individuelle comme il en existe pour les chercheurs. Cependant, un EC est évalué au moment :
Cela pourrait naturellement évoluer, notamment avec la mise en place de l'AERES.
La prime d'encadrement doctoral et de recherche (PEDR) peut être
attribuée aux enseignants-chercheurs pour une durée de quatre
ans. Elle a été instituée par le décret 90-51 du 12 janvier
1990.
http://www.legifrance.gouv.fr/texteconsolide/PFHOQ.htm
Nous renvoyons également à une page sur le site de la Guilde des
doctorants (GDD)
http://guilde.jeunes-chercheurs.org/Textes/PEDR/
où vous trouverez des liens sur les textes officiels relatifs
à cette prime.
La prime est accordée, sur des critères d'encadrement et de recherche, aux personnels accomplissant l'intégralité de leurs obligations statutaires de service. Les enseignants-chercheurs bénéficiaires de la PEDR doivent souscrire l'engagement d'effectuer, au cours des quatre années universitaires suivantes, leur obligation statutaire d'enseignement et de recherche.
Comme l'intitulé l'indique, les critères d'attribution de la
prime sont l'encadrement (master 2e année,
doctorat) et l'activité de recherche. Ces critères diffèrent en
fonction de l'avancement de la carrière : on attendra moins d'un
jeune maître de conférences que d'un enseignant-chercheur
expérimenté, entre autres en matière d'encadrement
doctoral.
Chaque année, une campagne d'attribution est ouverte (la PEDR est attribuée annuellement pour quatre ans). Vous devez alors déposer un dossier de candidature récapitulant en particulier vos activités sur les quatre dernières années. La décision est prise par la direction générale de l'enseignement supérieur (cf. 5.1), après consultation d'un groupe d'experts. En mathématiques, ce groupe est traditionnellement constitué d'une vingtaine de mathématiciens (principalement des enseignants-chercheurs) d'horizons géographiques et thématiques variés.
Les candidats malheureux peuvent déposer un recours qui est
examiné par une commission officielle siégeant pour l'ensemble
des disciplines. En ce qui concerne la procédure de recours, on
pourra se reporter à l'arrêté suivant.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENH9001331A
En particulier, le recours doit être déposé dans un délai de
deux mois suivant la notification du refus.
Après un refus, n'hésitez pas à redéposer un dossier !
Les montants annuels de la PEDR sont fixés, pour l'année universitaire 2006-2007, comme suit (arrondis à l'euro inférieur) :
Les textes réglementaires qui organisent le régime de la PEDR
édictent des règles strictes en matière de cumul d'emplois
publics ou de rémunérations. On pourra en particulier consulter le
texte suivant.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENH9002829A
Si vous bénéficiez d'une autorisation de cumul d'emplois
publics, vous ne pouvez percevoir la PEDR. En revanche, des
dérogations à l'interdiction de principe de cumuler cette prime
avec d'autres rémunérations peuvent être accordées et
peuvent porter sur :
La demande de dérogation doit être faite chaque année.
De plus, pour bénéficier de la PEDR, un EC doit effectuer la totalité de ses obligations de service d'enseignement. Ainsi, bien que la PEDR soit maintenant compatible avec les primes d'administration, de charges administratives ou de responsabilités pédagogiques, celles-ci ne doivent pas avoir été converties en décharges de service, même partiellement. Par contre, un enseignant-chercheur bénéficiant d'une délégation alors qu'il touche déjà la prime est réputé accomplir l'intégralité de son service.
La PEDR peut être suspendue ou supprimée.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENF0200988D
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENF0200990A
En particulier, si vous êtes déjà titulaire de la prime et si vous êtes placé en délégation dans un EPST, elle est maintenue la première année, suspendue la deuxième année et supprimée la troisième. Si vous êtes en détachement ou en disponibilité, elle est supprimée. La prime est maintenue en cas de congé maternité/maladie ou de CRCT (congé pour recherche ou conversion thématique).
Pour que les droits à la PEDR soient ouverts, il est nécessaire de remplir certaines conditions. Par exemple, vous ne pouvez pas bénéficier d'une ouverture de droit l'année où vous êtes placé en délégation, ou encore si vous êtes stagiaire ou en CRCT. Mais vous pouvez déposer un dossier cette année-là, sachant qu'à la date d'ouverture du droit vous ne devrez plus être stagiaire ni en délégation ou CRCT.
Les résultats de la campagne d'attribution de la PEDR pour l'année 2005 (avant la procédure de recours) : sur 566 candidatures en mathématiques, 274 primes ont été accordées, soit 48,4 % de demandes satisfaites.
nombre de demandes | nombre de PEDR | |
MCF | 288 | 121 (42 %) |
PR2 | 124 | 58 (47 %) |
PR1/0 | 154 | 95 (62 %) |
Femmes | 86 | 38 (44 %) |
Hommes | 480 | 236 (49 %) |
Les chiffres de la campagne 2004 étaient sensiblement identiques.
Le nombre de PEDR, toutes disciplines confondues, est contingenté. La proportion de demandes satisfaites étant identique pour toutes les disciplines, il est important qu'il n'y ait pas d'autocensure comme le rappellent régulièrement les sociétés savantes.
http://smai.emath.fr/matapli/68/AnalyseCampagnePEDR2001/
Outre les liens déjà mentionnés, vous pouvez trouver des
informations complémentaires sur un site web du ministère.
http://dr.education.fr/Pedr
Sur le site de la SMF, vous trouverez des analyses des campagnes
d'attribution des années précédentes en mathématiques.
http://smf.emath.fr/RecrutementsCarriere/UniversiteCNU/
Les enseignants-chercheurs peuvent être détachés pour une période maximale de cinq ans, renouvelable.
Ils peuvent être détachés dans des entreprises, des organismes
privés ou des groupements d'intérêt public lorsque ce
détachement est effectué pour exercer des fonctions de
formation, de recherche, de mise en valeur de la recherche et de
diffusion de l'information scientifique et technique.
Jusqu'à expiration de la première période de détachement,
l'enseignant-chercheur ne peut être remplacé dans son emploi
qu'à titre temporaire, c'est-à-dire par des ATER, par des
enseignants associés ou invités, par des fonctionnaires
détachés de leur corps d'origine, etc. Toutefois, si un
poste de même grade et de même spécialité doit devenir
vacant dans un délai maximum de deux ans par suite d'une mise à
la retraite par limite d'âge, l'enseignant-chercheur en
détachement peut être remplacé par un enseignant-chercheur
titulaire.
L'enseignant-chercheur placé en position de détachement qui n'a pas été remplacé dans son emploi est réintégré dans ce dernier à l'expiration de la période de détachement. L'enseignant-chercheur qui a été remplacé dans son emploi est réintégré dans son établissement d'origine ou dans un autre établissement à la première vacance intervenant dans son grade et dans sa discipline.
La mise à disposition est la situation du fonctionnaire qui demeure dans son corps d'origine, est réputé occuper son emploi, continue à percevoir la rémunération correspondante, mais qui effectue son service dans un autre organisme.
Les enseignants-chercheurs peuvent être mis à disposition d'un établissement ou d'un service relevant du ministre chargé de l'éducation ou du ministre chargé de l'enseignement supérieur pour exercer des fonctions de direction, s'il n'existe aucun emploi budgétaire correspondant à la fonction à remplir.
Ils peuvent également être mis à disposition des écoles normales supérieures, des grands établissements ou des écoles françaises à l'étranger s'il n'existe aucun emploi budgétaire correspondant à la fonction à remplir. Sa durée ne peut excéder cinq ans ; elle peut être renouvelée.
La disponibilité est la position du fonctionnaire qui, placé hors de son administration ou service d'origine, cesse de bénéficier de ses droits à l'avancement et à la retraite et ne perçoit, bien sûr, plus de rémunération de la part de son administration. La disponibilité peut durer jusqu'à 3 ans, renouvelable une fois dans la majorité des cas. Dans certains cas, la mise en disponibilité est accordée de droit (pour suivre son conjoint, élever un enfant âgé de moins de huit ans, etc.), dans d'autres, elle est soumise à l'avis de l'établissement.
Lorsqu'un enseignant-chercheur, PR ou MCF, veut changer d'université (pour des raisons scientifiques ou personnelles), il existe deux voies majeures pour tenter de le faire : la mutation et l'échange de postes.
La mutation consiste à candidater, lors d'une des deux sessions de
recrutement, sur l'un des postes mis au concours.
L'enseignant-chercheur souhaitant muter dépose son dossier de
candidature comme n'importe quel autre candidat, sauf qu'il
précise sur son dossier qu'il s'agit d'une demande de mutation. La
commission de spécialistes, lorsqu'elle se réunit pour la
réunion de classement (après avoir auditionné les candidats),
commence par examiner les demandes de mutation. Si elle décide de
recruter un candidat à la mutation, elle le classe, et lui seul,
et le concours est clos sur ce poste. Cependant, elle peut clore le
concours en acceptant une mutation avant même d'auditionner les
candidats au recrutement. On ne peut mélanger dans un même
classement des candidats à la mutation et au recrutement.
Il est à noter que, si l'on ne dispose pas de trois ans
d'ancienneté dans le corps, on doit obtenir au préalable un avis
favorable du conseil d'administration de l'université où l'on est
en poste.
L'échange de postes, quant à lui, consiste à échanger son
poste avec un enseignant-chercheur de l'université où l'on veut
aller. Le terme officiel qualifiant ces échanges est
transfert croisé.
Pour toute information particulière, la personne à contacter au
ministère est Madame Rosset (01 55 55 62 28).
La procédure. Chaque candidat(e) concerné(e) (deux
personnes ou plus s'il s'agit d'un échange circulaire) demande son
transfert à son chef d'établissement, avec copie à l'autre
(aux autres) chef(s) d'établissement concerné(s), en précisant
qu'il s'agit d'un transfert croisé avec tel(s) candidat(s) (nom,
établissement, numéro de poste, section CNU). Le chef
d'établissement peut alors demander différents avis (celui de la
commission de spécialistes concernée (CSE), celui du conseil
d'UFR, etc.), fait voter le conseil d'administration (CA, cf. 6.2) plénier, et envoie le tout (la demande du candidat
et les avis) au Ministère. Le Ministère soumet alors au CNESER
(cf. 5.5), qui a toujours entériné jusqu'à
présent si tous les avis étaient favorables. Si les CSE et CA
locaux se réunissent assez vite, on peut donc être
rapidement fixé sur l'issue.
Remarques.
Vous pouvez trouver les détails de la procédure sur le site de
l'opération postes.
http://postes.smai.emath.fr/echanges/procedure.php
Par ailleurs, si vous souhaitez faire un échange, l'opération
postes a mis en place une base de données recensant un certain
nombre de candidats à la permutation : MOUVE (Machine
ouverte aux universitaires qui veulent échanger). Vous y trouverez
peut-être votre bonheur et surtout, en vous inscrivant, vous avez
une chance d'être contacté pour concrétiser votre projet.
N'hésitez
donc pas à consulter la page
http://postes.smai.emath.fr/echanges/
et à en faire la publicité autour de vous
y compris en dehors du milieu mathématique !
Le congé pour recherche ou conversion thématique (CRCT) permet
de se consacrer uniquement à son activité de recherche, puisque,
pour une durée maximale d'un an, les enseignants-chercheurs en
bénéficiant sont déchargés de cours. Ces congés sont
attribués, après classement des demandes et en fonction du nombre
de places disponibles, soit au niveau national par le conseil
national des universités (CNU), soit,
en cas de refus par le CNU, au niveau local par le conseil
scientifique (CS). En 2002, un nouveau texte (paru au JO du 2 mars
2002) a modifié le régime d'attribution des CRCT. On pourra
consulter le site de Legifrance.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENX0200016D
Les enseignants-chercheurs titulaires, en position d'activité,
peuvent demander à bénéficier d'un CRCT d'une durée maximale
de 12 mois par période de six ans passée en position
d'activité ou de détachement. Toutefois, ceux qui ont été
nommés dans un corps d'EC depuis au moins trois ans peuvent aussi
en faire la demande (l'année de stage compte dans ces trois ans
puisqu'il s'agit de trois ans à partir de la date de nomination et
non de la date de titularisation). De plus, si le congé est
proposé par le conseil scientifique, il peut être accordé en
une seule fois ou fractionné
en périodes de six mois. Dans ce cas (congé sur le contingent des
universités), une dérogation peut également être accordée
(par le chef d'établissement sur proposition
du CS) si l'EC ne justifie pas de trois ans d'ancienneté.
Calendrier indicatif : la date limite de dépôt des dossiers
auprès de l'établissement était le 17 mars en 2006. Les
calendriers changent, les délais peuvent être courts, soyez
attentifs !
La délégation est une modalité d'accueil spécifique aux enseignants-chercheurs titulaires (maîtres de conférences et professeurs des universités). En délégation, les enseignants-chercheurs continuent à percevoir leur rémunération et à bénéficier en partie des droits attachés à la position d'activité (la PEDR, par exemple, peut être suspendue), mais ils sont déchargés de leur service d'enseignement. Les organismes qui proposent des accueils en délégation sont, entre autres, le CNRS, l'INRIA, ainsi que d'autres établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST) tels l'INRA, l'Inserm. Il faut savoir que les enseignants-chercheurs peuvent également être délégués dans des entreprises ou auprès d'universités étrangères.
La délégation fait l'objet d'une convention entre l'établissement d'accueil (CNRS, INRIA, etc.) et l'établissement d'origine de l'enseignant-chercheur, sur la base d'une compensation financière versée par l'établissement d'accueil, afin d'assurer son remplacement dans son service d'enseignement. À titre d'exemple, la compensation versée par le CNRS est de 10671,43 €.
Les délégations au CNRS en mathématiques ont généralement
une durée de six mois ou d'un an, et sont éventuellement
renouvelables. Que la délégation s'effectue dans l'unité
d'affectation de l'enseignant-chercheur ou dans une unité
différente, il doit s'agir, dans tous les cas, d'une unité
associée au CNRS. En mathématiques, ce sont des unités mixtes de
recherche (UMR) ou des formations de recherche en évolution (FRE).
La procédure. Tous les dossiers de demande d'accueil en
délégation doivent être soumis pour avis au directeur de
l'unité dans laquelle la délégation est envisagée. Les
demandes doivent, d'autre part, passer devant le conseil
d'administration de l'établissement qui se prononce sur l'accueil
et qui ne transmettra au CNRS que les dossiers ayant reçu un
avis favorable. Le choix des heureux bénéficiaires est fait par
le directeur général du CNRS en concertation avec les directions
scientifiques et la direction des partenariats. Il est à noter
qu'un nombre de délégations peut être garanti par certains
contrats quadriennaux. Ces délégations sont, en principe,
principalement réservées à des candidats souhaitant demeurer
dans leur unité d'affectation. Les universités concernées par
les délégations contractualisées proposent au CNRS
une liste d'enseignants-chercheurs auxquels ils envisagent de donner
une délégation. Dans tous les cas, la politique du CNRS consiste
à privilégier les demandeurs qui sont porteurs d'un projet
(suivre un semestre thématique à l'IHP, aller visiter un autre
laboratoire, etc.), et les jeunes.
Quelques chiffres. En 2003, sur 117 demandes, 13
délégations pour un an et 42 pour six mois ont été
accordées.
En 2004, pour 102 dossiers de demandes d'accueil en délégation,
il y a eu 49 délégations de six mois et 12 délégations d'un an
accordées par le comité national. Il y a eu également 22
délégations dans le cadre des contrats quadriennaux (voie
locale), dont 9 pour un an et 13 pour six mois.
En 2005, il y a eu 76 bénéficiaires de délégations : 9 d'un an
et 67 de six mois (42,5 années distribuées au total).
En 2006, on constate une augmentation avec 120 bénéficiaires : 20
d'un an et 90 de six mois (soit 65 années au total).
Le calendrier. La date limite de transmission des dossiers
par l'établissement d'origine au CNRS est fixée, cette année,
au 27 janvier 2007. Mais attention, chaque établissement fixe sa
propre date limite de dépôt des dossiers pour l'examen par le
conseil d'administration. De plus, les procédures changent, les
calendriers aussi, donc soyez attentifs !
Les accueils en délégation à l'INRIA se font sur une durée
d'un an et sont renouvelables une fois. Ils s'effectuent en
général au sein d'une équipe de recherche, appelée projet
(l'avis du chef de projet sera en particulier joint au dossier),
mais peuvent également être motivés par la création d'un
nouveau projet INRIA. La procédure est un peu différente que
pour les délégations CNRS puisque l'établissement d'origine ne
se prononce qu'après la décision de l'INRIA.
Le calendrier. La campagne 2007 est actuellement ouverte.
La date limite de dépôt des dossiers est le 15 février.
http://www.inria.fr/travailler/opportunites/detach-deleg/enseignants.fr.html
Le détachement constitue la modalité d'accueil pour activité
de recherche pour les personnes relevant de tous les corps de
fonctionnaires de catégorie A. En détachement sur un poste de
chercheur (chargé de recherche ou directeur de recherche), le
fonctionnaire est rémunéré par le CNRS ou l'INRIA. Il continue
de bénéficier de ses droits à l'avancement et à la retraite
dans son corps d'origine. Le détachement est subordonné à
l'accord de l'administration d'origine.
Dans le cas d'un détachement au CNRS, la demande est examinée
par le comité national (CN, cf. 12) lors de la session
d'automne. La liste des candidats accueillis est arrêtée par le
comité de direction du CNRS au mois de mars.
Les critères de sélection du CN pour les demandes en
détachement tiennent compte de l'activité de recherche du
candidat, de son projet de recherche, et en particulier du fait que
le projet soit associé à une mobilité thématique ou
géographique. Les candidats qui sont en passe de soutenir une
habilitation à diriger des recherches sont considérés avec une
attention particulière. Toutefois, aucune campagne d'accueil en
détachement n'est lancée pour 2007.
Dans le cas d'un détachement à l'INRIA, la demande est
examinée par la commission d'évaluation (cf. 8).
La durée d'un accueil en détachement à l'INRIA est d'un an
renouvelable. Comme pour les accueils en délégation, ils se font
au sein d'une équipe de recherche de l'INRIA. La campagne 2007 est
actuellement ouverte et la date limite de dépôt des dossiers est
le 15 février 2007.